Déterrage : l’efficacité de « la riflette »

Le déterrage est un mode de destruction des nuisibles qui peut s’avérer très efficace. Surtout avec un passionné derrière la pince.

Si, dans le Thouarsais, vous ne parvenez pas à joindre Stéphane Noirault, demandez plutôt « la Riflette ». Là, on vous guidera à coup sûr vers lui. Ce sera sans doute sur un terrier.

Pourquoi ce curieux surnom ? « Lors d’une ouverture, quand j’étais jeune, j’ai loupé tous les lièvres que j’avais levé. Mon grand père m’a dit que j’étais une riflette, un maladroit dans son patois. Ça m’est resté ». Depuis, Stéphane a progressé au tir, mais il se montre surtout très adroit dans sa nouvelle passion, le déterrage. « J’avais un petit teckel qui rentrait dans les trous de renards. Au début, avec un copain, on a creusé pour s’amuser et on prenait les renards à la main. Quand j’ai été lassé de me faire mordre, je me suis fabriqué une pince et c’était parti. C’est ma treizième saison de déterrage ». Une saison toujours aussi riche en réussite pour la plus grande satisfaction des sociétés de chasse de la région. « Là, cette année, je vais être à près de 150 renards prélevés et j’espère atteindre la centaine de blaireaux ». Des chiffres qui ne l’impressionnent toutefois pas.
« Oh ! vous savez, ça reste malheureusement une goutte d’eau tant il y a de nuisibles ».

Le 71ème

Le jour se lève à Pas-de-Jeu en ce matin d’octobre. Un café et c’est le départ vers les marais de la Dive. Les blaireaux y font des dégâts dans les cultures, les jardins. Stéphane sort deux de ses dix teckels, « Hardi » et la jeune « Isa ». Les deux premiers trous semblaient visités, mais les chiens n’ont rien trouvé. Dans le troisième terrier, « Hardi » se mettait au ferme aussitôt imité par « Isa ». Pelles, pioches, barres à mine sortaient de l’antique Express bleue.

Et le silence se faisait. « Il ne faut pas se fier aux bruits qui émanent du trou. Les chiens se sont enfoncés bien plus loin ». Où creuser ? Il plante sa barre à mine, la colle contre son oreille, écoute. Il recommence en plusieurs endroits, revient sur ses pas, décide enfin : « Ils sont là et ça part vers le talus. Il faut creuser. C’est profond ».

On se relaie et le trou se forme. Un mètre mais c’est toujours plus profond. Une chaîne de bénévoles permet d’agrandir le trou, remonter les pierres, la terre. On est à près de deux mètres et on voit l’arrière train d’Isa. Mais « la Riflette »
constate que « la galerie fait un coude. Il faut encore agrandir ». On décide toutefois d’attaquer en même temps l’autre côté du talus. Le blaireau sent la menace, tente de sortir. La petite « Isa » ne le laissera pas faire. Les hommes redoublent d’ardeur. Avec beaucoup de témérité, Stéphane descend tête la première dans le trou, lampe torche à la main. « Tenez-moi les pieds ». Il aperçoit l’animal. On creuse depuis cinq heures, mais on recommence. Le blaireau tente une nouvelle sortie. Stéphane plonge encore la tête la première dans le trou, mais il a cette fois une pince. Très vite le gros mâle est capturé, tué et donné en pâture aux chiens qui mordent dans la dépouille avec hargne. Stéphane les remet au trou mais le blaireau était seul. « Dommage !
L’autre jour, il y en avait six ensembles. Là, tu creuses vraiment pour quelque chose ! »

« C’est le 71ème de l’année » commente-t-il en rebouchant consciencieusement les tranchées. C’est presque banal pour lui. Demain, il recommence. « Il faut même que je prenne des jours de congés ces prochaines semaines tant je suis sollicité ». C’est la rançon de l’efficacité !


Trente équipages
1 143 renards

Président de l’association départementale des veneurs sous terre, Alain Freuchet de Pamproux constate la bonne santé du déterrage dans les Deux-Sèvres.

« Nous avons aujourd’hui trente équipages et ils sont assez bien répartis dans le département. Il y a bien un petit manque à l’ouest et entre Parthenay et Niort mais les gars n’hésitent pas à se déplacer pour chasser. Alors, tout le territoire est couvert ».

Et les nuisibles ne manquent pas. « Pour la dernière saison 2014-2015, les veneurs sous terre ont prélevé 1 143 renards, 200 blaireaux et 200 ragondins. C’est beaucoup. Les piégeurs n’arrêtent pas non plus mais il y a toujours autant de renards à proximité des habitations en particulier ».


Bernard BILLY

Une ouverture sous haute surveillance

L’ACCA de Saint-Jean-d’Angély a été sous le feu des projecteurs lors de l’ouverture générale.

peine remise sur pied après une troisième procédure de mise sous tutelle (2005, 2012 et de nouveau en 2014), l’association a eu toute les peines du monde à gérer sa séance de délivrance de cartes la veille de l’ouverture. Dans une salle occupée par une vingtaine de chasseurs issus de la communauté des gens du voyage, ses dirigeants ont dû le retour au calme à l’intervention du peloton de gendarmerie du PSIG. Comme par le passé, le chantage pour la délivrance du précieux sésame était au cœur de la polémique, et il a fallu quatre heures pour assurer au final la vente d’une quarantaine de cartes de sociétaires.

Polices mobilisées

Dès le lendemain, l’ouverture a été le théâtre d’une opération de police associant les forces de la gendarmerie aux services de la fédération des chasseurs et de l’ONCFS. Sollicitée en amont par le président fédéral, Patrice Varenne, cette collaboration interservices avait pour but de cibler les contrôles sur plusieurs territoires où les ACCA se plaignaient régulièrement des exactions commises par des chasseurs issus de cette communauté. Dès les premiers coups de feu, le territoire de Saint-Jean fit l’objet d’une intervention prioritaire. Une quinzaine de personnes, dont certaines armées de fusils, se livraient à une véritable battue aux lièvres (alors que l’espèce n’ouvrait qu’en octobre) dans des parcelles de tournesols. L’interdiction de battre un champ avant la récolte ne leur avait pas effleuré l’esprit.

ACCA « du voyage »

Deux lièvres étaient rapidement tués et mis de côté par des enfants. Les services de police sont alors intervenus dans une ambiance très tendue pour les contrôler. Deux chasseurs, non titulaires d’une carte sur l’ACCA, ont ainsi été identifiés et ont fait l’objet d’un rapport d’infraction et les lièvres ont été saisis. Le mercredi suivant, les gendarmes et les agents de développement de la fédération ont aussi verbalisé un « chasseur » qui a tué une hirondelle à proximité d’un centre commercial. Il ne s’attendait pas à ce que les services de police jouent les prolongations après les épisodes du week-end.

Pour le non-respect des règles de sécurité et le tir d’une espèce protégée, il risque de payer le prix fort, la fédération et l’ACCA s’étant constituées partie civile, car il n’avait pas de carte de sociétaire. Son fusil lui a été confisqué sur place par les gendarmes.

Jean-Michel DAPVRIL

Les chiens britanniques à l’honneur

Lorsqu’il s’agit de races britanniques, le Poitou-Charentes ne peut se mesurer numériquement à la Bretagne ou à l’Aquitaine, mais lorsqu’il s’agit de compter sur le dynamisme de passionnés pour développer et promouvoir leurs races, les picto-charentais répondent présents.

Côté setter Anglais : le délégué charentais Didier Texier (administrateur de la FDC 16) a rassemblé 18 chiens lors du TAN qu’il organisait à St Fraignes le 1er août. Sous l’œil averti de notre déléguée régionale Nathalie Semur et de Patrick Berthelot, une majorité a obtenu son test et parmi eux, Judo du val Carat à François Trévisan ainsi que Jade du parc des chaumes à Gérard Kühn ont été sélectionnés pour la demi-finale régionale.

Côté Pointer : Tous les quatre ans, c’est le tour de la Charente d’organiser le TAN des pointers. Le 2 août à Nanteuil-en-Vallée, notre délégué charentais Gérard Kühn a réuni 27 participants en trois batteries examinées par Christian Poidevin, JP Lestage, Hubert Santoire et G Kuhn.

Là encore, la plupart des chiens ont obtenu leur test et six chiens ont été retenus pour la finale des jeunes ; Idulto et I-D à Serge Rouby, Illy de la vallée de l’Uby à Rolland Salis, Icare des gabelines à Christian Albert, Izar du clos de la plaine à Jacky Robin et Iraty de l’azur et or à Laurent Renaud (celle-ci gagnera la finale quelques semaines plus tard).

Côté irlandais : c’est carrément la nationale d’élevage qui s’est déroulée au Verger-sur-Dive dans la Vienne. C’est la plus prestigieuse exposition associé à des épreuves de travail rassemblant les meilleurs représentants de la race.

Les clubs de race remercient vivement le soutien logistique des sociétés de chasse, des municipalités et des nombreux bénévoles anonymes sans lesquels ces manifestations ne connaitraient pas un tel succès, tant sur le plan cynophile que sur le plan humain.

Gérard KUHN

Armes de chasse : mesures de sécurité

NOTIFICATION de la FACE 2015/20 du : 17.11.2015

Information importante, de la FACE, réservée à ses membres

L’UE propose une révision de la Directive sur les Armes à feu, le Mercredi 18 Novembre En réponse aux évènements tragiques qui ont eu lieu à Paris, la Commission Européenne a annoncé aujourd’hui, des mesures destinées à lutter contre la détention illégale d’armes et les diverses formes de trafics, dans le cadre de son Agenda Européen sur la Sécurité. Selon la note émanant de la Commission Européenne, « le cadre juridique relatif aux armes à feu sera modifié aux fins de réduire l’accès aux armes par les criminels et les terroristes. La Commission a l’intention de proposer, le Mercredi 18 Novembre, une révision complète de la Directive 477/91 qui définit le cadre juridique relatif aux armes. La révision aura pour objectif de renforcer les règles applicables et de réduire les interprétations juridiques liées aux législations nationales, afin de faciliter le rôle de la police nationale et des autorités chargées des enquêtes. De plus, si le Comité des Etats Membres, qui se réunit le 18 Novembre 2015, émet un avis favorable, la Commission adoptera le même jour, la mise en œuvre de règles communes sur les normes de désactivation des armes à feu. Ceci garantira que les armes à feu désactivées sont rendues inutilisables de façon irréversible et concernera aussi bien les situations des Etats Membres que les situations des pays transfrontaliers, ceci dans le but de respecter les objectifs de sécurité. La Commission adoptera également, le 18 Novembre, un Rapport de mise en œuvre analysant l’actuelle Directive sur les armes à feu, pour identifier les obstacles existants à la traçabilité des armes à feu, l’application de la loi, les catégories, l’enregistrement des armes à feu et le traitement administratif relatif à leurs éléments et composants essentiels. De plus, la Commission annoncera également de nouveaux projets en vue du développement d’un plan d’action destiné à lutter contre les trafics illégaux d’armes et d’explosifs. Les points clés abordés dans ce futur plan d’action pourraient inclure : l’acquisition illégale d’armes sur le marché noir ; le contrôle des armes et des explosifs illégaux dans le cadre du marché intérieur et en particulier les entrées et les importations dans le cadre du Marché Unique (particulièrement en provenance des pays des Balkans ou des ex-zones de guerre) ; la lutte contre le crime organisé. » Alors que les éléments de la révision étaient connus du Secrétariat, et qu’ils ont récemment fait l’objet de débats lors de la réunion de la FACE avec les Experts en armes à feu, du 9.11.2015 à Bruxelles, le calendrier de la proposition doit être imputé aux attaques terroristes à Paris, qui, en liaison avec la crise des réfugiés, ont obligé la Commission à accélérer les propositions initialement annoncées pour 2016. Le Secrétariat est en train de vérifier le contenu de la proposition de la Commission qui sera porté à la connaissance de nos Membres dès que disponible. Le Secrétariat de la FACE mettra immédiatement en œuvre la stratégie de la FACE élaborée par le Groupe des Experts en armes à feu qui a été approuvée ce jour par le Conseil d’administration.

Les conditions de stockage et de transport des armes de chasse

Le stockage de l’arme de chasse à domicile

Au domicile, les armes doivent être déchargées et conservées afin d’éviter l’usage de ces armes par des tiers. Les chasseurs doivent les conserver soit :

  • dans des coffres-forts ou des armoires fortes adaptées
  • par démontage d’une pièce essentielle de l’arme la rendant immédiatement inutilisable par exemple longuesse ou culasse conservées à part
  • tout autre dispositif empêchant l’enlèvement de l’arme (enchainement sur des râteliers, passage d’un câble dans les pontets, verrou de pontet)

Les munitions doivent être conservées séparément dans des conditions interdisant l’accès libre.

Le transport de l’arme de chasse à bord d’un véhicule

La nouvelle règlementation sur les armes prévoit que celles-ci doivent être « transportées de manière à ne pas être immédiatement utilisables, soit en recourant à un dispositif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d’une de leurs pièces de sécurité. »

Cette notion nécessitait une clarification. En accord avec le Ministère de l’Intérieur, il a été convenu que l’article 5 de l’arrêté du 1er août 1986 correspondait aux objectifs de la règlementation sur les armes.

Le recours à un « dispositif technique » trouve sa traduction dans l’obligation de placer l’arme sous étui.
L’étui peut être une mallette, un fourreau ou une « chaussette ». Quel qu’il soit, il doit être fermé, mais l’utilisation d’une clef ou d’un cadenas n’est pas exigée.
A défaut d’être placée sous étui, l’arme doit être démontée.

Aucune obligation particulière ne concerne le transport des munitions. Bien évidemment, et dans tous les cas, l’arme doit être déchargée.

Nous rappelons que l’article 5 de l’arrêté du 1er août 1986 porte sur le transport de l’arme de chasse à bord d’un véhicule et cela, quelles que soient les circonstances. Autrement dit, cette règle s’applique, pour le chasseur qui transporte son arme depuis son domicile jusqu’au lieu de chasse, ou lorsqu’au cours de l’action de chasse il se déplace avec son véhicule ou à bord d’une remorque, par exemple.

Le transport de l’arme en action de chasse

L’action de chasse n’est pas une notion qui relève directement de la règlementation sur les armes qui vise uniquement le port d’arme.

Les conditions qui s’appliquent au transport à bord d’un véhicule ne s’appliquent pas.
L’arme n’a pas à être sécurisée par démontage d’une pièce essentielle ou l’utilisation d’un verrou de pontet, mais, les déplacements s’effectuent dans le respect des règles de sécurité cynégétiques : arme déchargée, cassée ou culasse ouverte.
Le chasseur doit respecter également les règles de sécurité inscrites dans l’arrêté préfectoral, les Schémas Départementaux de Gestion Cynégétique ou le règlement de la société de chasse.

La cabane de chasse

Les règles relatives à la conservation à domicile des armes de chasse, en raison du caractère très provisoire du stockage des armes lors du déjeuner ou de la pause à la cabane de chasse, ne s’appliquent pas.

Continue de s’appliquer cependant, le principe général qui consiste à ne pas permettre une utilisation immédiate de l’arme.

Dans cette situation, les règles prévalant en matière de transport à bord d’un véhicule, seront conseillées : arme sous étui fermé (pas d’obligation de fermer à clef) ou arme démontée, ou, si le chasseur le souhaite, utilisation d’un verrou de pontet.
L’une ou l’autre de ces formules est utilisable. Il n’y a aucune obligation d’armoire-forte, d’enchaînement au râtelier, mais le respect de ces consignes pour ne pas permettre une utilisation immédiate de l’arme.

La cabane de chasse de la pause déjeuner, ne doit pas être confondue avec la hutte de chasse ou la palombière, qui sont des lieux dans lesquels le chasseur se trouve en action de chasse avec une arme immédiatement accessible. Pour autant, les règles de sécurité ne doivent pas
être perdues de vue.

Fédération Nationale des Chasseurs

La Commission européenne méprise les exigences culturelles des citoyens européens

En assignant Malte devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour avoir autorisé le piégeage de pinsons sur son territoire, la Commission omet de reconnaitre que la directive « Oiseaux » permet, à travers l’adoption d’une dérogation, la capture, la détention ou toute autre exploitation judicieuse de certains oiseaux.

Le 24 septembre dernier, la Commission européenne a décidé d’assigner Malte devant la Cour de justice de l’Union européenne pour avoir adopté une décision autorisant le piégeage de pinsons sur son territoire à compter de 2014. La Commission européenne justifie sa décision en avançant que l’autorisation du piégeage de pinsons ne respecte pas les conditions prévues par la directive « Oiseaux ».

Mépris de la directive Oiseaux

Au regard de la base juridique pour la capture vivante de pinsons à Malte, la FACE est très surprise de voir que la Commission européenne, dans son communiqué de presse, omet de mentionner la possibilité pour un Etat Membre d’octroyer une dérogation à travers l’article 9.1.c de la directive « Oiseaux », qui permet la capture, la détention ou toute autre exploitation judicieuse de certains oiseaux en petites quantités. Le communiqué de presse ne fait mention que des dérogations dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques, dans l’intérêt de la sécurité aérienne, pour prévenir les dommages importants (article 9.1.a), et pour des fins de recherche et usages analogues (article 9.1.b).

Les fondements écologiques et scientifiques sur lesquels s’appuie Malte pour autoriser la capture vivante de pinsons reposent sur une capture d’oiseaux « en petites quantités et dans des conditions strictement contrôlées ». A cet égard, le critère recommandé pour quantifier les « petites quantités » est n’importe quel échantillon de moins de 1% de la mortalité annuelle totale de la population en question pour les espèces qui ne devraient pas être chassées (pour les espèces ne se trouvant pas dans l’Annexe II de la directive). Ce critère permet, selon la Commission dans son propre guide sur la chasse durable en application de la directive « « Oiseaux », de respecter la condition selon laquelle le prélèvement doit avoir un effet négligeable sur la dynamique de la population de l’espèce concernée.

De larges populations reproductrices en Europe

La Commission européenne fait également référence dans son communiqué de presse au déclin de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages qui représente une « grave menace pour l’environnement naturel ». S’il est vrai que les espèces de pinsons en question ont subi des déclins important historiquement, les derniers chiffres apportés par le rapport prévu par l’article 12 de la directive sur la période 2008-2012 démontrent des perspectives plus positives. Non seulement les sept espèces de pinsons visées par l’autorisation de capture vivante à Malte ont de larges populations reproductrices en Europe dépassant les millions, six d’entre elles un statut de conservation « assuré ». Seule l’une de ces sept espèces – la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) – a une population en « déclin » avec cependant une population reproductrice de l’ordre de 13 700 000 et 19 100 000 paires.

Concernant cette procédure d’infraction, la FACE estime que la décision de la Commission européenne ne se fonde pas sur des impératifs de conservation et méprise les exigences culturelles de certains de ses citoyens. A cet égard, la directive « Oiseaux » énonce clairement les exigences des Etats Membres à prendre en compte en relation avec les oiseaux en Europe : « Les États membres prennent toutes les mesures nécessaires pour maintenir ou adapter la population de toutes les espèces d’oiseaux visées à l’article 1er à un niveau qui corresponde notamment aux exigences écologiques, scientifiques et culturelles, compte tenu des exigences économiques et récréationnelles ».

Assouplissement de l’ordonnance pour l’élevage des chiens dans le cadre des portées « familiales »

La Fédération Régionale des Chasseurs du Centre-Val de Loire met en ligne une pétition relative au projet d’ordonnance concernant élevage des chiens dans le cadre des portées familiales. Elle concernera de nombreux chasseurs et nous vous invitons à soutenir la demande d’assouplissement.

Signez la pétition ici : http://urlz.fr/2sSE

Chasse maritime : suspens avant l’ouverture !

La Préfecture de la Charente Maritime vient d’être condamnée par le Tribunal Administratif de Poitiers à verser 1 200 € à la Fédération des chasseurs et à l’Association de chasse maritime (ACM) pour avoir pris sans consultation un arrêté réduisant les lots de chasse proposés à la location de cette association. L’arrêté, signé le 1er août 2014, avait retiré des zones soumises à l’exploitation de la chasse les vasières de Saint Froult et le sud de la Baie d’Yves.
La préfecture n’aurait fait que relayer la consigne donnée à l’époque par le Ministère de l’Ecologie, en soutien de la demande du président de la LPO : soucieux d’étendre l’activité de son association au-delà des périmètres des réserves naturelles d’Yves et de Moëze-Oléron, il avait demandé – et obtenu – une nouvelle réduction du territoire de l’ACM. Ce que nous rapportions dans notre édition d’octobre 2014.
Les réactions très vives des chasseurs et le dépôt d’un recours en annulation s’appuyaient sur le défaut de réunion d’une commission réunissant toutes les parties prenantes avant signature de cet arrêté,et sur l’absence de consultation du public. Cette consultation est désormais la règle pour toute décision ayant une incidence sur l’environnement.
Les chasseurs soutenaient surtout l’insuffisance de motivation et l’excès de zèle d’une administration qui n’avait aucun argument ou incident à opposer à l’ACM pour lui retirer des zones de chasses très prisées.
Le jugement se contente de relever le défaut de consultation sans aller répondre sur le fond.
La balle est maintenant dans le camp de la préfecture, avec l’obligation de faire vite : la chasse est censée ouvrir le samedi 1er août, et le jugement rendu le 9 juillet ne laisse que peu de temps pour réunir une commission et soumettre à la consultation du public (pendant trois semaines) un nouvel arrêté. Les chasseurs espèrent récupérer les lots de chasse tels qu’ils existaient lors du bail précédent, surtout que l’État a prévu d’augmenter le loyer de 7 000 à 8 000 € pour la période 2014-2023 !

Sécurité des abords de la N10 : la FDC17 tire la sonnette d’alarme

La Fédération des Chasseurs de la Charente-Maritime a eu l’occasion d’attirer régulièrement l’attention du Département depuis trois ans au sujet des risques de collisions routières du fait de l’absence de grillage de sécurité sur le tracé de la N10 entre Montlieu la Garde (Sud) et Chevanceaux. « Le Département nous avait simplement répondu que cette démarche avait été transmise en décembre 2012 à la Direction Interrégionale des Routes Atlantiques pour suite à donner en sa qualité de gestionnaire de ce réseau routier. Or, nous déplorons avec nos adhérents localement concernés que non seulement la pose de grillage n’a pas été réalisée mais qu’il n’y pas de débroussaillage suffisamment régulier pour assurer aux automobilistes un minimum de sécurité », note Patrice Varenne, el président de la FDC17.
La FDC 17 mesure, quel que soit le niveau des populations de sangliers, que ces abords de la N10 constituent de fait une zone refuge et que les opérations de battues administratives un temps envisagées par la DDTM avec le lieutenant de louveterie ne permettent pas de mettre un terme à cette difficulté.  Elle alerte ainsi une nouvelle fois les services de la Préfecture pour qu’enfin le nécessaire soit fait rapidement.

Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Les fédérations de chasse de Poitou-Charentes réagissent

Dans un courrier adressé à Jean-François Macaire, président de la Région Poitou-Charentes, les quatre fédérations de chasse de Charente-Maritime, Charente, Deux-Sèvres et Vienne, réagissent suite au Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) proposé par la Région pour consultation.

Extraits : «(…)Il nous semble que la partie traitant de la chasse en tant qu’activité humaine agissant fortement sur la perte de biodiversité est inacceptable. Nous partageons avec vous l’impact négatif des surfaces cloisonnées qui limitent effectivement les axes de déplacements de la grande faune en particulier, et le risque d’introduction d’espèces allochtones telles que le daim. Pour autant, la suite nous semble être une analyse particulièrement simpliste et orientée, qui ne nous semblait pourtant pas refléter l’engagement réciproque des chasseurs du Poitou-Charentes au côté de la Région, depuis de nombreuses années, dans l’intérêt de la sauvegarder du patrimoine naturel picto-charentais. »

Les chasseurs s’étonnent notamment dans leur courrier que le RAC (Rassemblement pour une France sans Chasse) soit considéré comme « un organisme indépendant, scientifique et reconnu comme tel » ! Egalement que la deuxième source scientifiques choisit par la Région soit M. Tamisier, également connu pour ses positions anti-chasse…

Pour les chasseurs, « il s’agit là d’une véritable provocation ». Ils encouragent la Région à se rapprocher des études menées par le GEOC (Groupe d’experts sur les oiseaux et leur chasse), dont les travaux scientifiques et la neutralité sont reconnus de tous. Et demandent à la Région de bien vouloir envisager une nouvelle rédaction du SRCE pour la partie cynégétique. A suivre…

Festipêche

La fête départementale de la pêche aura lieu dimanche 7 juin sur le site du lac de Frace à Aigrefeuille d’Aunis.
Entrée gratuite.