Contrat petit gibier : Blanzay parie sur le vénéré

L’ACCA de Blanzay profite d’un contrat petit gibier avec la fédération pour diversifier ses actions.

Blanzay, c’est un territoire de 2 850 ha dont 600 de bois répartis par petites entités sur la commune. Ici aussi, on chasse d’abord le grand gibier. « On a un bracelet de cerf, une trentaine de chevreuils et on fait quelques sangliers tous les ans » explique le président, Mickaël Léonard. « Le territoire est en tout cas favorable au grand gibier car on détient le record du plus gros chevreuil, 36 kg, et, surtout, de la plus grosse laie, 157 Kg. Elle a malheureusement fait de gros dégâts dans nos meutes avant d’être abattue ».

La vie de l’ACCA s’organise donc essentiellement autour de la vingtaine de battues mises en place chaque saison. « Après la fermeture, on fait aussi quatre chasses à courre, une au sanglier et trois sur renards ». La déception à Blanzay vient donc du petit gibier et de la population de lièvres en particulier. « On ne peut distribuer un bracelet que par groupe de quatre ou cinq copains qui prélèvent et… dégustent ensemble. On favorise au moins la convivialité… » souligne le président, qui ne se satisfait toutefois pas de cette situation. « On a remis une grande réserve au centre de la commune et ça commence à porter ses fruits ».

L’ACCA dispose aussi d’une volière anglaise mise en place en 2001. « On a travaillé avec des faisans « Américains », mais ça n’a pas marché. On a relancé l’activité depuis quelques saisons avec des faisans vénérés pour faire des coqs trophées ». L’action principale pour le petit gibier était toutefois axée essentiellement sur la régulation des prédateurs. « L es tirs d’été sur chevreuil ont débuté chez nous et on en a profité pour s’attaquer aussi aux renards. C’est un succès. L es gars ont pris plaisir à cette chasse. E t on a été efficace. En tout, l’année dernière, on a prélevé 42 renards et dès cette saison on en voit moins ».

Mobilisés
L’opération « soutien au développement du petit gibier » lancée par la fédération tombait finalement à pic pour l’ACCA de Blanzay. « C’était un encouragement financier non négligeable à en faire un peu plus et les gars se sont mobilisés ». La débroussailleuse a complété le travail des moutons dans la volière. Des branches ont été coupées pour empêcher les fouines de les utiliser pour s’introduire dans l’enclos. Des cotonéasters et pyracanthas viendront compléter les plantations existantes. Des agrainoirs ont enfin été placés aux abords de la volière. «Là, on respecte le cahier des charges du contrat, mais on va faire plus. On va installer d’autres agrainoirs sur toute la commune ». Ajoutez une lutte toujours aussi intensive contre les prédateurs et c’est bien toute la petite faune sauvage qui va profiter de ce travail en faveur des vénérés. Des oiseaux nés dans un élevage Vendéen qui ont été relâchés à dix semaines le 12 août et qui ont pris très vite possession des lieux. Les faisanes ne seront pas tirées et les plus beaux coqs orneront les vitrines des chasseurs de trophée. Des plus adroits en tout cas !

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