Les chasseurs se mobilisent pour retrouver une population importante de petit gibier. Premiers succès avec le lièvre. Mais ils gèrent aussi parfaitement le grand gibier et ont su ainsi maîtriser l’augmentation exponentielle des sangliers.
Jean-Louis Bretaudeau a débuté dans la sérénité ce qui sera son dernier mandat de président. Il a été aisément réélu, mais il a surtout pu présenter un bilan très favorable de ses six premières années à la tête de la fédération. Ce qui lui a valu en fin de session sa nomination au grade de chevalier dans l’ordre national du mérite agricole ! Il a rappelé que le dialogue a été renoué avec les partenaires de la fédération et les actions de gestion des espèces et des espaces portent leurs fruits. Les 1 400 hectares de couverts favorables à la biodiversité et les 3 870 arbres et arbustes implantés y contribuent. Le plan de chasse lièvre, d’abord décrié, porte aujourd’hui ses premiers fruits. Les actions en faveur du faisan sont prometteuses et on attend aussi beaucoup de celles menées en faveur de la perdrix grise.
Beaucoup d’efforts pour la petite faune qui n’excluent pas une excellente gestion du grand gibier. L’espèce cerfs continue ainsi de progresser tant en quantité qu’en qualité. Le chevreuil se porte bien aussi et, grâce aux actions des CTL, les dégâts du grand gibier sont bien maîtrisés maintenant.
Inquietant record
Mais il y eut, là, une sérieuse alerte cette saison à cause des sangliers. « Nous pensions l’an passé avoir atteint un sommet avec 4 300 prélèvements » explique Jean Bernardeau, le président de la commission grand gibier. « Mais le chiffre de cette année, 5 373 sangliers au tableau, pulvérise notre record, mais aussi… nos certitudes ! Où s’arrêtera-t-on ? » . Jean-Louis Bretaudeau a en tout cas remercié « les responsables des territoires qui ont joué le jeu, répondu à notre appel de réguler au maximum l’espèce, nous permettant de respecter nos engagements vis-à-vis du monde agricole ».
Directeur départemental des territoires Jean-Jacques Pailhas a salué aussi ce travail des chasseurs sur le terrain. Mais il a dans le même temps rendu un hommage appuyé aux lieutenants de louveterie ce qui démontre bien la volonté de l’administration de ne pas se laisser déborder. « Des opérations coups de poings sont toujours possibles » a-t-il prévenu. « Il ne faut pas relâcher nos efforts » concluait le président qui reste aussi très attentif aux attaques dont la chasse fait l’objet. Il dénonce la difficulté des chasseurs de se faire entendre dans les différentes commissions, la nomination « provocatrice » de l’ancien directeur du ROC à la direction de l’agence de la biodiversité. On surveille aussi les conséquences de la réforme territoriale.
Bernard Billy