Coup de pouce aux bénévoles

Partout, le bénévolat semble s’essouffler. Des ACCA favorisent leurs membres les plus engagés. Ça marche !

Pour mener à bien toutes les actions nécessaires dans une société de chasse, ACCA ou privée, il faut des bras et, même, beaucoup plus aujourd’hui qu’hier. Aux traditionnelles organisations des manifestations, banquets, ball-trap, concours de cartes, etc. s’ajoutent en effet maintenant les travaux en faveur du petit gibier ou contre les dégâts du grand. On affirme partout que le bénévolat s’essouffle. C’est une réalité dans de nombreux secteurs, mais chacun connaît aussi des associations dont les membres font preuve d’un beau dynamisme.

Comment gommer cette disparité ?
« À l’initiative d’Alex Chanteloup, nous avons initié une méthode pour encourager le bénévolat », explique Maxence Ronchi, le directeur de la fédération. « On répertorie les heures nécessaires pour mener à bien toutes les actions de l’ACCA, on divise par le nombre de sociétaires et nous avons la durée des travaux que chacun devrait accomplir dans la saison. On intéresse financièrement ceux qui ont donné de leur temps ».

Éviter la contrainte
Ça marche à Coussay-les-Bois, où la méthode a été mise en place pour la réussite de l’opération faisans. A Bonneuil-Matours, Bernard Reitz s’en est inspiré pour mettre en place un règlement intérieur qui encourage ses sociétaires les plus engagés. « Taxation ou encouragement : on s’est posé la question et on a préféré éviter la contrainte », explique le président de l’ACCA. « Chaque tâche à accomplir apporte des points. Ceux qui en ont dix récupèrent la caution de 15 € déposée pour les bracelets lièvres et à partir de 30 points on est invité à un repas convivial ». Mais, pour Bernard Reitz, la base pour réussir « c’est d’abord d’obtenir de la commune la mise à disposition d’un local qui facilite la logistique et, surtout, permet la convivialité. Le petit casse-croûte du matin, c’est indispensable avant de partir entretenir les clôtures ». C’est d’autant plus vrai à Bonneuil Matours, que les chasseurs locaux oeuvrent pour empêcher les cervidés et sangliers de la forêt de Moulière de faire des dégâts chez eux …mais se privent ainsi de la possibilité de les voir s’installer sur leur territoire de chasse ! « On travaille pour le bien commun » reconnaît, philosophe, leur président. « Nous nous engageons aussi dans les manifestations locales auprès des autres associations. On véhicule ainsi le fait que l’ACCA est une association comme les autres dans la commune et les échanges qui se créent apportent une certaine fierté aux chasseurs. Leur engagement est valorisé ». Un exemple à suivre sans doute.

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