Réaction. Loi biodiversité

« Des amendements très éloignés de l’intérêt général… »

Patrice Varenne, président de la Fédération Départementale des chasseurs de Charente-Maritime, réagit et appelle à la vigilance depuis le vote en première lecture de la loi biodiversité…

L’examen en  première lecture de la loi biodiversité à l’Assemblée Nationale n’a pas suscité un enthousiasme chez nos élus députés. On peut regretter le fort absentéisme, avec des amendements adoptés parfois à trois voix contre deux, sous la houlette de la députée des Deux Sèvres, Geneviève Gaillard, dont nous savons tous qu’elle préfère les animaux aux hommes.

Genevieve-Gaillard

Je me demande s’il n’y a pas de manœuvre politique quand on laisse les députés des champs batailler dans leur campagne électorale, pendant que les anti-chasses des villes s’emparent d’une loi pour y introduire des amendements très éloignés de l’intérêt général.
Au titre des parlementaires de la Charente Maritime, seule Catherine Quéré a assuré son rôle de veille et de soutien à la plupart des revendications défendues par les fédérations des chasseurs et leur fédération nationale. Pour autant, elle n’a pas fait obstacle aux « oukazes » de nos adversaires, et je m’étonne de la complaisance de la Ministre Ségolène Royal face à des dépôts d’amendements qui n’avaient que peu à voir avec le texte initial.


De l’interdiction de la chasse traditionnelle à la glu à celle du déterrage, en passant par la remise en cause de la chasse de nuit du gibier d’eau et de la chasse le dimanche, il y a de quoi se mettre en colère.

 

Il est totalement inadmissible que des mesures uniquement destinées à satisfaire des officines extrémistes puissent ainsi faire leur apparition dans ce texte. De l’interdiction de la chasse traditionnelle à la glu à celle du déterrage, en passant par la remise en cause de la chasse de nuit du gibier d’eau et de la chasse le dimanche, il y a de quoi se mettre en colère.
D’autres amendements plus sournois nous promettent aussi la confiscation de la redevance cynégétique avec l’intégration programmée par ordonnance de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage dans une coûteuse Agence de la biodiversité. Le rejet des amendements proposés par les chasseurs pour améliorer le concept de biodiversité ne trouve pas davantage d’explication rationnelle.
Je souhaite que les chasseurs agissent en parfaite solidarité avec ceux dont les modes de chasse sont menacés, et que les prochaines étapes de la procédure législative changent la donne. Il n’est pas normal que les parlementaires qui nous écoutent en province ne nous soutiennent pas quand ils en ont l’occasion dans l’hémicycle.
J’en appelle à notre vigilance pour que chacun assume ses choix et ses responsabilités, car les chasseurs ont de la mémoire.

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