Les techniciens de la FDC 24 interviennent auprès des futurs acteurs du territoire. Quand information rime avec compréhension…
« Mes expériences professionnelles passées m’ont démontré que les problématiques liées au dégât de gibier restaient prégnantes au sein des productions agricoles. D’un autre côté, il faut faire se rencontrer ceux qui seront amenés à gérer ces productions et les chasseurs qui sont chargés de la régulation des populations de gibier, en faisant taire tous les a priori. » Marie-Laure Le Goff, formatrice auprès des stagiaires en Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BPREA, pour la plupart en maraîchage) au lycée agricole La Peyrouse à Coulounieix-Chamiers, est convaincue des effets positifs des échanges réalisés à sa demande entre la FDC 24 et ses étudiants. « Nos techniciens interviennent régulièrement dans différents établissements, souligne Marie Auclère, chargée de la communication à la Fédération départementale. C’est le cas à La Peyrouse, pour les BPREA et les BTS GPN (gestion et protection de la nature) mais aussi au lycée de la Brie à Monbazillac auprès des futurs professionnels de la vigne ou encore au lycée du Cluzeau avec des projets sur l’année. »
Agriculture et faune
Pour les agriculteurs et maraîchers bientôt opérationnels, les intervenants présentent la FDC 24 et les missions qu’elle remplit dans les domaines les concernant. Ils optimisent donc la prise de contact en évoquant le rôle que les chasseurs jouent dans la régulation des espèces et les dégâts provoqués par le grand gibier en précisant quels sont les différents dispositifs mis en place en limitant les conséquences, en amont comme en aval. Pour les premières séances en classe, les techniciens proposent en premier lieu une approche théorique des actions et des pratiques culturales mises en oeuvre pour favoriser le maintien de la biodiversité en général et celui des espèces de la petite faune en particulier.
Sur le terrain, des exemples concrets
C’est au domaine des Chaulnes, la ferme école qui dépend du lycée de la Peyrouse et qui se situe aux environs de Grignols, que se poursuivent les rencontres. Là, deux élevages se côtoient : bovins et palmipèdes. Dans les aménagements qui les entourent, se trouvent de bons et de mauvais exemples… Promiscuité indésirable, choix de essences… Les techniciens et les stagiaires peuvent ici concrètement visualiser les pratiques décrites durant les séances théoriques. « Comment une haie doit-elle être constituée pour garantir un biotope attractif (diversité de flore et d’insectes) pour les animaux comme les perdrix, les faisans, les cailles mais aussi par exemple les chevreuils et les lièvres ? » « En respectant quelques principes de base », apprennent les futurs acteurs du territoire. Dans l’idéal, elle doit présenter plusieurs strates, arborée, arbustive et herbacée. Le linéaire doit aussi s’accompagner d’une largeur suffisante et les essences seront choisies en fonction de la vocation qu’on veut lui donner : des arbustes à baies pour nourrir, des plantes couvrantes pour protéger la petite faune et les nichées, des arbustes à épines pour les haies frontières.
Un résultat exemplaire
Et de toute évidence ces interventions portent leurs fruits. C’est ce que confirme M-L. Le Goff… « Une ancienne élève installée en maraîchage à la périphérie de Périgueux, secteur très colonisé par le grand gibier, vient de passer une convention avec la société de chasse de son village : d’un côté la maraîchère s’engage au maintien de la biodiversité avec la création et/ou l’entretien de haies, et de l’autre les chasseurs installent une clôture autour des productions pour faire barrage aux intrus. »