Le public « toutes oreilles dehors » au coeur du parc Challon.

Les brames du cerf se multiplient

Les brames du cerf s’entendent de plus en plus en Deux-Sèvres. La fédération a fait découvrir cet impressionnant cri au grand public.

À cause de sa très faible couverture boisée, l’une des plus faibles de France, les Deux-Sèvres n’accueillent pas de grandes populations de cerfs. L’espèce a besoin de tranquillité et nos bois ne sont pas assez vastes et nombreux pour la leur offrir. « Les cerfs n’en sont pas moins de plus en plus nombreux chez nous », constate Hervé Boton, technicien de la fédération. « La colonisation se fait petit à petit, surtout en périphérie du département grâce aux apports d’animaux venant des départements voisins, Vienne, Vendée, Maine-et-Loire », ajoute son collègue, Frédéric Audurier. Tous les deux ont animé les premières soirées brame organisées par la fédération des chasseurs, assistés des spécialistes que sont Claude Jarriau, directeur de la fédération et Jacques Vion, détenteur du droit de chasse du parc Challon à Mauzé Thouarsais.
120 curieux
C’est là, dans le superbe « Domaine des bois », que trois soirées se sont déroulées, deux ouvertes au grand public et une privée en faveur du Rotary. Quelques 120 personnes y ont participé, le maximum possible. Des séances à « guichets fermés » donc, où les techniciens ont présenté l’espèce, sa biologie, montré différents mues récoltées lors de la chute des bois. Ils ont répondu aux nombreuses questions d’un public vraiment avide de découvrir ces discrets animaux. Le parc Challon en abrite une très belle population dans ses 500 ha clôturés. Une trentaine y sont prélevés chaque saison. Là, les visiteurs ont pris place dans des véhicules pour aller au coeur de la forêt croisant un jeune dix cors, plusieurs bichettes et faons et de nombreux sangliers. Le silence s’est fait dans les véhicules et les cris rauques ont commencé à se faire entendre depuis plusieurs places de brames. Bien sûr, les visiteurs ont respecté la tranquillité des animaux et les bruyants rites de la reproduction des cervidés ont pu se poursuivre dans le secret du coeur de la forêt.