Les tonnes de chasse géo localisées

Une collaboration de la fédération des chasseurs et du SDIS à la fois inédite et placée sous l’angle de la prévention.

La fédération des chasseurs de la Charente-Maritime et le Service Départemental d’Incendie et de Secours viennent de conclure une action de partenariat permettant aux propriétaires d’installations de chasse de nuit d’être géo localisés. Les tonnes de chasse utilisées pour la chasse du gibier d’eau sont par définition réparties dans les zones de marais, souvent éloignées des routes et des habitations.

Des cas d’intervention des pompiers avaient par le passé été rendus difficiles en raison de l’absence de coordonnées GPS des tonnes de chasse. A partir de la base de données de la fédération, les 1136 installations existantes dans le département ont été intégrées dans le logiciel d’intervention des pompiers.

Cette coopération à titre préventif garantira une intervention rapide en cas d’urgence, les chemins d’accès aux tonnes de chasse ayant été identifiés. Les moyens d’interventions (véhicules ou hélicoptères) seront par la suite plus faciles à adapter aux situations.

La fédération en a profité pour réaliser des affiches de sécurité destinées à être mises en place à l’intérieur de chaque tonne de chasse. Ces affiches permettent de connaître les coordonnées GPS des tonnes et les numéros d’appel d’urgence.

Pour en savoir plus :

– Fédération départementale des chasseurs (FDC 17)
Philippe MILLET 05 46 59 14 89
– Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS)
05 46 00 59 03

Décès de Daniel Renolleau

La fédération des chasseurs de Charente-Maritime est endeuillée depuis lundi 26 septembre. Son vice président Daniel Renolleau est décédé d’un arrêt cardiaque en début de matinée. Administrateur de la fédération depuis 12 ans, il avait été brillamment réélu en 2016 et assurait au sein de la fédération un rôle important en matière de communication et dans le dossier du piégeage.

Président fondateur du Groupement d’intérêt cynégétique (GIC) du Trèfle, secrétaire du GIC de la Maine, il avait largement contribué au développement maîtrisé des cervidés sur son secteur de gestion. Toujours administrateur de l’ACCA d’AVY, il était un chasseur passionné par tous les modes de chasse, notamment la chasse de la bécasse et la chasse du gibier d’eau à la tonne. Passion qu’il avait su transmettre à ses deux fils.

Impliqué dans la vie de sa commune dont il était adjoint au maire, Daniel Renolleau exerçait la profession de technicien territorial dans une collectivité saintaise. Sa disparition dans sa 56ème année laisse un grand vide au sein de la fédération des chasseurs. « J’ai envie de défendre la chasse sous toutes ses formes et sans aucune ambition personnelle » disait-il lors de sa présentation aux dernières élections fédérales en avril dernier. Il aura été fidèle à cet engagement, et la chasse perd un de ses grands serviteurs.

Toutes nos condoléances à son épouse, à ses fils et à sa famille.

L’ovalie et la chasse font bon ménage

Le rugby et la chasse, cela ressemble à un mariage d’amour. Longtemps sport de villages dans le grand Sud-Ouest, il était alors pratiqué par des agriculteurs souvent chasseurs.

La tradition a quelque peu été mise à mal par l’arrivée de très nombreux joueurs étrangers. Si quelques joueurs professionnels (voir encadré) pratiquent l’art cynégétique, ce sont surtout des amateurs (et la plupart du temps les avants) qui chassent le dimanche… quand il n’y a pas match.

Palombes et bécasses

A Saint-Jean-d’Angély, le deuxième club de rugby de Charente-Maritime après le Stade Rochelais, les deux entraîneurs sont des passionnés de chasse. Gérald Merceron (ouvreur de grand talent, 32 sélections sous le maillot du XV de France) a longtemps chassé à la tonne dans les marais du nord de Charente-Maritime. Désormais commerçant – il dispose d’une boutique de chocolats dans la périphérie rochelaise, il n’a plus le temps de chasser. Au contraire de son co-entraîneur Julien Bouic. Moins connu que Merceron, Julien Bouic a été pilier professionnel dans plusieurs clubs et a même disputé des matchs de coupe d’Europe avec Bourgoin. Julien Bouic, massif s’il en est (120 kg pour 1,82 m), est un amoureux de la chasse. Girondin, originaire de Captieux, c’est la chasse aux palombes qu’il pratique avec ses proches. Avec son père Jacques, son fils Mattéo, Julien Bouic traque la palombe au filet mais aussi la bécasse. On peut même affirmer que la famille Bouic est atteinte de « palombite » l’automne venu… « Pour moi, c’est culturel, essentiel… D’ailleurs je pose un mois de congé en octobre pour pouvoir être dans ma cabane de Captieux, » avoue l’entraîneur angérien. Là entre 6h30 et 19h30, il partage sa passion. Entre la pose des appeaux, des filets, les chasseurs se régalent des délices de la nature.

Se ressourcer

Dans la cabane familiale, l’entrecôte est agrémentée de cèpes, la convivialité règne dans tous les instants. « Ces journées me permettent de me ressourcer, m’apaisent » confie celui qui est employé à la communauté urbaine de Bordeaux, « la chasse pour moi est un réel facteur d’équilibre. » En 2015, l’ancien joueur professionnel a prélevé « entre 150 et 200 oiseaux ». Julien Bouic a fait découvrir sa palombière à Gérald Merceron. « Je crois qu’il a apprécié » révèle le rugbyman en souriant. Chevillée au corps, cette passion a du être mise en sommeil lors de la carrière professionnelle du pilier. « Surtout quand je jouais à Bourgoin-Jallieu, je ne te raconte même pas comment le mois d’octobre a été long ! » Désormais de retour sur ses terres natales, Julien Bouic attend avec impatience l’automne prochain…

FDC17 : président sortant… et sorti !

Au terme de leur 93ème Congrès qui se tenait à Saintes le 16 avril dernier, les chasseurs de Charente-Maritime ont recalé Patrice Varenne. C’est Christophe Bouyer qui préside désormais aux destinées d’une FDC 17 en quête d’apaisement et d’unité. Retour sur une journée particulière…

Il semble bien seul Patrice Varenne en ce matin d’avril sur la scène de l’Espace Mendes-France à Saintes, site d’accueil de la 93ème assemblée générale de la FDC 17. Devant une salle comble où ne manquent que les seuls représentants de l’administration, celui qui est encore président en exercice y va des quelques civilités d’usage, salutations et remerciements, avant de déclarer ouverte l’édition 2016.

Présenté au moyen d’un film vidéo, une nouveauté très appréciée, le rapport d’activité fait l’unanimité. Il en va de même pour le parfois rébarbatif mais nécessaire rapport financier. Arrive ensuite le moment, attendu, du rapport d’orientations. La voix du président, monocorde et sans inflexion, a de la peine à dominer les bruissements et conciliabules. La salle lui accorde toutefois son approbation à l’unanimité lors du vote. Petit moment d’éclaircie pour Patrice Varenne avant la présentation des candidats au poste d’administrateur.

Manoeuvre maladroite
Sept des 15 administrateurs remettaient leur mandat en jeu. Les « professions de foi », du président sortant et ses colistiers rencontraient une écoute et des applaudissements complaisants. Il en allait tout autrement lors des discours des candidats de la liste « Unis pour réussir ». Présence groupée sur la scène, interventions préparées et énergiques martelant la nécessité de voter liste entière et les appels répétés à une « chasse pour tous apaisée et renouant des contacts avec les administrations et le monde agricole » faisaient mouche. Ecoute attentive et applaudissements nourris, la salle donnait la tendance. Le plaidoyer du trésorier Jean-Marc Grenier, non prévu initialement, pour soutenir le président sortant, n’était pas du goût de deux administrateurs non-sortants, Christian Lucas et Francis Vincent, qui le faisaient savoir haut et fort évoquant « une mascarade ». Le vote se déroulait dans une ambiance qui venait de monter de quelques degrés.

Varenne, tout le monde descend
A l’heure du dépouillement, Patrice Varenne n’obtenait que 22 % des voix n’occupant que la huitième place du scrutin. Pour rendre ce revers encore plus cinglant, aucun membre de la liste du désormais ex-président n’était élu. Avec des scores allant de 72 à 78 % des suffrages la liste « Unis pour réussir » emportait les 7 sièges en jeu. Après six ans au sein du conseil d’administration et trois années de présidence « dictatoriale », aux dires des dissidents, Patrice Varenne sévèrement critiqué et sanctionné sortait par la petite porte. Au delà des élections, les chasseurs étaient aussi invités à se prononcer sur les actions engagées dans le cadre du schéma de gestion cynégétique. C’est Christophe Bouyer, 52 ans, membre du conseil d’administration depuis 2004, qui conduira la mise en place de ces actions largement soutenues par les adhérents.

Jusqu’alors vice-président de la FDC 17, le nouveau président prend en mains les destinées des 20 000 chasseurs que regroupe la Fédération des Chasseurs de Charente-Maritime.

(Lire la suite, avec notamment le portrait du nouveau président, dans Chasseur en Poitou-Charentes n°95)

Elections fédérales en Charente-Maritime : un raz de marée !

Le dépouillement des élections fédérales a donné des  résultats sans appel. Patrice Varenne, président sortant, n’est pas réélu administrateur. Tous ses colistiers sont battus largement par la liste conduite par  les administrateurs sortants.

Réunis en Congrès, les chasseurs de Charente-Maritime ont voté le renouvellement de la moitié du conseil d’administration de la FDC17, samedi à Saintes. Les résultats ont été connus hier. Le président sortant Patrice Varenne n’a pas été réélu président recueillant seulement 4022 voix ! (le département compte 20 000 chasseurs). Il se classe huitième du scrutin et n’est donc plus élu au conseil d’administration de la Fédération. Ce soir, le nouveau conseil d’administration se réunira pour élire un nouveau président.

Les sept élus samedi au conseil d’administration sont : Daniel Renolleau, Stéphane Chaignier, Jean-Bernard de Larquier, Jean-Pierre Poinot, Bruno Chaigneau, Florent Caille et Gérard Carrara.

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Ciré d’Aunis : la chasse au vol présentée aux jeunes chasseurs

L’ADJC (Association départementale des jeunes chasseurs) présidée par Laure Guiard ne manque pas une occasion de découvrir les différents modes de chasse pratiqués en Charente-Maritime.

Récemment, dans le cadre de la journée internationale de la fauconnerie, la présidente et une dizaine de ses adhérents ont pu assister à Ciré d’Aunis, à une chasse au vol, mise en oeuvre par Marc Perrot, technicien et autoursier à la Fédération départementale des chasseurs. La journée s’est déroulée sous la présidence de Benoît Labarthe, secrétaire général de l’association nationale des fauconniers et autoursiers.

Les jeunes chasseurs, particulièrement intéressés, ont pu assister tout d’abord à la présentation des oiseaux (Autour, buse à queue rousse, faucons). Très attentifs aux propos de Marc Perrot et de Benoît Labarthe, ils n’ignorent plus rien de la législation et des règles concernant la détention des oiseaux, les contraintes qu’ils imposent et la pratique de la chasse au vol.

Confortés par ce savoir nouveau, ils avaient hâte de se rendre sur le terrain pour assister aux différents modes de chasse. Chasse de bas vol d’abord, avec l’autour des palombes et la buse à queue rousse plus volontiers créancée sur le lièvre. Chasse de haut vol ensuite avec les faucons, une chasse spectaculaire sur perdreaux, bloqués après un « piqué » vertigineux du rapace. Remontant à la nuit des temps, cette pratique est classée au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Détail amusant : Au cours de la chasse de haut vol, un faucon pèlerin sauvage est venu chasser de concert avec le faucon d’un autoursier.

LISEA : La Cabane de Moins et la LGV

Le titre peut surprendre ! Que vient donc faire le TGV sur le site de la Cabane de Moins, là où le temps ne s’écoule qu’au rythme des migrations ! La réponse est simple, elle tient en une phrase !

Si la ligne à grande vitesse écrase sans pitié la biodiversité, qu’elle soit naturelle ou acquise, elle sait aussi se faire pardonner en semant des compensations.

Explications
La société LISEA (Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique) attributaire .du contrat de construction de la ligne à grande vitesse (LGV) actuellement gigantesque chantier dans le sud du département, s’investit dans des projets locaux ou régionaux relatifs à la préservation de l’environnement. Pour cela, elle a mis en place deux fondations, la fondation « LISEA biodiversité » et la fondation LISEA carbone, dotées chacune de 5 millions d’euros pour la période 2012-2017. Ces capitaux, en particulier ceux de la fondation LISEA biodiversité pour ce qui nous concerne, permettent d’apporter aux structures touchant à la protection de la biodiversité, une forme de compensation aux impacts écologiques imputables à la création de la LGV.

Une convention
La Fédération des chasseurs de Charente-Maritime s’est immédiatement sentie concernée .Fin 2013, elle signait une convention d’un montant de 70 000 € avec LISEA, afin de réaliser ou de poursuivre certains travaux et études sur le site de la Cabane de Moins au Breuil Magné. Dans ce cadre, on peut citer :
– Une série de travaux scientifiques avec la collaboration de la société Naturaconst@ et les associations de chasseurs de gibiers d’eau.
– Le maintien de l’entretien hydraulique du site.
– L’amélioration de la gestion, grâce à un plan de gestion et de suivi de la biodiversité, en partenariat avec Agrocampus Ouest.
– L’amélioration et l’entretien du dispositif d’accueil du public.
– L’acquisition de matériels et la création de supports (longues vues, microscopes, panneaux d’exposition, etc.).

Rencontre
Tout cela justifiait pleinement qu’une rencontre ait lieu, suivie d’une visite de l’ensemble du site, entre les différents partenaires de cette opération. C’est ainsi que Patrice Varenne, président de la FDC 17, entouré de son conseil d’administration accueillait le 18 novembre dernier une délégation de LISEA biodiversité et Laurent Cavrois son président. Il devait retracer pour ses invités l’historique de la réserve de Moins, laquelle, inaugurée en 1994, n’a pas cessé de recevoir depuis lors, des aménagements et des adaptations dans de nombreux domaines en collaboration avec l’INRA, l’UNIMA, le Conseil Général, etc. Dans sa réponse, Laurent Cavrois, compte tenu du caractère sensible de tout ce qui touche à la biodiversité, n’a pas manqué de positionner de façon détaillée, la fondation qu’il préside : « Depuis le début des travaux de la nouvelle ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, LISEA n’a cessé de renforcer son engagement auprès des territoires traversés. LISEA va au-delà des mesures réglementaires mises en place sur le chantier. La fondation s’investit au sein de projets locaux et crée ainsi des partenariats de long terme…

Du montage des dossiers à la diffusion des résultats, en passant par toutes les étapes de la mise en oeuvre, la fondation LISEA accompagne activement et durablement les projets sélectionnés. Elle contribue à leur mise en oeuvre et à leur valorisation, développant ainsi un réel mécénat de compétences. ».

Double langage : la LPO prise en flagrant délit

Le quotidien Sud Ouest a donné l’occasion à Yves VERILHAC, directeur général de la LPO, de faire la preuve de son art d’utiliser le double langage. Dans un premier article (édition du 15 novembre) consacré aux réserves naturelles gérées par la LPO en Charente Maritime, il est amené à donner son avis sur la réserve de chasse du site de la cabane de Moins, gérée par la fédération des chasseurs. Selon le dirigeant de la LPO, « il ne faudrait pas que ces réserves de chasse soient en réalité des terrains de protection pour ensuite tuer des espèces ».

Réagissant dans l’édition du 2 décembre à la proposition du député socialiste Philippe PLISSON de négocier le droit de chasser les oies sauvages en février avec le Gouvernement auprès de l’Union Européenne, le même Yves VERILHAC affirme sans hésiter : «  la solution serait de développer des zones de quiétude et de nourrissage en France afin qu’un jour les chasseurs puissent les tirer ».

Une ouverture sous haute surveillance

L’ACCA de Saint-Jean-d’Angély a été sous le feu des projecteurs lors de l’ouverture générale.

peine remise sur pied après une troisième procédure de mise sous tutelle (2005, 2012 et de nouveau en 2014), l’association a eu toute les peines du monde à gérer sa séance de délivrance de cartes la veille de l’ouverture. Dans une salle occupée par une vingtaine de chasseurs issus de la communauté des gens du voyage, ses dirigeants ont dû le retour au calme à l’intervention du peloton de gendarmerie du PSIG. Comme par le passé, le chantage pour la délivrance du précieux sésame était au cœur de la polémique, et il a fallu quatre heures pour assurer au final la vente d’une quarantaine de cartes de sociétaires.

Polices mobilisées

Dès le lendemain, l’ouverture a été le théâtre d’une opération de police associant les forces de la gendarmerie aux services de la fédération des chasseurs et de l’ONCFS. Sollicitée en amont par le président fédéral, Patrice Varenne, cette collaboration interservices avait pour but de cibler les contrôles sur plusieurs territoires où les ACCA se plaignaient régulièrement des exactions commises par des chasseurs issus de cette communauté. Dès les premiers coups de feu, le territoire de Saint-Jean fit l’objet d’une intervention prioritaire. Une quinzaine de personnes, dont certaines armées de fusils, se livraient à une véritable battue aux lièvres (alors que l’espèce n’ouvrait qu’en octobre) dans des parcelles de tournesols. L’interdiction de battre un champ avant la récolte ne leur avait pas effleuré l’esprit.

ACCA « du voyage »

Deux lièvres étaient rapidement tués et mis de côté par des enfants. Les services de police sont alors intervenus dans une ambiance très tendue pour les contrôler. Deux chasseurs, non titulaires d’une carte sur l’ACCA, ont ainsi été identifiés et ont fait l’objet d’un rapport d’infraction et les lièvres ont été saisis. Le mercredi suivant, les gendarmes et les agents de développement de la fédération ont aussi verbalisé un « chasseur » qui a tué une hirondelle à proximité d’un centre commercial. Il ne s’attendait pas à ce que les services de police jouent les prolongations après les épisodes du week-end.

Pour le non-respect des règles de sécurité et le tir d’une espèce protégée, il risque de payer le prix fort, la fédération et l’ACCA s’étant constituées partie civile, car il n’avait pas de carte de sociétaire. Son fusil lui a été confisqué sur place par les gendarmes.

Jean-Michel DAPVRIL

Chasse maritime : suspens avant l’ouverture !

La Préfecture de la Charente Maritime vient d’être condamnée par le Tribunal Administratif de Poitiers à verser 1 200 € à la Fédération des chasseurs et à l’Association de chasse maritime (ACM) pour avoir pris sans consultation un arrêté réduisant les lots de chasse proposés à la location de cette association. L’arrêté, signé le 1er août 2014, avait retiré des zones soumises à l’exploitation de la chasse les vasières de Saint Froult et le sud de la Baie d’Yves.
La préfecture n’aurait fait que relayer la consigne donnée à l’époque par le Ministère de l’Ecologie, en soutien de la demande du président de la LPO : soucieux d’étendre l’activité de son association au-delà des périmètres des réserves naturelles d’Yves et de Moëze-Oléron, il avait demandé – et obtenu – une nouvelle réduction du territoire de l’ACM. Ce que nous rapportions dans notre édition d’octobre 2014.
Les réactions très vives des chasseurs et le dépôt d’un recours en annulation s’appuyaient sur le défaut de réunion d’une commission réunissant toutes les parties prenantes avant signature de cet arrêté,et sur l’absence de consultation du public. Cette consultation est désormais la règle pour toute décision ayant une incidence sur l’environnement.
Les chasseurs soutenaient surtout l’insuffisance de motivation et l’excès de zèle d’une administration qui n’avait aucun argument ou incident à opposer à l’ACM pour lui retirer des zones de chasses très prisées.
Le jugement se contente de relever le défaut de consultation sans aller répondre sur le fond.
La balle est maintenant dans le camp de la préfecture, avec l’obligation de faire vite : la chasse est censée ouvrir le samedi 1er août, et le jugement rendu le 9 juillet ne laisse que peu de temps pour réunir une commission et soumettre à la consultation du public (pendant trois semaines) un nouvel arrêté. Les chasseurs espèrent récupérer les lots de chasse tels qu’ils existaient lors du bail précédent, surtout que l’État a prévu d’augmenter le loyer de 7 000 à 8 000 € pour la période 2014-2023 !