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Pour des bords de champs accueillants

Dans le cadre du programme Agrifaune, les techniciens de la Chambre d’agriculture et de la fédération travaillent à améliorer la biodiversité dans les bordures de champs.

La nouvelle PAC sera plus « verte ». Pour recevoir des aides financières européennes, les agriculteurs seront tenus de respecter des normes environnementales plus strictes. Certains(1) s’y préparent avec le programme Agrifaune, dont l’objectif est de contribuer au développement de pratiques agricoles conciliant économie, agronomie, environnement et faune sauvage.

Sous l’égide – et avec le financement – de la Chambre d’agriculture, de la Fédération des chasseurs et de l’Office Français de la Biodiversité, une action est engagée dans la plaine Niortaise avec un réseau témoin de dix exploitations agricoles qui pratiquent des systèmes diversifiés. On y travaille sur la valorisation des bordures de champs et de chemins, les cultures pièges à nitrates et l’impact du machinisme sur la faune sauvage.

Diagnostic
Les techniciens ont diagnostiqué l’état des bordures de champs. Pour celles largement dominées par des espèces adventices, ils préconisent un semis d’un mélange de fleurs sauvages composé d’une vingtaine d’espèces issues du label Végétal local. Pour les bordures présentant déjà une diversité floristique intéressante, broyage ou fauchage à plus de 10 cm seront suffisants. Des coupes qui interviendront bien sûr en fin de saison, entre octobre et avril. Pour Gaétan Chaigne (Chambre d’agriculture) et Baptiste Dugué (FDC) ces corridors permettent à la fois de limiter l’érosion, le ruissellement, favorisent la présence d’auxiliaires des cultures et sont des lieux de refuge, de nidification et de ressources alimentaires pour la faune sauvage.

Un premier point d’étape chez Mathieu Guilbot à Echiré a permis d’établir que dans ce programme sur la plaine Niortaise, 4,9 km de bandes enherbées et mellifères ont été ensemencées, 46 ha d’inter-cultures courtes installées et 650 m de haies bocagères plantées. Une réunion qui a été aussi l’occasion pour Laurent Bonnet de présenter une barre d’effarouchement qui s’installe sans difficulté à l’avant d’un tracteur avant la fauche. « Avec ces barres utilisées à 10 ou 12 km/h, on a deux fois moins de dégâts. Sinon, c’est une hécatombe. Micro mammifère comme chevreuil sont concernés. Ceux qui l’ont utilisé une fois continuent à le faire. Mais il faudrait beaucoup plus de gens qui s’engagent ». Les programmes continuent.

(1) La Chambre d’agriculture avait lancé 200 invitations. Quatre exploitants seulement ont assisté à cette rencontre !