Le portugal, terre de chasseurs

Le Portugal compte 2,5 chasseurs au km2. Ce ratio est dans la moyenne haute d’Europe. A titre de comparaison, la France compte 2 chasseurs au km2. Derrière l’Irlande, le Danemark, et le Royaume-Uni avec respectivement 5 chasseurs/km2, 3,8 chasseurs/km2 et 3,3 chasseurs/km2.

Zones de chasse
Il existe au Portugal quatre catégories de terrains de chasse : les zones nationales, les zones associatives, les zones touristiques et les zones municipales. A noter que la loi précise que les zones associatives et touristiques, c’est-à-dire les zones où l’exercice de la chasse est le plus coûteux, ne doivent pas représenter plus de 50% du territoire de chaque commune.
Le calendrier de chasse s’établit ainsi : de sep-tembre à décembre pour le lapin, le lièvre et la caille ; d’octobre à décembre pour la perdrix et le faisan ; d’août à février pour le canard ; d’octobre à février pour le sanglier ; toute l’année pour les cervidés.
Le calendrier peut varier en fonction de la catégorie du terrain de chasse et de la nature de la chasse. Le ministère de l’Agriculture fixe chaque année le calendrier. Par ailleurs, la chasse est interdite lorsque le sol est recouvert de neige, ainsi que le jour de Noël et les jours d’élections nationales. Elle est également interdite les jours d’élections locales dans les circonscriptions concernées.
L’exercice de la chasse est limité aux jeudis et aux dimanches, ainsi qu’aux jours de fête établis au niveau national (Noël excepté). Il prévoit quelques exceptions. Ainsi, la chasse au sanglier, dans la mesure où elle est pratiquée à l’affût, n’est pas soumise à cette obligation et des battues au sanglier peuvent avoir lieu les samedis des mois de janvier et de février.
De même, dans les zones touristiques, la chasse aux oiseaux migrateurs peut être pratiquée trois jours par semaine, choisis par le gestionnaire de la zone. Concernant les horaires, la chasse est autorisée entre le lever et le coucher du soleil.

Le permis de chasser
Le permis de chasser suppose non seulement la détention de la carte de chasseur, qui est attribuée aux personnes ayant réussi l’examen de chasse et remplissant certaines conditions, mais également la possession d’autres autorisations (une autorisation de chasser, une police d’assurance et un permis de port d’armes).
Pour obtenir la carte de chasseur, il faut non seulement avoir réussi l’examen, mais aussi : ne manifester aucun handicap physique ou psychique ; ne pas avoir fait l’objet d’une décision judiciaire empêchant la délivrance de cette carte ; avoir atteint un certain âge (16 ans d’après la loi de 1999, 18 ans d’après la loi précédente, qui prévoit toutefois la possibilité pour les mineurs de chasser à partir de l’âge de quatorze ans dans la mesure où ils ne font pas usage d’une arme à feu). La loi de 1999 prévoyant la possibilité pour les mineurs de chasser dès l’âge de seize ans, elle les oblige aussi à être en possession d’une autorisation de leur représentant légal.
L’autorisation de chasser est valable pendant un an. Son coût varie, selon que le chasseur souhaite chasser dans tout le pays ou dans sa région. De plus, il existe des autorisations spéciales pour la chasse au gros gibier et la chasse au canard.
La carte de chasseur est valable dix ans lorsqu’elle est obtenue avant l’âge de cinquante ans, et cinq ans dans le cas contraire. Son renouvellement est subordonné à la présentation d’un certificat médical et d’un extrait de casier judiciaire. Le permis d’utilisation et de port d’armes de chasse est valable trois ans. Son renouvellement, pour une période de trois ans, s’effectue dans les mêmes conditions que la première délivrance. Il suppose donc en particulier un examen médical. Les autres documents doivent être renouvelés chaque année.

Oui, la fouine est bien présente !

La fouine en Charente-Maritime ? Nuisible ! … Pas nuisible… ! Quoiqu’il en soit, un mustélidé qui mobilise les énergies et fait couler beaucoup d’encre.

La fouine appartient à une espèce prédatrice endémique dont le classement nuisible ou non est prononcé pour une durée de trois ans, par arrêté ministériel sur proposition des préfets. Le premier classement de ce type était applicable à la période 2012 / 2015.

Surprise
Pour une première, la surprise était au rendez-vous ! La fouine ne figurait pas au classement « nuisible » en Charente-Maritime ! La proposition émanant de la préfecture, sans doute insuffisamment étayée, n’était pas représentative de la réalité des prédations de l’animal, faute vraisemblablement d’avoir pu recueillir la majeure partie des déclarations de dégâts. Les piégeurs et les chasseurs le savent bien, sollicités qu’ils sont journellement, pour intervenir dans les habitations et les élevages. La fouine est omniprésente, thermophile, elle recherche, l’hiver, le confort des combles, la proximité des élevages et des poulaillers familiaux. Elle met bas ses trois ou quatre petits dans les greniers au tout début du printemps. C’est alors la joyeuse farandole dans les couches d’isolant, et l’apparition de taches dues aux déjections dans les plafonds. Les victimes enragent, font intervenir des personnes spécialisées, mais débarrassées de la cause de leur problème, oublient bien vite de leur adresser une déclaration de dégâts qui viendrait étayer le dossier de la préfecture. Les séides de l’Environnement ne veulent s’en tenir en effet qu’à une comptabilité d’épicier !

Un protocole
Le renouvellement de ce premier arrêté est en cours. Il s’agit de préparer celui qui lui succédera le premier juillet prochain. Pour ce faire, profitant de la présence de piégeurs référents sur les territoires, la FDC 17 a proposé aux services préfectoraux de mettre en place un protocole de suivi de l’animal et de recueil des dommages. Il s’agit de collecter des données relatives à l’actualisation des connaissances sur la fouine et les dégâts qu’elle commet ou qu’elle est susceptible de causer aux intérêts agricoles privés. La méthode choisie est basée sur un échantillonnage aléatoire du territoire par transects venant s’ajouter aux données recueillies par la chasse, le piégeage et les carnets de bord. La FDC 17 a également entrepris des démarches afin de recenser les dégâts et dommages causés par la fouine sur le département.

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Une synthèse de Julie-Camille Riva
La synthèse de l’ensemble de ce travail a été effectuée par Julie-Camille RIVA, universitaire en service civique auprès de la FDC 17 et communiquée aux participants le 12 janvier dernier. La Charente-Maritime est un département sans relief marqué. Elle n’est pas pour autant un département à l’aspect uniforme. On y distingue 6 régions agricoles aux caractéristiques assez différentes, du Marais poitevin au Nord à la Double Saintongeaise au Sud en passant par l’Aunis, les marais de Rochefort et Marennes, la Saintonge agricole et la Saintonge viticole.
« Afin d’établir un indice d’abondance relative de la fouine, nous déclare-t’elle, 49 transects d’échantillonnage longs de 400 mètres et comportant chacun 3 cages pièges, ont été répartis sur les six régions citées ci-dessus. 39 piégeurs agréés, membres de l’AGRP17 ont collaboré avec la FDC17 pour cette opération, autorisée du 15 au 30 octobre 2004. Dans la période durant laquelle se déroulait l’enquête, 25 déclarations de dommages ont été déposées auprès de la FDC17 elles concernent 16 communes. Sur les 25 déclarants, 18 sont des particuliers, 5 des exploitants agricoles et 2 des collectivités locales. Les dégâts les plus onéreux sont ceux qui concernent les murs et les plafonds dégradés par les déjections et la destruction des gaines de ventilation ».

Alors ! la fouine : nuisible ou pas au 1er juillet 2015 ?
La question présente une telle importance que Patrice Varenne, le président de la FDC, a cru devoir évoquer cette affaire devant une chargée de mission de la ministre de l’Environnement et lui adresser un dossier que chacun ici, espère convaincant. L’ensemble des éléments recueillis ont été adressés à la Préfecture de Charente-Maritime pour être joint au dossier justificatif de demande de classement nuisible des espèces endémiques concernant la période 2015/2018.

Les chasseurs dans la trame verte

Les Fédérations départementales des chasseurs, conformément aux prérogatives conférées par le Code de l’Environnement, participent à la préservation de la biodiversité et à la sauvegarde du patrimoine faunique et floristique.

Comme cela a déjà été présenté dans cette revue, la Fédération des chasseurs de la Charente a élaboré une méthodologie de diagnostic des territoires basée sur l’identification et la caractérisation des éléments du territoire nécessaires à l’accomplissement des fonctions vitales d’espèces indicatrices de la qualité du milieu.
Cet outil basé sur des relevés portant sur la typologie du parcellaire, sur la quantification et la qualification des éléments fixes, permet après analyse à partir de système d’information géographique (SIG) et agrégation des données, de définir l’intérêt des zones pour la petite faune sédentaire de plaine. Cet outil est également un outil d’aide à la décision dans la mesure où il peut aider les gestionnaires de territoire, dans le cadre d’une réflexion d’aménagement global de leur territoire.
L’élaboration de la Trame Verte et Bleue (TVB) déclinée au niveau régional (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) et au niveau des Pays (Schéma de Cohérence Territorial) va conduire les communes à « se pencher » sur la question du maintien de la biodiversité, notamment dans les réflexions relatives aux plans locaux d’urbanismes (PLU) qu’elles auront à mettre en œuvre.

La commune, lieu de décision
Dans cette logique, la fédération des chasseurs a commencé à démarcher des communes charentaises pour leur proposer l’utilisation de la méthodologie du diagnostic de territoire réalisé par les chasseurs pour améliorer la prise en compte des continuités écologiques à l’échelle des territoires. C’est le cas pour la commune de Bioussac, où la méthode a été présentée l’été dernier aux membres du conseil municipal.
Cette approche commence à porter ses fruits avec l’établissement d’un partenariat entre la municipalité et la fédération des chasseurs à compter de 2015 et pour une durée de 3 ans avec pour objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité environnementale de la commune de Bioussac.
Cette stratégie semble tomber à point nommé ; en effet, la Région Poitou-Charentes a mis en place un dispositif Trame Verte et Bleue à l’intention des communes picto-charentaises.
Il consiste à aider les communes à prendre en compte le maintien et la restauration de la biodiversité au travers de différentes actions pouvant être financées.

Les chasseurs, premiers partenaires
Les associations de chasse charentaises engagées dans le projet associatif petit gibier sont à même de proposer le service des chasseurs et de leur fédération pour répondre à cet enjeu majeur pour l’ensemble des citoyens.
Cette approche multi-acteurs va permettre de regrouper toutes les compétences au niveau local avec un seul objectif : proposer un projet cohérent d’amélioration de la qualité environnementale basé sur la volonté locale.

Contact : Service technique de la fédération des chasseurs de la Charente : 05 45 61 50 71.

L’avis du maire de Bioussac
Nicolas Wisser, maire de la commune de Bioussac apporte son témoignage sur le partenariat établi avec la fédération des chasseurs de la Charente.
« Nous sommes engagés dans un programme de préservation du patrimoine naturel communal depuis 2008. A La richesse du patrimoine culturel et bâti de nos communes rurales, il convient d’ajouter la qualité du patrimoine naturel qui doit être sauvegardé et amélioré. La notion de partage de cet espace naturel et de transmission pour les générations futures me semble essentielle. Nous avons, au niveau du conseil municipal, accueilli la proposition de partenariat avec la fédération des chasseurs avec enthousiasme. Notre souhait est que tous les habitants de la commune de Bioussac travaillent ensemble sur ce projet dans l’intérêt commun. Chacun, avec ses compétences doit apporter sa pierre à l’édifice, pour que la qualité du patrimoine naturel de la commune soit pérennisé ».

Spectacle « Gibier, à poil ! » les 6 et 7 mars à Niort

Le spectacle de danse contemporaine « Gibier, à poil ! » revient début mars à Niort, Patronage laïque (40, rue de la Terraudière) à 20h30. Ce spectacle est une création de la compagnie L’Oeil de Pénélope qui a suivi des groupes de chasseurs en Charente-Maritime et dans l’Indre pour monter cette création atypique. L’histoire de 2 femmes, celle qui chasse le gibier, celle qui chasse le chasseur. D’une rencontre entre celle qui sait et celle qui apprend, celle qui danse et celle qui tue, celle qui désire et celle qui est désirée, celle qui poursuit et celle qui s’enfuit… L’histoire de nos désirs de traque à tous. Ça nous amuse ou ça nous dérange, ça nous titille dans nos retranchements…

Docu ? Fiction ? Laissez vos a priori à la maison, et venez chasser la nature humaine et animale !
Plein tarif : 10 euros / Tarif réduit : 8 euros
Renseignements et réservations: 06 63 66 83 18 et loeildepenelope@loeildepenelope.com
Plus d’infos sur www.loeildepenelope.com

Paroles, paroles…

Ségolène ROYAL, déclarait le 23 avril 1992 à Pompaire (79), lors de l’assemblée générale des chasseurs des Deux Sèvres, en sa qualité de ministre de l’environnement.: « J’ai l’intention de m’en remettre aux réalités. Je continuerai donc à défendre les fermetures échelonnées en février sur la base des données biologiques, même si le travail accompli pour cela a valu à mes services des attaques de tous bords ». Notre Ministre de l’Ecologie se voit ainsi offrir en 2015 l’occasion de joindre enfin les actes aux belles paroles…

Les oies de la colère

Jeudi 15 janvier 2015

A la fin de l’année 2014, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) avait demandé officiellement à la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, de s’engager dans la mise en place d’une dérogation, afin que les chasseurs de gibier d’eau puissent chasser les 3 espèces d’oies sauvages jusqu’au 10 février 2015, eu égard au très bon état de conservation de ces espèces.

La FNC avait plaidé pour l’application du droit européen qui autorise l’utilisation de dérogations alors que l’administration française a toujours été très « peureuse » dans leur application, à la différence d’autres pays européens.

Le président de la FNC, Bernard Baudin, avait remis personnellement à Ségolène Royal un dossier très argumenté qui illustrait le caractère novateur et réaliste, du point de vue juridique et scientifique, de cette dérogation par rapport aux arrêtés précédents, en tenant compte des dernières études de l’ONCFS.

Sous prétexte d’un risque de contentieux au Conseil d’Etat, et pour ne pas déplaire aux ONG anti-chasse, la ministre de l’Ecologie vient de nous confirmer son refus de prendre la dérogation réaliste que nous lui proposions.

Bien sûr, nous savons que son administration a toujours été réfractaire aux évolutions favorables aux chasseurs en ce qui concerne les dates de chasse et que le contexte politique (Loi Macron, élections cantonales) amène la Majorité à « composer » beaucoup avec les Verts.

Pourtant, le précédent ministre, Philippe Martin, était passé outre l’avis de sa propre administration et avait signé avec volontarisme un arrêté autorisant la chasse aux oies pour les 10 premiers jours de février 2014.

Ce refus de la ministre de l’Ecologie est dépourvu d’arguments et totalement incompréhensible pour l’ensemble des chasseurs de gibier d’eau. Il faut savoir que les effectifs des populations d’oies sont en constante augmentation et que ces dernières provoquent des dégâts considérables, notamment aux Pays-Bas. Tous les ans, cela conduit les autorités hollandaises à organiser la destruction massive de plus de 130 000 oies par tous les moyens.

Cependant, la ministre répond favorablement à notre demande de mise en œuvre d’un plan de gestion européen des oies, mais chacun sait que cela prendra au moins 3 ans pour être validé.

Alors que rien ne l’y oblige, elle nous annonce aussi qu’elle va demander l’avis de la Commission Européenne sur la dérogation permettant de chasser les oies 10 jours de plus, ce qui revient à attendre la fin de l’année 2015 pour avoir une réponse.

Face à ce mauvais coup porté à la chasse du gibier d’eau, la FNC comprendra que les chasseurs en colère s’expriment à leur manière dans tous les départements où cette chasse est une formidable passion populaire. Elle appelle à ce que cette colère légitime s’inscrive dans le respect des règles républicaines.

De leur côté, les représentants de la FNC et les présidents des fédérations départementales viennent d’interpeller tous les parlementaires des deux groupes Chasse et leurs présidents.

La FNC a demandé à être auditionnée par les présidents des deux groupes Chasse du Parlement.

Au moment même où la nouvelle Commission européenne vient d’annoncer pour la première fois qu’il fallait évaluer de manière urgente et critique les directives Habitats et Oiseaux, et peut-être les remettre en cause ou les fusionner, la FNC demande à la ministre de l’Ecologie de revenir sur sa décision afin d’anticiper et de faire le pari du bon sens et du pragmatisme.

Interview Jean-François Macaire

Successeur de Ségolène Royal à la tête de l’exécutif régional depuis le 16 mai 2014, Jean-François Macaire a accepté de se prêter au petit jeu des questions-réponses catégorie « Chasse » pour les lecteurs de Chasseur en Poitou-Charentes.

Poitiers, Maison de la Région, 8h00. C’est en vélo électrique que le nouveau patron de la Région arrive, à l’heure, au rendez-vous. Un bonjour au personnel de l’accueil puis direction son bureau situé au second étage de l’Hôtel de Région. Le temps de régler quelques détails avec ses collaborateurs et le nouvel homme fort de la Région se prête de bonne grâce à l’exercice des questions-réponses.

Chasseur en Poitou-Charentes : Les chasseurs ont-ils un rôle à jouer dans les « Trames Vertes et Bleues » (TVB) (ndlr : mise en synergie des différents dispositifs existants pour préserver les espaces naturels)

Jean-François Macaire : « Oui . La préservation des espaces naturels concerne tout le monde : habitants, élus, touristes de passage… Les chasseurs évoluent en permanence dans la nature dans le respect de certaines règles et consignes édictées par la loi. Leur présence sur les espaces naturels leur donne un rôle de détection important qui participe à la défense de la nature notamment au niveau local. Ils doivent être associés au comités de pilotage des TVB ».

CPCH : La Région offre une aide de 25€ aux jeunes lycéens pour les encourager à pratiquer une activité physique. Les jeunes lycéens-chasseurs peuvent-ils bénéficier de cette réduction sur leur permis de chasser ?

J-F. M : « Je pense qu’il faut faire une distinction ; le permis de chasser n’est pas une licence comme peuvent l’être celles des fédérations sportives, FFF, FFR …dont les clubs sont dotés de formateurs. Toutefois, si les textes assimilent la chasse à un sport, pourquoi ne pas aider les jeunes chasseurs dans le cadre d’une formation ».

CPCH : Certains chasseurs pensent que la Région finance essentiellement les associations regroupées au sein du GRAINE oubliant le rôle des chasseurs en faveur de la biodiversité. Que leur répondez-vous ?

J-F. M : « Il faut distinguer deux choses. Les associations comme la LPO , Poitou-Charentes Nature et celles regroupées au sein du GRAINE, ont pour objet principal la défense de la biodiversité. La chasse, comme la pêche, le nautisme ou encore la randonnée sont des activités connexes pratiquées dans des espaces naturels. Leur objet social n’est pas la protection de la nature ».

CPCH : Une conclusion ?

J-F. M : « La chasse est une activité nature bien structurée, encadrée, respectable et utile. Il n’y a pas d’associations privilégiées, de sectarisme. Je ne suis pas dans une opposition « écolos-chasseurs ». C’est la qualité des formateurs et de la formation qui fait la reconnaissance des actions menées en faveur de la protection de la nature. Les chasseurs s’engagent dans cette voie et je m’en félicite ».

Pauline à l’école

La chasse s’est engagée au service de la préservation de notre environnement et de sa biodiversité. Elle souhaite participer à des animations d’éducation aux sciences, forte de son expérience de terrain et de connaissance des milieux.

Aujourd’hui les fédérations de chasse sont reconnues « associations de protection de la Nature ». Elles sont reconnues également par la Convention de Berne, pour leur investissement dans l’éducation au développement durable, en partenariat avec l’Éducation nationale.

Celle-ci souligne : « Les chasseurs contribuent à la sauvegarde de la vie sauvage et du milieu naturel en soutenant le savoir et la recherche et en sensibilisant le public aux problèmes de conservation de la nature ».

Plus récemment, le 3 mars 2010, a été signée avec l’Éducation Nationale une convention de partenariat grâce à laquelle les chasseurs pourront développer leurs actions en milieu scolaire pour éveiller la conscience environnementale des jeunes et faire valoir leur légitimité.

La Fédération des Chasseurs de la Charente considère comme mission prioritaire l’éducation à l’environnement et la diffusion de la culture scientifique et technique auprès des scolaires.

Elle conçoit et propose des programmations scientifiques éducatives à l’ensemble des établissements scolaires de la Charente et plus particulièrement aux écoles élémentaires
(Expositions, jeux interactifs, sorties terrain, participations à des forums d’éducation,…).

L’objectif de ce dispositif est double : s’associer aux actions d’enseignement des sciences dispensées par les professeurs des écoles sur un temps scolaire et/ou accompagner les municipalités dans les temps d’activités périscolaires imposés par les nouveaux rythmes scolaires depuis la rentrée de septembre 2014.


Témoignage

Le directeur de l’école de Cellettes, lors de l’animation Dans la peau d’un ornithologue :

« J’ai apprécié l’organisation qui a développé le goût de la recherche et permis une activité intense. J’ai apprécié le matériel parfaitement adapté à la séance, j’ai apprécié de garder la main sur ma classe de façon sereine sachant qu’à tout moment je pouvais compter sur l’expertise de cette personne ressource ».

Les acteurs

Pauline DILLERIN, animatrice scientifique titulaire d’un Master EF (Éducation et Formation) obtenu à l’IUFM de Niort, actuellement ESPÉ. Au cours de sa formation elle a acquis des compétences en travaillant en tant qu’animatrice scientifique au sein de l’Espace Mendès France et se destine au métier de l’enseignement.

Gérard KHUN, responsable du volet éducatif au sein de la FDC 16, fort de son expérience en tant que professeur de biologie, directeur de l’IUFM de la Charente et responsable du département des Sciences en Poitou-Charentes, il participe à la création et mise en place des animations.

Catalogue des animations

Les composantes et les caractéristiques de notre environnement
Enquête en forêt
Arbre, quel est ton nom ?
Dans la peau d’un ornithologue
Le sol est vivant !
Qui mange quoi ?
Sur les traces de la faune sauvage
Élevage et culture au service de l’homme : du nectar au miel

Fiches en cours de réalisation

Conditions de vie et répartition des êtres vivants
Exemples de milieux de vie : la haie, les milieux aquatiques,…
Unité et diversité des êtres vivants
Les sens : toucher, voir et sentir

Modalité et coûts des interventions scolaires et périscolaires

Intervention de 3h : 105,00€ (1 déplacement aller-retour compris)
2 interventions de 1h30 : 105,00€ (1 déplacement aller-retour compris et 1 déplacement à la charge du demandeur*)
3 interventions de 1h : 105,00€ (1 déplacement aller-retour compris et 2 déplacements à la charge du demandeur*)
Préparation : tout déplacement préalable à l’animation sera à la charge du demandeur *

* barème kilométrique : 0,39€ le km.

Pratique

Le repas de l’animateur peut être pris en charge.
Une aide financière est possible auprès des associations de parents d’élèves,
de la municipalité et auprès des sociétés de chasse communales.

Contact :
Pauline DILLERIN
Mail : pauline.di@hotmail.fr
Tél : 06 72 12 24 00
FDC 16 : 05 45 61 50 71

Une chasse à double permis

En plus du permis de chasse, les archers doivent aussi obtenir une attestation de formation. Plus de mille personnes ont déjà été formées dans la région.

Tout chasseur à l’arc doit, avant de pouvoir décocher sa première flèche, obtenir son permis de chasse. Même s’il n’utilisera plus jamais ensuite une arme à feu. L’obtention du permis de chasse s’accompagne pour lui d’une attestation de formation obligatoire prouvant qu’il connaît les bases de son mode de chasse et de sa réglementation. Cette formation est gérée par les fédérations départementales de chasseurs.
Quand la chasse à l’arc a été légalisée par
arrêté, les candidats étaient encore peu nombreux, une vingtaine par an pour l’ensemble de Poitou-Charentes, et la formation était
organisée à l’échelle régionale. Puis l’arc a fait de plus en plus d’adeptes et elle s’est alors
départementalisée, même si elle aborde exactement les mêmes thèmes où qu’elle se déroule. Chaque fédération fait appel à des instructeurs eux-mêmes formés par la Fédération nationale des chasseurs à l’arc, qui définit les programmes enseignés. Au total, ce sont plus de mille
personnes qui, depuis vingt ans, ont suivi ces formations.
Sans oublier
l’indispensable entraînement
« C’est le seul mode de chasse à tir où deux permis sont nécessaires », souligne Benoît Rinquin, chasseur à l’arc et instructeur en Charente-Maritime. La formation porte sur les différents types d’arcs et de flèches, sur les lames et leur affutage, l’anatomie des animaux, les tirs à proscrire (par exemple, un chevreuil de face ou de derrière, un animal derrière un buisson dont les ramures risquent de dévier la flèche…).
En plus de l’attestation obligatoire, l’association régionale propose aussi deux jours de formation complémentaire. Des ateliers permettent d’apprendre à affûter ses flèches, à en améliorer le poids, à approfondir les connaissances sur les comportements animaux. Là, seuls les plus motivés sont au rendez-vous. « Nous conseillons aussi aux gens de passer d’abord par des clubs de tir pour apprendre la bonne position, la décoche, l’ancrage », indique Benoît Rinquin, qui considère que cet apprentissage nécessite six mois supplémentaires pour que l’archer se sente à l’aise avec son arc et ses flèches.
Qui sont les nouveaux archers ?
Certains passent l’attestation de chasse à l’arc sans nécessairement pratiquer ensuite ce mode de chasse. La formation est pour eux une sorte de première approche, une façon de voir de quoi il retourne. Ou encore de se dire que le permis est dans la poche et qu’il sera toujours possible de s’y lancer plus tard. « Beaucoup arrêtent très vite », souligne cependant Benoît Rinquin, « souvent des gens qui s’étaient fait une fausse idée de la chasse à l’arc. Ou d’autres encore arrêtent parce qu’ils n’ont rien tué la première année. Ça les démotive. » L’instructeur de
l’Association régionale des chasseurs à l’arc estime que seulement 10% des gens qui ont obtenu l’attestation de formation obligatoire s’accrochent à leur arc.
« Ceux qui font ça seulement pour essayer ne font pas long feu », renchérit Eric Berland, président de l’association régionale des chasseurs à l’arc, « à cause du temps d’entraînement, du peu de résultats, de la rareté des prises. Ceux qui chassent à l’arc le font par passion. »
Il y a cinq ou six ans, la chasse à l’arc a connu une subite montée de ses troupes. Les nouveaux archers ont afflué… Mais beaucoup ont vite abandonné. « Il y avait du pire et du meilleur », reconnaît un des plus anciens. La nécessité de s’entraîner très régulièrement et le fait de revenir bredouille en ont lassé plus d’un…
Du fusil à l’arc
Parmi ceux qui s’y mettent sérieusement, 3 % viennent du tir sportif, et plus particulièrement du tir en 3D, pour lequel la cible classique est remplacée les plus souvent par des reproductions d’animaux. « Ce sont des gens très bons à la cible », note Eric Berland, « et qui ont envie de tirer sur quelque chose qui bouge, qui vit. Et qui leur donne l’occasion de gérer l’émotion. »
Mais le plus grand groupe parmi ces nouveaux chasseurs à l’arc sont des chasseurs au fusil. Ils constituent en effet 90 % des troupes. « Ils
disent eux-mêmes qu’ils ont perdu l’émotion au fusil, qu’ils se sentent blasés. Et qu’ils viennent à l’arc pour retrouver du plaisir. » Petit clin d’oeil au monde des chasseurs classiques qui tend à voir ses troupes se réduire, celui des chasseurs à l’arc, lui, est en pleine
expansion.

Chasseurs à l’école : éducation à la nature tous publics

A l’initiative de Guy Guedon, Président de la Fédération Régionale des Chasseurs et de la FDC 79, le palais des congrès du Futuroscope accueillait, les 19 et 20 mai 2014, le 1er Séminaire Education à la Nature organisé sous l’égide de la Fédération Nationaledes Chasseurs.

Président de la Commission Education à la Nature de la FNC, Guy Guedon pouvaitafficher le sourire d’un organisateur satisfait au moment de l’ouverture de ce séminaire, premier du nom. Pas moins de 51 fédérations avaient répondu à l’invitation lancée par la FNC.

Elus nationaux, présidents départementaux, administrateurs, techniciens, entre témoignages, ateliers de travail et synthèse, une centaine de représentants du monde cynégétique réunis aux portes du Futuroscope ont planché pendant deux jours sur le futur des actions d’éducation à la nature mises en place par quelques 70 fédérations sur le territoire national.

Compte-rendu complet à lire dans CPC n°87