Photo D. Gest

Pigeon ramier : bilan des observations aux cols pyrénéens

Une saison particulière pour la migration des palombes. De nombreuses alouettes et grives en migration cet automne.

Depuis 1999, chaque année, entre le 15 octobre et le 11 novembre, le rituel est le même sur les quatre postes d’observation mis en place par le GIFS France pour contrôler la migration du pigeon ramier (palombe – Columba palumbus) sur la partie occidentale de la chaîne pyrénéenne. Tous les jours, entre 8 et 16 heures, des techniciens des fédérations de chasseurs de Nouvelle-Aquitaine et de Midi-Pyrénées, assistés de stagiaires du lycée agricole de Saint-Pée-sur Nivelle, recensent les vols et le nombre de pigeons ramiers aux postes d’Urrugne, Sare, Banca et Arnéguy.

Cette année, nous avons eu la participation de la Fédération des chasseurs de l’Indre. Connaître le passage sur quatre cols Le protocole de comptage n’a pas pour objectif de recenser l’ensemble des oiseaux franchissant les Pyrénées mais il permet de connaître le passage sur quatre cols identiques chaque année et sur la même période d’observation. Ces observations permettent de faire une comparaison interannuelle des effectifs et de mettre en évidence une tendance d’évolution de la population migratrice transpyrénéenne. Les comptages ont débuté le 15 octobre 2019 et se sont achevés le 11 novembre 2019. Cette année, les effectifs totaux recensés s’élevaient à 315 859 pigeons ramiers. Les observations n’ont pas mis en avant de réel pic de migration.

Doux et pluvieux
Cette saison a été marquée par un automne relativement doux jusqu’au 30 octobre puis un épisode pluvieux sans précédent de 12 jours consécutifs. La relative douceur a accompagné le passage des migrateurs avec une journée à 111 000 oiseaux le 26 octobre. Les vents relativement forts de sud ont freiné les palombes lors de ces belles journées.

Ainsi, de nombreux oiseaux sont arrivés dans la grande plaine du Sud-Ouest où ils ont trouvé une glandaie exceptionnelle sur certains secteurs et sont bloqués depuis cet épisode car la migration est compliquée avec ces temps humides. Il est quasiment certains qu’une fenêtre météorologique favorable permettra à un certain nombre de palombes de franchir les Pyrénées pour arriver en Péninsule Ibérique. Nos techniciens resteront à l’affût de ce phénomène pour vérifier cette migration atypique. Le président du GIFS, Jean- Roland Barrère a tenu à adresser « Un grand merci aux présidents des FDC participantes, aux techniciens, aux stagiaires du lycée agricole de Saint-Pée-sur-Nivelle et aux bénévoles venus soutenir les observations. »