Pour retrouver une population naturelle de perdrix grises il faut d’abord le territoire adéquat. Sur le GIC des quatre communes, il est prêt.
Les communes de Tercé, Fleuré, Pouillé, Saint-Julien-l’Ars et pour partie Jardres, ont créé le « GIC perdrix des 4 communes » pour mettre en place un programme de restauration d’une population naturelle de perdrix grises sur leurs territoires. Chacun le sait, ce sera difficile. Il faut en effet lâcher des oiseaux de grande qualité, de souche naturelle, capables de se défendre face aux prédateurs. Une soixantaine de couples de perdrix répondant à ces critères ont été regroupées dans un élevage mis en place par le lycée agricole de Venours. Temps froid ? Problème d’appareillement des couples ? Les premiers résultats de ponte furent décevants. Les poules naines prévues pour initier les petits ont du attendre leurs progénitures ! « Travailler avec du vivant n’est pas évident mais avec du sauvage c’est encore plus difficile » souligne Caroline Cailly, la chargée de mission de la fédération sur cette opération. La fédération veut remettre en marche en parallèle une formule vieille comme… la chasse : la récupération des oeufs d’une couvée découverte lors du fauchage des prés et l’élevage des oisillons avec ces fameuses « poules naines » d’hier. Premières difficultés, donc, pour le GIC, mais on ne baisse pas les bras. D’autant que les autres phases du plan de relance sont, elles, dans les temps. « Les territoires sont prêts » affirme Caroline Cailly. Toutes les armes pour la régulation des prédateurs sont activées avec les battues, le piégeage, le tir d’été. Et un second garde particulier devrait être nommé. L’aménagement du territoire s’effectue dans le cadre du programme national Agrifaune. Six agriculteurs se sont engagés à mettre en place des couverts pluriannuels favorables aux grises en de petites bandes enherbées parfaitement réparties sur l’ensemble du territoire. Au total 12,5 ha sont en place. La fédération subventionne les semences et compense la perte de revenu à raison de 300 € l’hectare. On espère convaincre d’autres exploitants pour les prochaines saisons. Le GIC a aussi organisé un ball-trap, un concert de trompes pour se donner des moyens supplémentaires. Les cages de pré-lâcher sont fabriquées en commun et les rencontres entre chasseurs se multiplient, gage supplémentaire de réussite. On n’attend donc plus qu’une météo favorable pour que les chasseurs aient enfin la joie de voir une belle compagnie de grises leur « éclater à la figure » pour l’ouverture. On ne les tirera pas mais le plaisir restera. Comme hier.