Les présidents de la Fédération des Chasseurs et de la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne, forts de leur volonté de développer des actions en faveur des acteurs de la ruralité, ont signé le 23 mai dernier une première convention de partenariat portant création de la Brigade d’Action Contre les Corvidés en Haute-Vienne.
« La décision de créer une brigade d’action contre les corvidés fait suite aux nombreuses remontées du terrain concernant les dommages que font subir les corvidés aux parcelles de maïs semées par les agriculteurs. Dix jours après la prise de décision, la BACC était sur pieds. Restait simplement à l’équiper ! », indique Sébastien Hau, le directeur de la FDC87. Mise en relation automatique Pour cela, la fédération a monté en un temps record une plateforme internet permettant de faire rencontrer des agriculteurs subissant des dégâts et des chasseurs adeptes du tir de corvidés. Ainsi, lorsque qu’un agriculteur fait appel à la BACC dans une zone de surveillance d’un chasseur volontaire, les systèmes informatiques mettent automatiquement en relation les deux protagonistes, facilitent les formalités administratives et… favorisent des actions rapides !
De son côté, la chambre d’agriculture a
mis en place une hotline (tél. 06 12 69
31 30) pour accompagner ses exploitants,
a assumé l’enjeu « communication
extérieure » et a doté la fédération de
5 000 munitions pour dédommager les
chasseurs qui prélèvent des oiseaux (don
de 3 cartouches/oiseau déclaré tué).
Déjà efficace !
Au 1er septembre, près de 60 exploitants
sur 46 communes ont sollicité la BACC
forte de 103 chasseurs volontaires répartis.
222 hectares de semis détruits ont
également été recensés pour un préjudice
déclaré de 108 301 €. Pour l’instant,
près de 200 corneilles noires et corbeaux
freux ont été régulés par les 15 premiers
« brigadiers » qui ont remis leurs rapports
de prélèvements.
Au tableau noir, il faut aussi noter les
120 pages d’insultes et autres menaces
de mort contre les créateurs de la BACC,
52 604 signatures et 1 205 commentaires
à charge sur une pétition en ligne,
l’apparition de mots nouveaux par de
brillants penseurs contemporains et la
palme de l’humour pour l’ASPAS, qualifiant
notre plateforme de « Tinder de la
mort »… Deux plaintes ont été déposées
le 6 juin au commissariat de police de
Limoges par les présidents B. Venteau et
C. Groleau et une enquête est en cours.
Pour un 1er essai, la BACC fonctionne, la
Chambre d’Agriculture et la Fédération
s’en réjouissent, plusieurs situations ont
été rapidement réglées… et c’est bien le
plus important ! Rendez-vous l’an prochain
plus forts et plus nombreux !