img_2953-jpg-grises-79

Pratiques agricoles et perdrix grises

Des scientifiques étudient l’impact des pratiques agricoles sur les perdrix grises. Les chasseurs sont à leurs côtés.

On a assisté, ces quarante dernières années, à une inexorable baisse des populations de perdrix grises. Pour tous les observateurs, il est évident que la profonde modification des territoires a entraîné cette chute des effectifs. Et les perdrix ne sont pas les seules à subir les effets néfastes de ces changements. Outardes, oedicnènes, moineaux, des espèces non chassées, sont dans la même situation critique.

Sous l’égide – et avec le financement – de la Fédération nationale des chasseurs, en lien avec le CNRS, l’université d’Angers et l’appui technique de la fédération départementale des chasseurs, une étude scientifique est en cours dans le sud Deux-Sèvres pour déterminer avec précision l’impact des pratiques agricoles sur la survie, la reproduction, la dispersion des perdrix grises.

On a d’abord équipé de GPS quelques 200 perdrix des lâchers d’été des communes de Mougon, Prahecq et Fors. Les équipements sont rapportés par les chasseurs après prélèvement des oiseaux et c’est Clément Harmange, qui réalise une thèse de doctorat sur le sujet, qui a commencé l’étude des données.

Cette opération GPS a été reconduite cette saison, mais les chercheurs vont aussi s’appuyer sur une autre étude menée à Marigny avec l’appui de l’ACCA locale présidée par Martial Caillaud. Là, on va fermer la chasse de la grise pendant trois ans (1). Quelques 200 oiseaux ont été relâchés mais seulement après le 11 novembre, à la fermeture de la chasse donc.

Des balises
Et, parmi eux, dix ont été équipés de balises qui vont permettre un suivi en direct des déplacements des oiseaux sur le territoire. Un investissement important qui sera accompagné par les techniciens de la fédération et les chasseurs locaux. Ils vont intensifier la lutte contre les prédateurs, mettre en place les jachères et couverts nécessaires.

Mais à Marigny, la présence de plusieurs exploitations en bio, celle de Patrice Filllonneau par exemple, seront un atout pour les oiseaux … et un autre sujet d’études pour les scientifiques qui pourront comparer les résultats de Marigny avec ceux obtenus dans une plaine « classique ». Une autre recherche va concerner l’impact de la qualité de l’alimentation sur la survie et le développement des oiseaux. La grise est décidément l’objet de toutes les attentions.

(1) La chasse de la perdrix rouge reste ouverte sur le territoire.