Chasses d’été du brocard, du renard et de la bête rousse

Les chasses individuelles d’été marquent le début de la saison et inspirent de plus en plus d’adhérents en quête de libertés et de plaisirs solitaires. Une autre approche de la chasse qui séduit particulièrement les jeunes actifs en quête de pratiques plus compatibles avec leurs différents agendas.

AG : une assemblée exemplaire

Le coronavirus aura eu beau contraindre toute l’humanité, il n’aura pas confiné le processus démocratique de la Fédération des Chasseurs de la Haute-Vienne qui, comme 5 autres en France, a tenu son assemblée générale en télétravail ! Une double-réussite tant structurelle que politique qui démontre ô combien le monde de la chasse doit s’adapter aux conjonctures et se réinventer sans cesse en faveur d’un avenir meilleur.

Maison de la Nature : cinquante ans pour convaincre !

C’est fait ! La Fédération et la Ville de Limoges ont conclu l’accord permettant d’installer le futur siège fédéral au bord du lac d’Uzurat jusqu’en janvier 2070 et plus si affinités !

Cet accord, signé par le Président Christian GROLEAU, le 1er adjoint Guillaume GUERIN et le Maire de Limoges Emile-Roger LOMBERTIE prévoit en contrepartie l’animation de cet Espace Nature de près de 100 hectares par la Fédération. Ce sera un extraordinaire challenge pédagogique pour mieux expliquer la place et le rôle de l’Homme dans la Nature ainsi que pour sensibiliser de nombreux publics à la préservation de la biodiversité.

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Le gibier va être au courant !

Un partenariat entre le distributeur d’électricité ENEDIS et la Fédération des chasseurs de Haute-Vienne a permis d’aménager une zone d’intérêt cynégétique sous l’emprise d’une ligne électrique à Marval.

Cette zone a été successivement défrichée puis ensemencée d’une culture à gibier sur une longueur de 155 m pour une surface de 30 ares. Pour ce faire, une convention a donc été signée en présence de Jean-Luc Gauthier, représentant ENEDIS, de Pascal Raffier, vice-président de la Fédération, d’Alain Perche, maire de Marval et de Michel Hardy, président de l’ACCA de Marval. Les travaux ont été financés par ENEDIS et les semences fournies par la Fédération avec l’appui de la Région Nouvelle-Aquitaine. L’entretien de cette culture à gibier est désormais confié aux chasseurs, ce qui devrait limiter la fermeture du milieu, la repousse des arbres et in fine, réduire les coûts d’entretien et de maintenance du réseau électrique. Alliant économie et utilité, ce partenariat va profiter à la faune sauvage en restaurant ses habitats. Un système de vidéo-surveillance autonome a été installé en continu cet espace afin d’évaluer les bénéfices pour la faune.

La BACC tape fort !

Les présidents de la Fédération des Chasseurs et de la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne, forts de leur volonté de développer des actions en faveur des acteurs de la ruralité, ont signé le 23 mai dernier une première convention de partenariat portant création de la Brigade d’Action Contre les Corvidés en Haute-Vienne.

« La décision de créer une brigade d’action contre les corvidés fait suite aux nombreuses remontées du terrain concernant les dommages que font subir les corvidés aux parcelles de maïs semées par les agriculteurs. Dix jours après la prise de décision, la BACC était sur pieds. Restait simplement à l’équiper ! », indique Sébastien Hau, le directeur de la FDC87.

Mise en relation automatique
Pour cela, la fédération a monté en un temps record une plateforme internet permettant de faire rencontrer des agriculteurs subissant des dégâts et des chasseurs adeptes du tir de corvidés. Ainsi, lorsque qu’un agriculteur fait appel à la BACC dans une zone de surveillance d’un chasseur volontaire, les systèmes informatiques mettent automatiquement en relation les deux protagonistes, facilitent les formalités administratives et… favorisent des actions rapides ! De son côté, la chambre d’agriculture a mis en place une hotline (tél. 06 12 69 31 30) pour accompagner ses exploitants, a assumé l’enjeu « communication extérieure » et a doté la fédération de 5 000 munitions pour dédommager les chasseurs qui prélèvent des oiseaux (don de 3 cartouches/oiseau déclaré tué).

Déjà efficace !
Au 1er septembre, près de 60 exploitants sur 46 communes ont sollicité la BACC forte de 103 chasseurs volontaires répartis. 222 hectares de semis détruits ont également été recensés pour un préjudice déclaré de 108 301 €. Pour l’instant, près de 200 corneilles noires et corbeaux freux ont été régulés par les 15 premiers « brigadiers » qui ont remis leurs rapports de prélèvements. Au tableau noir, il faut aussi noter les 120 pages d’insultes et autres menaces de mort contre les créateurs de la BACC, 52 604 signatures et 1 205 commentaires à charge sur une pétition en ligne, l’apparition de mots nouveaux par de brillants penseurs contemporains et la palme de l’humour pour l’ASPAS, qualifiant notre plateforme de « Tinder de la mort »… Deux plaintes ont été déposées le 6 juin au commissariat de police de Limoges par les présidents B. Venteau et C. Groleau et une enquête est en cours. Pour un 1er essai, la BACC fonctionne, la Chambre d’Agriculture et la Fédération s’en réjouissent, plusieurs situations ont été rapidement réglées… et c’est bien le plus important ! Rendez-vous l’an prochain plus forts et plus nombreux !

Pour en savoir+ : www.bacc87.fr

Financement des dégâts, vers plus de responsabilisation !

L’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier sur les cultures agricoles est à la charge exclusive des chasseurs en contrepartie du droit de chasser et de prélever ces animaux sur des territoires le plus souvent mis à disposition. (…)

 

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La vénerie toujours présente en Haute-Vienne

Depuis le 19e siècle, la vénerie est présente en Haute-Vienne. Comment a-t-elle évolué au fil des années ?

Dans les années 1850 à 1914, la vénerie était un mode de chasse très présent en Haute-Vienne. En effet, il existait presque un équipage par commune. Les animaux faisant l’objet des découplés étaient le loup, le sanglier, le lièvre et le renard. Les chiens utilisés étaient des bâtards du Haut Poitou, race créée par Monsieur Le Vicomte Emile de la Besge dont le chenil était situé près de Poitiers à Prissac (36). Ces chiens étaient essentiellement utilisés pour la chasse du loup ou du sanglier. Ils étaient particulièrement résistants et les meilleurs étaient capables de forcer un grand loup. La variante locale est le chien de Beaune issue de croisements avec des bâtards du Haut-Poitou. Les équipages se composaient d’une quinzaine de chiens en moyenne, et, fréquemment ils se regroupaient pour obtenir de meilleurs résultats, en particulier pour détruire le loup qui était très répandu dans le département, et présent jusqu’en 1922. Il est à noter, qu’à cette époque il n’était pas rare de « raccourcir » l’animal en cours de chasse, il s’agissait vraiment de destruction. Concernant le lièvre et le renard, les chiens utilisés étaient des biquets de pays ou des griffons. Le nombre de chiens découplés était de cinq à dix.

Toujours présente aujourd’hui
De nos jours il n’y a, à priori, plus de loups mais la vénerie est toujours présente. En Haute-Vienne il y a deux équipages qui chassent le lièvre, deux le chevreuil (le chenil est dans l’Indre pour l’un d’eux, il découple exclusivement en Haute-Vienne) et deux chassent le renard. Les types de chiens sont variés, il y a des Anglo-Français de petites vénerie, et des Billy pour le lièvre et le renard ainsi que des Anglo-Français blanc et orange pour le chevreuil. Il n’y a plus de Vautrait en Haute-Vienne depuis cinq ans. Les chasses se déroulent sur invitation sur des territoires d’ACCA et parfois sur des chasses privées. Pour chasser dans de bonnes conditions les équipages ou ceux qui les invitent doivent négocier les droits de suite sur les territoires voisins ce qui, en général, se passe bien, la vénerie étant très encadrée et les veneurs sont tenus de respecter des règles très strictes préconisées et surveillées par la Société de vénerie.

Nonobstant les difficultés inhérentes à chaque espèce chassée, le territoire de la Haute-Vienne est délicat. Il n’est pas toujours facile pour les « Boutons » ou le maitre d’équipage d’être au contact des chiens et ces derniers doivent être persévérants. La liste des équipages de la Haute-Vienne est disponible sur le site Vénerie.org.

Vers une Maison de la Nature à Limoges ?

Dans sa séance du 27 septembre, le conseil municipal de la Ville de Limoges s’est prononcé en faveur du projet d’implantation d’une Maison de la Nature près du Lac d’Uzurat à Limoges. Celle-ci deviendra le siège de la FDC87 si les adhérents en décident ainsi.

Ce projet s’inscrit dans la continuité des deux dernières assemblées générales départementales des chasseurs à l’occasion desquelles il a été évoqué « un audit interne sur l’actuel siège social à Panazol mettant en évidence plusieurs facteurs limitants pour l’activité fédérale en termes d’accueil, de praticité et de notoriété.» « L’opportunité d’une implantation au bord du Lac d’Uzurat présente un potentiel très important pour la fédération au sein du futur « Espace Nature » envisagé par la Ville », note Sébastien Hau, le directeur de la FDC87. Cet espace sera en effet voué à l’éducation et à la préservation de l’Environnement et sera dédié au grand public ainsi qu’aux scolaires de l’agglomération. Une école fédérale de pêche et un centre de loisir pour jeunes sont par ailleurs d’ores et déjà en voie de concrétisation.

Un marqueur identitaire pour les chasseurs
Dans cette même optique, la Fédération devrait redéployer ses bureaux et ses services au sein de l’actuelle « longère limousine » dominant le lac. Cette imposante bâtisse à rénover pourrait également accueillir un observatoire pour les oiseaux d’eau et un hall pédagogique ainsi que plusieurs interfaces extérieures telles que des aménagements faunistiques et floristiques, des sentiers d’interprétation, du mobilier ludique et de nombreux supports consacrés à l’animation nature (soirées brame du cerf, ateliers à thèmes, conférences à thèmes, jeux de pistes…). Le tout réuni constituerait ainsi une vitrine attractive et une image porteuse pour la Fédération en tant qu’association majeure agréée au titre de la protection de la Nature depuis 1976 mais également un véritable marqueur identitaire pour ses chasseurs et futurs chasseurs, entre campagne et capitale régionale. «Les plans du projet ont été élaborés, des demandes de financements extérieurs ont été anticipées et l’hypothèse de vente de l’actuel siège est actuellement en cours d’étude », précise le directeur.

Ce projet demeuré discret par prudence revêt donc aujourd’hui une certaine évidence. Il sera mis à étude et au choix d’une prochaine assemblée générale fédérale décisionnaire le 14 décembre.

S.L.

Vos douilles contre la maladie de Lyme

La Fédération des Chasseurs de la Haute-Vienne relaie l’opération « RWS LA CHASSE AU SENS PROPRE », qui a pour but de collecter les douilles usagées de munitions rayées et de les recycler afin de générer des fonds utilisés pour lutter contre la maladie de Lyme qui touche directement le monde de la chasse. Une action des chasseurs pour les chasseurs et pas seulement !

Pour ce faire, la société RWS a confectionné des cartons de collecte qui, une fois remplis de douilles usagées, les reprend et les revend à une société de recyclage. Les bénéfices de cette opération sont alors reversés pour lutter contre la maladie de LYME auprès de IFL (International Fund for Research on Lyme disease, structure indépendante et bénévole dont l’objectif est de collecter des fonds destinés à financer la recherche contre la maladie de Lyme). Afin de soutenir cette noble cause, des cartons sont entreposés à la Fédération pour collecter vos douilles usagées de munitions rayées ! A bientôt et merci d’avance pour votre contribution contre la maladie de Lyme !

Notez-le :
– Il est possible de déposer ses douilles également chez les armuriers participants à l’opération
– Les frais de transport des cartons pleins sont pris en charge par la société RWS (Le groupe RUAG AMMOTEC)
– Toutes les douilles de munitions rayées de catégorie C sont acceptées quelle que soit la marque.

Battue : jouez la carte de l’organisation

La chasse collective au grand gibier est une pratique majeure en Haute-Vienne. Avec 7 486 chevreuils, 5 473 sangliers et 502 cerfs quasi exclusivement prélevés en battue la saison passée par les 8 792 chasseurs locaux, ce mode de chasse doit avant tout être une mécanique bien huilée durant les six mois et demi où il est mis en oeuvre.

(…) Lire l’article complet et les nombreux témoignages dans Chasseur en Nouvelle Aquitaine n°6