Un appareil facile à construire, solide et efficace.

Des agrainoirs malins…

Sangliers et chevreuils adorent eux aussi se nourrir dans les agrainoirs destinés au petit gibier. Mais ils les détruisent. Voici une solution.

La faune sauvage a beaucoup de mal à trouver une nourriture suffisante en hiver et de l’eau en été. Les chasseurs se sont sensibilisés au problème en installant un peu partout sur leurs territoires de petits aménagements. Ils sont le fruit, souvent, de bricolages maison. Une plaque de tôle fixée sur des piquets de différentes hauteur, un bac pour réceptionner l’eau de pluie et l’abreuvoir est en place. Comme la tôle forme un abri naturel contre les intempéries, mais aussi les prédateurs ailés, on fixe dessous un petit seau muni d’une grille. Le blé s’y écoule et les oiseaux savent très bien le faire tomber. Mais ce bon blé attire aussi chevreuils et, surtout, sangliers. Les goulus veulent tout, tout de suite, détruisant les agrainoirs. Les chasseurs ont alors installé des grillages autour de leurs équipements. Les chevreuils se sont pris les bois dedans, arrachant tout et les sangliers ont encore tout défoncé à grands coups de boutoirs.

La « récup’ »
Beaucoup d’aménageurs se sont découragés. Nous avons rencontré à Orches des gens têtus. « J’ai récupéré les tuyaux en PVC de 100 sur lesquels sont enroulées les bâches à ensilage » explique Francis Leaud, le président de l’ACC A. « C’est très épais, solide et c’est de la « recup’ », ça ne coûte rien ». On les coupe par sections et on réalise à la base deux petites encoches qui laisseront passer le grain. Le récepteur est une plaque de tôle fixée à la base et on recouvre le tuyau d’une bouteille plastique coupée en deux. Le grain est protégé de la pluie. C’est simple. Il reste à fixer le tuyau sur un piquet solidement enfoncé dans le sol. Et il vaut mieux le placer tout à côté d’un arbre pour éviter d’en faire un perchoir à rapaces ! Certes, chevreuils et sangliers viendront encore se nourrir mais, au moins, ils ne détruiront plus l’installation.