vénerie haute vienne

La vénerie toujours présente en Haute-Vienne

Depuis le 19e siècle, la vénerie est présente en Haute-Vienne. Comment a-t-elle évolué au fil des années ?

Dans les années 1850 à 1914, la vénerie était un mode de chasse très présent en Haute-Vienne. En effet, il existait presque un équipage par commune. Les animaux faisant l’objet des découplés étaient le loup, le sanglier, le lièvre et le renard. Les chiens utilisés étaient des bâtards du Haut Poitou, race créée par Monsieur Le Vicomte Emile de la Besge dont le chenil était situé près de Poitiers à Prissac (36). Ces chiens étaient essentiellement utilisés pour la chasse du loup ou du sanglier. Ils étaient particulièrement résistants et les meilleurs étaient capables de forcer un grand loup. La variante locale est le chien de Beaune issue de croisements avec des bâtards du Haut-Poitou. Les équipages se composaient d’une quinzaine de chiens en moyenne, et, fréquemment ils se regroupaient pour obtenir de meilleurs résultats, en particulier pour détruire le loup qui était très répandu dans le département, et présent jusqu’en 1922. Il est à noter, qu’à cette époque il n’était pas rare de « raccourcir » l’animal en cours de chasse, il s’agissait vraiment de destruction. Concernant le lièvre et le renard, les chiens utilisés étaient des biquets de pays ou des griffons. Le nombre de chiens découplés était de cinq à dix.

Toujours présente aujourd’hui
De nos jours il n’y a, à priori, plus de loups mais la vénerie est toujours présente. En Haute-Vienne il y a deux équipages qui chassent le lièvre, deux le chevreuil (le chenil est dans l’Indre pour l’un d’eux, il découple exclusivement en Haute-Vienne) et deux chassent le renard. Les types de chiens sont variés, il y a des Anglo-Français de petites vénerie, et des Billy pour le lièvre et le renard ainsi que des Anglo-Français blanc et orange pour le chevreuil. Il n’y a plus de Vautrait en Haute-Vienne depuis cinq ans. Les chasses se déroulent sur invitation sur des territoires d’ACCA et parfois sur des chasses privées. Pour chasser dans de bonnes conditions les équipages ou ceux qui les invitent doivent négocier les droits de suite sur les territoires voisins ce qui, en général, se passe bien, la vénerie étant très encadrée et les veneurs sont tenus de respecter des règles très strictes préconisées et surveillées par la Société de vénerie.

Nonobstant les difficultés inhérentes à chaque espèce chassée, le territoire de la Haute-Vienne est délicat. Il n’est pas toujours facile pour les « Boutons » ou le maitre d’équipage d’être au contact des chiens et ces derniers doivent être persévérants. La liste des équipages de la Haute-Vienne est disponible sur le site Vénerie.org.