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La chasse des oies finalement interdite !

Suite à l’annonce faite par Ségolène Royal le 26 janvier dernier d’autoriser la chasse des oies pour les douze premiers jours de février, la Ligue de Protection des oiseaux a porté un recours devant le juge des référés du Conseil d’Etat. Lequel a décidé finalement de suspendre la décision de la ministre de l’Environnement.

Selon la FNC, « le juge a estimé – ce qui semble très discutable – qu’il y avait une situation d’urgence, malgré les modestes prélèvements en cause, et les soi-disant troubles à l’ensemble de la faune qui pouvaient résulter de cette prolongation ». Dans un communiqué de presse diffusé ce jour, la Fédération ne décolère pas : « De qui se moque le Conseil d’Etat en prenant une telle position pour quelques centaines d’oies prélevées en février en France, alors que dans quelques semaines ce sont des dizaines de milliers d’oies qui seront massacrées par tous les moyens aux Pays-Bas ? Avec une population d’oies cendrées en expansion partout et les destructions massives qu’elles subissent, en toutes saisons, plus au nord de l’Europe, le juge français aurait pu éviter de faire, une fois de plus, une application pointilliste -pour ne pas dire ridicule- du droit européen. Cela donne une motivation supplémentaire aux chasseurs français de voir réviser la directive « oiseaux », source permanente de litiges depuis plus de 35 ans. »

Les chasseurs d’oies doivent donc raccrocher le fusil sous peine d’être verbalisés. Rappelons qu’en cas d’infraction, ce n’est pas un simple timbre amende à 135 €  (contravention de 4e classe) que risque le chasseur, mais un PV classique (contravention de 5e classe) pour « chasse en temps prohibé ».