Prélèvement : le tableau de chasse creusois bien rempli

Le bilan du tableau de chasse du département de la Creuse est excellent malgré des attributions record pour le chevreuil et le cerf. Pour le sanglier, les prélèvements demeurent dans la fourchette haute.

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Loups et faune locale

Au cœur de la forêt, près de Guéret, un parc animalier est surtout réputé pour ses meutes de loups. Le lieu présente aussi les animaux symboliques de la faune locale, bien connue des chasseurs.

Bilan contrasté du suivi petit gibier

Les territoires se sont moins impliqués dans le comptage du petit gibier, ce qui entraîne forcément une baisse dans le recensement des canards, faisans, lapins ou coqs…

La fédération départementale des chasseurs de la Creuse a présenté un bilan des suivis de faisans, perdrix et canards. Concernant, les faisandeaux sous poules domestiques, les données depuis six ans laissent apparaître un nombre de nichées inférieur aux années 2016-2017, qui s’explique notamment par une diminution des territoires étudiés. Malgré cela, on note toutefois un pourcentage de survie moyenne jusqu’au lâcher en nette amélioration, atteignant 68 % en 2019. De loin la meilleure année, sachant que l’on partait de 27 % en 2013 !

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Passe au bac d’abord

La mise en place des bacs de collecte de déchets de chasse rencontre un succès en Creuse. Le 43e a été installé à Lafat.

Les chasseurs ont le souci d’une pratique cynégétique modèle et soucieuse du respect de l’environnement. Mieux que de grands discours, des actes ! En effet, le 43e bac de collecte des déchets de chasse de la Creuse a été installé sur la commune de Lafat (voir encadré). La Fédération  départementale des Chasseurs de la Creuse accompagne ce dispositif d’une réunion pédagogique auprès des futurs utilisateurs, et au-delà.

Après avoir validé le lieu proposé par l’ACCA, les ACCA et chasses privées des communes limitrophes au point de dépôt ont également été conviées. Jean-Marc Père, directeur de la Fédération creusoise, a expliqué le principe du fonctionnement de la collecte des déchets. Ceux-ci doivent être déposés en vrac dans le bac, sans sac ni ficelle. La tarification au poids enlevé est fixée sur la base de 196 euros la tonne, avec une revalorisation annuelle de 2 %. La facturation aux ACCA ou adhérents privés est établie par la Fédération des chasseurs selon le principe du tableau de chasse réalisé et de l’équivalent des déchets de trois chevreuils qui seront égaux à ceux d’un sanglier, et ceux de six chevreuils à ceux d’un cerf. Compte tenu du nombre important de points de collectes, il a été décidé par le conseil d’administration de la Fédération des chasseurs de la Creuse qu’un tarif unique de facturation soit établi mais toujours selon le tableau de chasse et les équivalents des déchets par espèce citée précédemment. Pour information, les tarifs pour la saison 2018-2019 étaient de 1,15 € pour un chevreuil, 3,45 € pour un sanglier et 6,90 € pour un cerf.

Plus d’infos sur le bac de Lafat
Le lieu proposé pour l’emplacement du bac a convenu aux participants, à savoir route de Colondannes. La mairie a communiqué son accord. Eric Deldycke, Secrétaire de l’ACCA de Lafat sera responsable du bac. À charge pour lui de le mettre en service, le remiser hors période de chasse et de le tenir propre. Il devra également demander à la Sarval l’enlèvement des déchets, dès que le besoin s’en fera sentir. Des panneaux « SARVAL» seront apposés pour indiquer le lieu où se situe le bac.

Delphine CORDAZ

La Creuse épargnée par la tuberculose

Par leurs prélèvements effectués sur les animaux, les chasseurs participent activement à la connaissance de l’état de santé de la faune sauvage. En Creuse, les résultats sont très rassurants concernant la tuberculose mais la brucellose porcine persiste.

Une carte de France de la situation épidémiologique de la faune sauvage atteinte de la tuberculose bovine montre que l’Hexagone est relativement épargné… sauf en Nouvelle-Aquitaine ! 85% des cas sont concentrés dans cette seule (vaste) région. Pourtant, deux départements résistent : la Gironde et la Creuse, classés en niveau 1. Cet état des lieux ne pourrait être possible sans le concours des chasseurs qui réalisent des prélèvements sur les animaux tués. Ces prélèvements sont réalisés tous les trois ans sur les blaireaux, les cerfs et les chevreuils. Des examens ont été effectués sur 58 blaireaux la campagne passée avec des résultats négatifs. Pour 2018-2019, les blocs pulmonaires de 64 chevreuils et 23 cerfs ont été examinés. Tous les résultats sont négatifs.

La brucellose porcine persiste chez les sangliers
Afin de prévenir les contaminations entre élevage de porcs et faune sauvage, la brucellose porcine fait toujours l’objet d’une attention particulière chez les sangliers. Ainsi, des prélèvements sur 31 sangliers ont été réalisés, il en ressort un taux de positifs de 30 %. En la matière, les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Les fluctuations sont assez fortes. La prévalence était de 47 % en 2001-2002, 22 % en 2006-2007, 23 % en 2009-2010, 7 % en 2012-2013 et 47 % en 2015-2016. Les résultats de cette campagne confirment la circulation de la brucellose porcine chez les sangliers. Les mesures spécifiques de protection des élevages de porcs et de sangliers sont donc à poursuivre de manière aussi drastique, en particulier la mise en place des mesures de biosécurité. Les précautions lors de la manipulation des sangliers abattus restent essentielles

Poursuivre la prévention
Le suivi sanitaire en Creuse ne se limitera pas à ces deux maladies. Le groupe de travail, composé de la DDCSPP23, du LDA d’Ajain, de GDS Creuse et de la Fédération départementale des chasseurs (FDC) de la Creuse, a décidé de continuer les investigations sur plusieurs axes. En 2019-2020, pour les sangliers, du fait des obligations réglementaires relatives à leur consommation lors des repas de chasse, la recherche de la trichine se poursuit. Dans le cadre du suivi triennal, les suivis parasitaires vont être reconduits chez les chevreuils et cerfs, et la maladie des muqueuses ou BVD va être recherchée chez le chevreuil. Rappelons que les précédents sondages avaient montré l’absence du virus BVD sur les chevreuils.

Le groupe de travail va aussi porter une vigilance spéciale sur la peste porcine africaine. Sans danger pour l’homme, cette maladie produit des ravages dans les élevages de porcs et chez les sangliers… d’autant qu’aucun vaccin n’existe à ce jour pour l’endiguer. La peste porcine africaine sévit en Belgique mais aussi dans de nombreux pays à l’est de l’Union européenne et en Asie.

Delphine Cordaz

Assemblée générale : à quelle sauce ?

La Fédération Départementale des Chasseurs de la Creuse a tenu son assemblée générale où une question centrale a suscité des inquiétudes : vers quelles directions les réformes vont emmener les chasseurs ? (…)

 

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A la rencontre des chasseurs

Les techniciens de la Fédération des Chasseurs de la Creuse animent des réunions avec les chasseurs sur les territoires. Idéal pour favoriser les échanges directs sur les attentes et les initiatives menées par les uns et les autres.

Rien de tel qu’un échange les yeux dans les yeux ! Ainsi, administrateurs et techniciens de la Fédération creusoise sillonnent le territoire à la rencontre des chasseurs pour discuter. La Fédération expose ses politiques tandis que les chasseurs font remonter les informations et leurs demandes… en direct !

Ainsi, une réunion autour du thème du petit gibier s’est déroulée dans le sud creusois. Les résultats de 2016-2017 ont été présentés dans le cadre de la « convention petit gibier ». Après un rappel des méthodes de comptage par Stéphane Quinio, technicien, le débat a vite abordé le sujet de l’élevage des faisandeaux. Les participants ont échangé des informations sur leurs expériences de mise à couvaison des œufs ou d’adoption des poussins d’un jour. À la suite de quoi Christophe Auroy (Banize) a présenté un modèle artisanal d’abreuvoir et de mangeoire pour les jeunes faisandeaux.

Baguage des faisandeaux
De ces réunions découlent des actions très concrètes. Les chasseurs ont regretté que la Fédération ne bague plus les faisandeaux, même si le retour des bagues par les chasseurs reste faible. Après discussion, il a été établi que la Fédération mettrait à disposition des pinces pour fixer les bagues. Plutôt que de se regarder en chiens de faïence, ces moments sont aussi l’occasion de mettre les problèmes sur la table. Ainsi, dans le sud creusois, on déplore que les territoires voisins ne s’impliquent pas davantage dans la gestion du petit gibier que pourtant ils chassent. Les chasseurs ont donc exprimé leur volonté de mettre en place un GI C (Groupement d’intérêt cynégétique) petit gibier pour remédier à ce problème. Pour poursuivre le dialogue, de son côté, la Fédération, par la voix de Claire Thiériot, a incité les chasseurs à accueillir les visiteurs au mieux lors de l’opération « Un dimanche à la chasse ».

La prédation après les lâchers
Dans la rencontre organisée dans l’Est creusois, un bilan par espèces a été présenté. On apprenait ainsi que 400 faisandeaux ont été lâchés. Pour les perdrix, on a compté six nichées pour 59 perdreaux lâchés. 1230 canards ont été lâchés le printemps dernier, sur 26 territoires. Comme pour le Sud-creusois, le sujet du baguage a été évoqué. Ici, on a déploré le maigre retour des bagues des oiseaux lâchés et tués à la chasse. Les chasseurs doivent être sensibilisés à participer à cette action. Mais le tour de table a surtout fait émerger une problématique autour de la prédation. Les personnes concernées par les nichées ont amélioré leurs techniques d’élevage sous poules (tant en couvaison des oeufs qu’en adoption des poussins). Cependant, après le lâcher, les pertes liées à la prédation restent importantes.

Rendez-vous est donc pris deux fois par an sur les territoires pour poursuivre ces réunions de projet.

A noter que le projet de film sur l’élevage des faisandeaux est toujours d’actualité. Le format retenu est un film court (3 à 5 minutes) diffusable sur la chaine YouTube de la chasse. L’objectif est de montrer les étapes clés de l’élevage des faisandeaux sous poules. L’installation de Christophe Auroy doit permettre les prises de vue des principales étapes d’élevage sur un jour à un jour et demi.

Delphine Cordaz

Cerfs : le plus grand comptage jamais réalisé !

La Creuse a été le théâtre d’une opération de grande envergure, le comptage des cerfs sur un territoire couvrant une quarantaine de communes. Plus de 1400 animaux ont été recensés.

Mobilisation générale pour déterminer la population de cerfs élaphes aux confins de la Creuse et de la Corrèze, début octobre. Imaginez un millier de personnes qui quadrillent 43 communes (1) à l’affût des cervidés, sur une surface de 123 000 hectares (dont 60 253 hectares de surface boisée cadastrée). Il s’agissait du plus grand comptage jamais réalisé en France. Evidemment, les chasseurs locaux étaient les premiers à répondre à l’appel et ont représenté les deux tiers du contingent. Les effectifs élevés durant tout le week-end ont permis de sillonner un plus large territoire que lors de la précédente édition en 2012, 500 secteurs contre 441. Résultat, ce sont trois fois plus d’animaux qui ont été repérés. 1 422 animaux ont été vus (133 en Corrèze et 1 289 en Creuse) contre 574 en 2012 (54 en Corrèze et 520 en Creuse). Pour continuer sur les chiffres, ont été identifiés 428 mâles, 616 femelles, 283 faons (et 95 animaux non identifiés). Le cerf se plait dans ce coin du sud de la Creuse qui répond à ses besoins d’espace et de nourriture. En effet, cette espèce peut évoluer sur un territoire avoisinant les 3 000 hectares et se déplacer sur plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver des lieux de nourrissage plus riches.

Rigueur obligatoire
Ce grand comptage qui a lieu tous les six ans nécessite un grand sérieux car en découlera une photo précise de la population des cerfs sur cette unité (voir encadré « Un suivi du cerf unique en France »). Il complète les opérations d’écoute du brame et le comptage au phare réalisés durant l’année. On cherche ici à affiner le recensement de façon qualitative, à évaluer la structure des populations (mâles, femelles, jeunes) et leur localisation. On comprend donc mieux pourquoi la présence des chasseurs était essentielle parmi les « compteurs » car ils connaissent parfaitement le territoire (le comptage a eu lieu sur 77 territoires de chasse). Les interprétations des résultats sont un moment délicat qui dépendent directement d’une grande qualité des observations de terrain. Évidemment, les cerfs se déplaçant beaucoup, il convient de vérifier qu’ils ne sont pas comptés plusieurs fois. L’observation est réalisée sur les places de brame, mais aussi en périphérie de celles-ci lorsque les places ne sont pas parfaitement définies. Quatre observations consécutives (le matin de 6h30 à 9h et le soir de 17h30 à 20h), ont été effectuées par la même équipe, composée de deux observateurs sur des secteurs d’une centaine d’hectares au maximum. Il va sans dire que la chasse était interdite ce week-end là.

Un plan de chasse au plus près de la réalité
Grâce à ces données précises, la Fédération des Chasseurs de la Creuse est à même d’établir un plan de chasse réaliste. Avant 2004, l’enjeu portait essentiellement sur une colonisation du secteur. Puis, jusqu’à cette année, l’objectif visait à augmenter les attributions pour contenir les populations. Prochaine étape, arriver à une stabilisation des attributions. Posséder des données chiffrées permet ainsi de remplir l’objectif que s’est fixé la Fédération des Chasseurs de la Creuse. Le système actuel se limite à des bracelets indifférenciés. Il repose sur une concertation locale (chasseurs, forestiers, agriculteurs, élus…) pour les attributions et sur la prise en compte des animaux selon un barème de points. Ainsi, chaque attribution donne droit à cinq points. Selon l’animal prélevé, deux à dix points sont retirés, ce qui, in fine, permet d’équilibrer les prélèvements dans les classes d’âge et de sexe.

Delphine Cordaz

(1) 43 communes dont 12 en Corrèze et 31 en Creuse contre 39 lors du comptage de 2012 (10 en Corrèze et 29 en Creuse)

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Sanglier : un plan de gestion est en place

La Fédération départementale des chasseurs de la Creuse a mis en place un plan de gestion du sanglier de plus de 50 kg, sur l’ensemble du département.

Un arrêté préfectoral a validé la responsabilité de la Fédération départementale des chasseurs de la Creuse dans l’élaboration et mise en application d’un plan de gestion de la chasse aux sangliers. S’il est établi que la chasse aux sangliers de moins de 50 kg reste libre, celle concernant les animaux de plus de 50 kg entre dans le cadre de ce plan de gestion. Ainsi, la pose d’un bracelet est obligatoire pour les sangliers de plus de 50 kg.

(…) Lire l’article complet dans Chasseur en Nouvelle Aquitaine n°6

unités de gestion du sanglier

unités de
gestion
du sanglier

Recenser les cerfs de 43 communes

Le cerf, le plus emblématique des animaux des forêts, fera l’objet d’un recensement sur le territoire du Parc national de Millevaches, les 6 et 7 octobre. Entre 800 et 1000 bénévoles sont attendus.

C’est un événement d’ampleur qui attend le territoire du Plateau de Millevaches, dans le sud de la Creuse et le nord de la Corrèze. Les 6 et 7 octobre prochain, un vaste comptage des cerfs de cette grande zone qui comprend 43 communes aura lieu. Cette initiative est portée par les Fédérations des chasseurs adhérentes à l’Observatoire Cerf Massif central, dont le rayon d’action s’étend de la Creuse à la Corrèze, en passant par le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère.

Il s’agit de la seconde édition du genre dont l’objectif est, au delà de recenser les cerfs, d’observer l’évolution des populations. Grâce à ces données précises, un plan d’équilibre sera élaboré, en tenant compte des intérêts agricoles, sylvicoles et cynégétiques, et des attentes sociétales sur cette espèce au capital sympathie élevé !

Un millier de bénévoles sur le terrain
Cette opération qui a lieu tous les six ans nécessite la mobilisation de 800 à 1000 bénévoles durant tout le week-end, accompagnés par des chasseurs chevronnés. Tout le monde peut participer, étudiants, non chasseurs, amoureux de la nature… C’est l’occasion rêvée de voir évoluer un cerf dans son milieu naturel ! Il suffit juste d’une tenue adéquate et d’une paire de jumelles. Les bénévoles prospecteront un même secteur à quatre reprises, en prenant soin de ne pas effrayer les animaux. Il leur faudra déterminer le sexe de l’animal et sa classe d’âge.

Lors du dernier comptage en 2012, ce sont 574 cerfs qui ont été recensés. Pour que cette initiative se déroule dans les meilleures conditions, la chasse sera fermée sur 31 communes creusoises et 12 de Corrèze. De toute façon, les chasseurs de ces secteurs sont déjà fortement mobilisés pour participer à ce comptage.

Pour plus d’informations et participer, contactez :
• Fédération Départementale des Chasseurs de la Creuse : 05 55 52 17 31
• Fédération Départementale des Chasseurs de la Corrèze : 05 55 29 95 75