Le nombre d’accidents de chasse déclaré en France lors de la dernière saison était de 143, dont 18 mortels. C’est deux fois moins qu’il y a 20 ans.
A l’échelle de la région Nouvelle Aquitaine, 31 accidents ont été recensés par l’ONCFS. 94 % des victimes sont des chasseurs, et le grand gibier est en cause dans 66 % des cas, contre 29 % pour le petit gibier. 5 % des accidents n’ont pas permis de déterminer le gibier chassé. Le baromètre de l’ONCFS permet désormais de compter non seulement les accidents mais aussi les incidents, c’est-à-dire « les évènements survenus au cours d’une action de chasse et qui en troublent le déroulement ». Il s’agit par exemple de dégâts matériels sur des véhicules, des habitations, ou de blessure sur animaux domestiques.
Durant la saison 2016 2017, 55 fiches ont ainsi été répertoriées en Nouvelle Aquitaine. Au total, il y a eu 4 morts, 17 blessés graves et 10 blessés légers. Sur les douze dernières saisons, 22 morts à la chasse ont été déplorés en Nouvelle Aquitaine (voir ci-dessous). L’ONCFS constate que dans 84% des cas signalés, des règles élémentaires de sécurité n’ont pas été respectées, 16% des accidents étant imputables à une malchance particulière (ricochets, chute, problème balistique ou attaque de sangliers). Il n’existe ni d’âge (46 % des accidents causés par des chasseurs de plus de 60 ans) ni de critère social pour identifier les auteurs des accidents. Un ancien gendarme formateur au permis de chasser ayant par exemple été l’auteur d’un tir direct à plombs n° 1 en direction d’une route où était placée sa victime à moins de 80 mètres !