Elections européennes : Jean Lassalle tête de liste de l’Alliance rurale

L’ancien député béarnais et le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, vont mener la liste de « défense de la cause rurale ».

« Jean Lassalle va m’emmener dans cette bataille européenne pour défendre la cause rurale », a annoncé Willy Schraen dans un entretien au journal Ouest-France le 6 mars dernier, « Il incarne l’identité culturelle française. C’est un humaniste, amoureux de la France ».

Le président des chasseurs est quant à lui troisième sur la liste pour le scrutin du 9 juin prochain. Se défendant d’être « anti-européen », les deux hommes affirment vouloir « d’une autre Europe, de paix, de fraternité, de régulation économique, prenant en compte les spécificités de chaque pays »« Tout ce qui est voté à Bruxelles et Strasbourg n’a pas vocation à être transposé dans le droit français », affirme Willy Schraen.

D’autres noms présents sur la liste de l’Alliance rurale avaient déjà été présentés en décembre, dont l’ancien rugbyman Louis Picamoles ; le maire de Saint-Brès (Hérault), Laurent Jaoul ; et la « reine d’Arles », ambassadrice des traditions locales, Camille Hoteman. Concernant le reste de la liste, qui devra comporter quatre-vingt-un noms, « nous n’aurons aucun problème à la composer », assure M. Schraen, qui glisse à notre confrère compter « déjà une vingtaine d’exploitants agricoles dans ses rangs ».

SL

Un sondage sur l’interdiction du plomb

La FACE vient de lancer un sondage en ligne pour mesurer l’impact du plomb sur l’ensemble des chasseurs européens.

Comme vous le savez l’Union européenne est en train d’interdire l’utilisation de la grenaille de plomb dans les zones humides élargies d’ici 2 ans avec un objectif à 5 ans d’interdiction totale du plomb.

Elle n’a pas mesuré l’impact que cela aurait sur les chasseurs, notamment du fait de l’impossibilité de continuer à utiliser de nombreux fusils.

Aussi la FACE a lancé un sondage en ligne pour mesurer cet impact sur l’ensemble des chasseurs européens.

Cliquez ici pour répondre au sondage : https://urlz.fr/eWDf

Malte condamnée pour la capture d’oiseaux sauvages

La justice européenne vient de condamner Malte pour avoir instauré un régime dérogatoire permettant la capture à l’aide de filets de sept espèces de passereaux sauvages.

(…) Lire l’article complet dans Chasseur en Nouvelle Aquitaine n°6

FIEVRE PORCINE : LETTRE OUVERTE DE LA FNC AUX CHASSEURS

Dans une lettre ouverte adressée « aux chasseurs de France », Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, rappelle « l’épée de Damoclès que fait peser l’arrivée possible, sur le sol français, de la fièvre porcine africaine pour la filière porcine et le monde agricole en général, mais aussi pour toute la chasse française. »

Lire le communiqué : Lettre20ouverte20aux20chasseurs20de20France20-2027.09.18.pdf

Pologne : des congés payés pour chasser le sanglier

En Pologne, les chasseurs peuvent obtenir six jours de congés payés supplémentaires par an pour chasser le sanglier.

En pleine épidémie de peste porcine, la Pologne légifère pour permettre à tous les salariés, militaires ou fonctionnaires titulaires d’un permis de chasser, d’obtenir six jours de congés payés supplémentaires par an pour chasser le sanglier. L’idée est d’inciter les chasseurs à chasser plus pour mieux « lutter contre les maladies animales contagieuses ». Rappelons que le virus de la peste porcine a été détecté en Biélorussie et dans les pays baltes dès 2014, que la contamination s’est accélérée vers l’Ouest de l’Europe ces derniers mois, et que récemment des sangliers malades ont été repérés près de Varsovie. D’autre part, la Pologne est le quatrième producteur de viande porcine derrière l’Allemagne, l’Espagne et la France. L’enjeu est donc de taille pour la pays qui n’a d’ailleurs déjà plus le droit d’exporter vers la Chine depuis que le virus a été détecté sur son territoire. Favoriser le temps libre pour chasser le sanglier semble donc être une idée judicieuse. Le coût de cette mesure est supporté par les entreprises et les administrations. Le ministère de l’Agriculture revoit par ailleurs la prime d’abattage à hauteur de 90 € pour une laie d’au moins 30 kg.

La chasse en Europe, une activité qui compte

La filière chasse dans son ensemble représenterait plus de 30 milliards d’euros !

La valeur économique de la filière chasse en Europe s’élève à 16 milliards d’euros. La FACE (Fédération européenne des associations de chasse et de conservation de la faune sauvage) a en effet récemment expliqué que chaque année, les sept millions de chasseurs en Europe dépensent 16 milliards d’euros en permis de chasse, armes à feu et munitions, équipements, location de territoires de chasse, frais de transports, etc. Un montant déjà colossal auquel il faut ajouter la valeur du travail bénévole des chasseurs. Lesquels gèrent en effet 65 % environ du territoire de l’UE par le biais de nombreuses activités menées pour améliorer les habitats, réduire les conflits entre l’homme et la faune sauvage et contribuer au développement des zones rurales (possibilités d’emploi, renforcement du tissu social, transmission d’une identité culturelle et des traditions…). La contribution des chasseurs est donc en réalité bien plus importante et majore considérablement les 16 milliards d’euros de contribution économique directe ! « Si nous considérons les dépenses directes et le travail bénévole, la filière chasse pourrait valoir 32 milliards d’euros », estimait en 2016, Michl Ebner, président de la FACE.

Afin de mieux évaluer la valeur économique de la chasse, la FACE a d’ailleurs demandé à la Commission européenne de faire réaliser une enquête quinquennale sur les incidences économiques de la chasse, de la pêche, de l’observation et des prélèvements des espèces sauvages. Les résultats pourraient ensuite être utilisés comme indicateur européen pour mesurer l’utilisation durable de la nature et évaluer la mise en oeuvre de la Convention sur la diversité biologique.

Attaques de loups : une vidéo choc pour mobiliser

L113 a publié le 12 décembre une vidéo choc qui accuse Nicolas Hulot d’être complice de maltraitance animale en laissant les attaques de loups se multiplier.

Le collectif à l’origine de la vidéo baptisé L113 « éthique et pâturage », en référence au code rural, plus particulièrement l’alinéa 8 qui indique que le Gouvernement doit « assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l’ours dans les territoires exposés à ce risque. » S’inspirant des vidéos de l’association L214, le collectif accuse le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, d’être « complice de maltraitance animale. » Pour L113, le ministre « participe aux massacre des animaux d’élevage », « pousse les éleveurs à la désespérance » et « signe la disparition du pastoralisme et de la biodiversité. » Le collectif souhaite ainsi que le prochain Plan loup soit un plan « pour un pastoralisme vivant. »

Brebis, vaches, ânes, chiens sont ainsi montrés éventrés, agonisants après avoir subi une attaque du prédateur. D’après le collectif, ces « images chocs sont toutes issues d’épisodes réels de prédations de loups sur les animaux. »

Voir la vidéo : ici

Attention, cette vidéo présente des images qui peuvent choquer.

(Article ASL sur www.pleinchamp.com)

Rencontre : L. Willnegger, secrétaire général de la FACE

Ludwig Willnegger, fraichement élu secrétaire général de la Fédération des associations de chasse et conservation de la faune sauvage de l’Union européenne (FACE), a accepté de répondre à nos questions. Ludwig Willnegger détient la double nationalité allemande et belge, est diplômé en sciences agronomiques et en droit. Il a obtenu son permis de chasse en Bavière à l’âge de 16 ans et a grandi dans une exploitation agricole, au sein d’une famille qui perpétue la tradition de la chasse depuis de nombreuses années. « La chasse est l’une des expressions du patrimoine culturel européen »n a-t-il indiqué lors de son investiture. E d’ajouter : « L’avenir de la chasse passera par un lien plus étroit entre l’homme et la nature, des actions responsables, ainsi que par la mise en œuvre de politiques durables.»

La nouvelle Directive armes est-elle une victoire pour les chasseurs européens ?
Nous défendons au quotidien les intérêts des chasseurs, mais également de tous ceux qui dépendent de l’économie cynégétique. Le sujet de la directive armes a donné lieu à un vote final en date du 25 avril 2017. Quant à la directive, elle est déjà publiée depuis le 17 mai. Pour la FACE, le rejet des amendements (visite médicale, interdiction des armes de catégorie A et Licence de minimum 5 ans) concernant la directive armes au mois de mars dernier est une victoire et le résultat d’un vrai combat. Rappelons que les propositions faites dans le cadre de cette révision étaient particulièrement liberticides envers les chasseurs, les tireurs sportifs mais également envers les fabricants. Nous avons su faire entendre notre voix et faire comprendre que de telles mesures ne feraient que punir les personnes dans la légalité et ne lutteraient en rien contre les risques réels liés à l’usage d’armes prohibées et illégales à des fins notamment de terrorisme.

 

« Notre leitmotiv reste de défendre au mieux les intérêts des chasseurs européens et la biodiversité pour laquelle ils œuvrent au quotidien. »

 

Quelles mesures sont prises pour lutter contre la peste porcine ?
La peste porcine a fait l’objet d’une conférence que nous avons co-organisée avec le Conseil International de la chasse et de la Conservation du gibier le 6 avril dernier. Durant cet atelier nous avons discuté de la nécessite de « préparer » les chasseurs à cette potentielle pandémie que représente la peste porcine. Pour rappel la peste porcine africaine est une maladie hautement transmissible qui touche les cochons d’élevages mais également les sangliers et cochons sauvages. L’impact sur la santé publique, la nature mais également l’économie est potentiellement énorme. Le risque pandémique est fort, depuis 2011 de nombreux cas ont été recensés dans les pays de l’Est, de récentes recherches ont montré toute l’étendue de la maladie et la forte probabilité de la voire s’étendre jusqu’à l’Ouest du continent Européen. Nous sommes préoccupés par la manière dont les consignes vont se mettre en œuvre à échelle nationale. De quelle manière les recommandations concernant la chasse, la gestion des carcasses mais également les questions de financement et de communication seront traitées. Nous faisons actuellement pression sur la Commission pour que des fonds pour combattre cette maladie soient débloqués.

Quelles sont les priorités de la FACE actuellement et pour l’année à venir ?
Nos combats et objectifs sont nombreux et notre leitmotiv reste de défendre au mieux les intérêts des chasseurs européens et la biodiversité pour laquelle ils oeuvrent au quotidien. L’année 2017 a donné lieu à de nombreux échanges et de belles réussites, 2018 s’inscrira dans la continuité des projets menés. Nous poursuivrons le travail débuté sur le dossier complexe et riche des espèces migratrices, c’est autour d’un travail de terrain et de la valorisation du rôle des chasseurs en tant que sentinelle de la nature que nous avancerons sur le sujet. La cohabitation avec les grands carnivores d’Europe sera également l’une des thématiques qui trouvera une continuité dans notre planning de travail de 2018. Le sujet a été récemment présenté en conférence et de nombreuses propositions pour faire face à la grande proximité entre les activités humaines (l’urbanisme grandissant) et les populations de grands carnivores ont été proposées. Afin de mieux comprendre l’étendue de ce problème et d’y apporter des solutions réalistes et applicables nous prévoyons notamment d’établir en collaboration avec WWF une cartographie des « zones de conflits ». Nous poursuivrons également notre travail autour de problématiques aussi divers que les chasses traditionnelles, les armes à feu et la question des munitions, la santé et le bien être animal mais également les questions liées à la biodiversité, l’agriculture et l’utilisation des terres ou encore l’importation de trophées de chasse. Les problématiques sont variées et nous comptons bien cette année encore faire entendre la voix des chasseurs d’Europe sur les différents sujets qui ont trait à cette nature qu’ils défendent et aiment tant ! Pour finir la FACE investira plus de ressources en communication, notamment auprès des associations de chasse régionales, locales et auprès des chasseurs eux-mêmes.

La FNC s’est un peu fâchée l’an dernier… Qu’avez-vous l’intention de faire pour ne pas perdre le soutien du premier pays d’Europe en nombre de chasseurs ?
En effet, les relations entre la FNC et la FACE ont été tendues. Mais nous allons trouver une solution cette année. Nous travaillons beaucoup, nous sommes une petite équipe et nous disposons d’un budget de +/- 900 000 euros. C’est peu par rapport aux 40 millions d’euros que se partagent les 15 plus grosses ONG de défense de l’environnement type Greenpeace ou Birdlife… Mais je partage l’opinion de M. Schraen et la FACE va muscler son travail de lobbyiste. C’est vraiment notre objectif aujourd’hui. Nous renforçons aussi nos relations avec les hauts fonctionnaires, avec la presse cynégétique et les représentants à l’Agriculture. Car là encore nous partageons l’avis de la FNC sur le rôle que joue l’Agriculture dans la baisse du petit gibier… Si l’on a le soutien de tous nos membres, y compris les plus modestes, nous allons pouvoir avancer véritablement.

Recueillis par Sébastien LAHALLE

NB : Fédération des associations de chasse et conservation de la faune sauvage de l’Union européenne (FACE ).

Willy Schraen démissionne de la FACE !

Le président de la Fédération Nationale des Chasseurs vient d’annoncer sa démission de son poste de trésorier de la FACE (Fédération des associations de chasse et conservation de la faune sauvage de l’Union Européenne).

Dans un courrier daté d’aujourd’hui, adressé à Michel Ebner, président de la FACE, il informe de sa décision et fait part de ses inquiétudes. « (…) J’ai la conviction que le budget de la FACE ne revêt pas un caractère sincère, au sens comptable. En effet, le plus grand flou règne en la matière et je ne m’explique pas l’absence de certitude quant aux ressources et aux charges très exactes de l’association. »

Il indique par ailleurs que la France acquittera une partie de sa cotisation et suspendra le paiement du solde « aux réponses aux questions qu'(il) se pose ».

Enfin, Willy Schraen termine son propos en pointant « la contradiction patente entre le rôle de la FACE sur le plan syndical et le financement de celle-ci par des subventions de la Commission européenne. »

« La position de la FACE sur la non-modification de la Directive interdit de fait toute évolutio concernant la problématique des oies, voire des chasses traditionnelles en France », conclut le président de la FNC.

Le Conseil européen déclare la guerre aux tireurs sportifs et aux chasseurs

Dans un communiqué de presse du 2 juin dernier, le Comité Guillaume Tell dénonce l’attitude du Conseil européen qui « déclare la guerre aux tireurs sportifs et aux chasseurs. » Explications.

« Au nom de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la Présidence hollandaise du Conseil vient de soumettre des propositions inadmissibles aux 28 Etats membres. A la dernière minute et sans la moindre concertation, la présidence hollandaise du Conseil vient de prendre pour cible les tireurs sportifs avec des contraintes nouvelles imposées sur la taille des chargeurs et sur les dérogations exclusivement limitées aux compétitions sportives. En parallèle, le même acharnement a lieu contre les chasseurs en supprimant purement et simplement la catégorie D afin que toutes les armes, y compris de chasse, déjà soumises à enregistrement, passent dans un régime lourd.
Qui va nous faire croire que la suppression de la catégorie D va permettre de lutter plus efficacement contre le crime organisé et le terrorisme ?
Les criminels qui utilisent des kalachnikovs et les trafiquants d’armes qui fournissent les délinquants se moquent éperdument de ces nouvelles contraintes qui frappent exclusivement d’honnêtes citoyens, détenteurs légaux d’armes à feu et qui déclarent tout. Un tel choix nous contraindrait à revoir en profondeur la réglementation française de 2012 et 2013 pourtant reconnue par tous comme sécuritaire et efficace. Les 2 millions de détenteurs légaux vont subir des contraintes supplémentaires considérables, avec une multiplication de nouvelles procédures administratives que l’administration préfectorale ne sera pas en mesure de gérer. »

La présidence hollandaise du Conseil européen veut que soient enregistrées en C toutes les armes à canon lisse à un coup, mais aussi les pistolets d’alarmes, les répliques et les armes neutralisées. Pour le Comité Guillaume Tell : « Cet élargissement de la déclaration à des armes qui ne répondent plus à aucun critère de dangerosité est totalement inadmissible et démontre le coté bureaucratique et anti armes d’une telle décision. »

Seules la France et l’Autriche se seraient opposées à cette initiative de dernière minute. Pour le Comité Guillaume Tell, ces mesures « inutiles et liberticides » vont provoquer la colère des 2 millions d’honnêtes citoyens qui se demandent pourquoi l’Europe, déjà si critiquée, ne se concentre pas sur les vrais enjeux de sécurité publique que sont la traçabilité des armes, leur neutralisation irréversible et l’interopérabilité des fichiers.