Dans un récent communiqué, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) plaide pour une fin programmée des pesticides et herbicides toxiques pour la petite faune de plaine.
La Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) partage la colère de l’Union Nationale de l’Apiculture de France après l’annonce de la mise sur le marché de deux nouveaux pesticides proches des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles. Malgré le vote dans la loi Biodiversité de l’interdiction des néonicotinoïdes dès 2018, avec des dérogations possibles jusqu’en 2020, l’ANSES vient d’autoriser la mise sur le marché de deux nouveaux insecticides, hautement toxiques pour les abeilles et les autres insectes.
« Une telle initiative remet en cause l’interdiction de commercialisation des néonicotinoïdes obtenue de haute lutte au Parlement grâce à la mobilisation d’un certain nombre de députés et notamment ceux du groupe Chasse et Territoires de l’Assemblée Nationale. La Fédération Nationale des Chasseurs demande au Gouvernement de ne pas reculer face aux lobbies agro-chimiques qui maintiennent les agriculteurs dans une dépendance totale à l’égard des pesticides et herbicides, au lieu de vulgariser des solutions alternatives. »
Pour Willy Schraen, président de la FNC : « C’est toute la petite faune de plaine qui est directement impactée par ces herbicides et pesticides qui polluent nos campagnes, nuisent à la santé des agriculteurs et des riverains et menacent en particulier des espèces comme la perdrix, l’alouette des champs, la grive draine mais aussi le moineau, la bergeronnette printanière et la fauvette grisette, malgré nos efforts de gestion depuis 20 ans ».
C’est la raison pour laquelle le monde de la chasse souhaite aussi que le renouvellement par l’Union européenne de l’autorisation du Glyphosate, puissant herbicide, soit limité dans le temps comme le demande Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique. Pour la Fédération Nationale des Chasseurs, il est impératif que les pesticides et les herbicides disparaissent rapidement de nos pratiques agricoles, sous réserve de permettre aux agriculteurs de bénéficier de solutions alternatives dans des délais raisonnables.
Le monde fédéral de la chasse, qui est un partenaire quotidien des agriculteurs, souhaite que les organisations professionnelles agricoles se mobilisent dans le sens d’une transformation du modèle agricole. La course aux rendements est, en effet, en partie responsable de la perte considérable de biodiversité, dans les espaces agricoles.