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Les pattes de faons à la loupe

Quelques nouveautés pour les chasseurs de gros gibiers en ce début de saison.

Les méthodes de gestion évoluent. Forts des expériences menées sur toute la France, on évalue différemment les populations de cervidés. Déjà, une nouvelle forme de comptages a été mise en place ce printemps. Les techniciens, accompagnés de nombreux chasseurs locaux, ont effectué un parcours prédéfini quatre soirs de suite, phares à la main. Une opération qui sera reconduite tout les ans. Des placettes de 1 m2 ont été aussi répertoriées et les techniciens iront y relever les signes d’abroutissement des grands animaux. Les chasseurs sont également mis à contribution sur le terrain. Ils doivent en effet maintenant prélever une patte arrière du faon qu’ils viennent de tuer pour qu’il soit mesuré. « Tous les gestionnaires ont reçu une poche spéciale avec leur carton d’attribution », explique le directeur, Maxence Ronchi.

Les chasseurs sont encore invités à peser les animaux qu’ils prélèvent. L’ensemble de ces données permettra de suivre l’évolution des Indices de Changement Ecologique (ICE) qui serviront à déterminer les attributions pour les prochaines saisons. « Nous allons faire des réunions d’information pour expliquer comment bien prélever ces pattes de faons, mais aussi et surtout, les buts de cette opération, impliquer les gens au maximum », souligne Maxence Ronchi.

Simplifications
Cette ouverture est aussi l’occasion de la mise en place d’un certain nombre de mesures de simplifications des règlements voulues par le conseil d’administration. La plus appréciée des responsables sera sans doute la suppression de l’obligation du ticket de traçabilité de la venaison pour les chasseurs. Maintenant, les titulaires de leur permis validé pourront repartir de la battue avec un morceau de venaison sans autre procédure. Une décision valable pour les cervidés mais aussi pour les sangliers, chevreuils. Par contre, offrir un morceau à un non chasseur nécessitera toujours de remplir le fameux ticket, qui restera également obligatoire en dehors de la période d’ouverture de la chasse.

Simplification aussi pour l’organisation des battues aux sangliers. Hier, il fallait être obligatoirement en possession d’un bracelet pour le déclenchement d’une battue. Lorsque l’on constatait, par exemple, l’entrée d’animaux dans un champ de maïs, il fallait d’abord aller chercher le fameux bracelet avant d’engager la battue. Aujourd’hui, on pourra chasser d’abord. Si un animal est prélevé, il faudra bien sûr toujours apposer un bracelet avant tout déplacement, mais la durée d’intervention ne pénalisera plus l’efficacité de la chasse. « Ils ne sont pas nominatifs, ils sont échangeables. Le responsable peut donc faire appel à un voisin pour obtenir un bracelet », souligne le directeur. Une simplification qui sera appréciée.

Bernard Billy