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LISEA : La Cabane de Moins et la LGV

Le titre peut surprendre ! Que vient donc faire le TGV sur le site de la Cabane de Moins, là où le temps ne s’écoule qu’au rythme des migrations ! La réponse est simple, elle tient en une phrase !

Si la ligne à grande vitesse écrase sans pitié la biodiversité, qu’elle soit naturelle ou acquise, elle sait aussi se faire pardonner en semant des compensations.

Explications
La société LISEA (Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique) attributaire .du contrat de construction de la ligne à grande vitesse (LGV) actuellement gigantesque chantier dans le sud du département, s’investit dans des projets locaux ou régionaux relatifs à la préservation de l’environnement. Pour cela, elle a mis en place deux fondations, la fondation « LISEA biodiversité » et la fondation LISEA carbone, dotées chacune de 5 millions d’euros pour la période 2012-2017. Ces capitaux, en particulier ceux de la fondation LISEA biodiversité pour ce qui nous concerne, permettent d’apporter aux structures touchant à la protection de la biodiversité, une forme de compensation aux impacts écologiques imputables à la création de la LGV.

Une convention
La Fédération des chasseurs de Charente-Maritime s’est immédiatement sentie concernée .Fin 2013, elle signait une convention d’un montant de 70 000 € avec LISEA, afin de réaliser ou de poursuivre certains travaux et études sur le site de la Cabane de Moins au Breuil Magné. Dans ce cadre, on peut citer :
– Une série de travaux scientifiques avec la collaboration de la société Naturaconst@ et les associations de chasseurs de gibiers d’eau.
– Le maintien de l’entretien hydraulique du site.
– L’amélioration de la gestion, grâce à un plan de gestion et de suivi de la biodiversité, en partenariat avec Agrocampus Ouest.
– L’amélioration et l’entretien du dispositif d’accueil du public.
– L’acquisition de matériels et la création de supports (longues vues, microscopes, panneaux d’exposition, etc.).

Rencontre
Tout cela justifiait pleinement qu’une rencontre ait lieu, suivie d’une visite de l’ensemble du site, entre les différents partenaires de cette opération. C’est ainsi que Patrice Varenne, président de la FDC 17, entouré de son conseil d’administration accueillait le 18 novembre dernier une délégation de LISEA biodiversité et Laurent Cavrois son président. Il devait retracer pour ses invités l’historique de la réserve de Moins, laquelle, inaugurée en 1994, n’a pas cessé de recevoir depuis lors, des aménagements et des adaptations dans de nombreux domaines en collaboration avec l’INRA, l’UNIMA, le Conseil Général, etc. Dans sa réponse, Laurent Cavrois, compte tenu du caractère sensible de tout ce qui touche à la biodiversité, n’a pas manqué de positionner de façon détaillée, la fondation qu’il préside : « Depuis le début des travaux de la nouvelle ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, LISEA n’a cessé de renforcer son engagement auprès des territoires traversés. LISEA va au-delà des mesures réglementaires mises en place sur le chantier. La fondation s’investit au sein de projets locaux et crée ainsi des partenariats de long terme…

Du montage des dossiers à la diffusion des résultats, en passant par toutes les étapes de la mise en oeuvre, la fondation LISEA accompagne activement et durablement les projets sélectionnés. Elle contribue à leur mise en oeuvre et à leur valorisation, développant ainsi un réel mécénat de compétences. ».