Saint-Hubert : David Vivier, champion de France

Avec son excellente setter anglais « Elda » David Vivier de Lencloître est devenu champion de France à Rambouillet. Inoubliable.

C’est l’ACCA de Saint-Genest d’Ambière chère à Michel Cuau, qui accueillait la finale régionale des rencontres Saint-Hubert sur des territoires magnifiques. Marinette Métais s’y est à nouveau qualifiée pour la finale à Rambouillet. Chez les spaniels, Yohann Poquin avait manqué d’un rien son billet l’an dernier. Cette fois, l’employé municipal de Saint-Leger de la Martinière (79), n’a pas laissé passer sa chance grâce à un « Ithaque » très efficace. Mais c’est encore chez les chasseurs avec chien d’arrêt qu’il y eut le plus de spectacle. Christian Picard plaçait d’entrée la barre très haut en prélevant deux oiseaux avec deux cartouches après un travail parfait de son khorthals « Igouane ». Mais David Vivier et sa petite « Elda » ne s’avouaient pas vaincus.

Ça débutait mal pourtant avec une perdrix qui volait vers les juges. Mais « Elda » bloquait une faisane puis une perdrix. Deux tirs réussis du premier coup, une chienne déchainée qu’il fallait stopper après un nouvel arrêt sur faisan, et c’était le billet pour Rambouillet.

Le graal
Une finale sans réussite pour Marinette Métais. Les faisans sauvages avaient déserté son parcours. Septième. Yohann Poquin, pour sa première participation, prenait une très belle médaille de bronze. David Vivier, lui, a atteint le graal. « C’était déjà un rêve d’y aller mais, là, ce fut extraordinaire » explique-t-il. « Il n’y avait pas beaucoup d’oiseaux dans notre secteur, mais « Elda » m’a levé un faisan que je suis parvenu à tuer. Par contre elle ne l’a pas vu tomber dans des broussailles épaisses. Mais, comme d’habitude, elle a été tenace, elle l’a retrouvé et me l’a rapporté. Une très belle prestation qui m’apporte la victoire ».

Agé de 38 ans, papa de Tom (qui a partagé le bonheur de la victoire à Rambouillet) et Enzo, deux futurs chasseurs, David Vivier recherche surtout la bécasse sur les territoires des ACCA de Lencloître et Sérigny. « Elda du moulin de l’Atlantique » est devenue, elle, à bientôt 7 ans la reine de la maison bien sûr. « C’est important quand même ce titre. Ça récompense la fédération qui nous aide beaucoup et ça va inciter de nombreux chasseurs à venir participer à ces rencontres Saint-Hubert ».

Saint-Hubert : un barrage à suspense

Les rencontres Saint-Hubert ont été particulièrement disputées cette année à Saint-Sauvant.

Trente-huit chiens, tous de la Vienne, étaient engagés dans les rencontres Saint-Hubert disputées à Saint-Sauvant sur un territoire parfaitement adapté.

Chasseurs et chiens ont évolué devant un jury important composé de Jean-Louis Bretaudeau, Matthieu Denis, Caroline Cailly, Michel Cuau, Damien Mercier, Bruno Denjean, Stéphane Bonnain, Anthony Morillon, Francis Gaillard, Franco Mannato, Eric Rogeon et Emmanuel Coussy.

Des juges mis dans l’embarras d’abord avec les springers. Là, Franck Chargelègue, le président de l’ACCA de Cloué, qui avait organisé la compétition il y a quatre ans, n’a devancé son copain Tony Terrasson que d’un demi-point !

Une longue délibération fut aussi nécessaire pour les chasseresses. Muriel Racault comme Marinette Métais manquaient en effet un premier tir pourtant facile avant de se reprendre de belle façon ensuite. Les deux femmes étaient parfaitement ex-aequo et ce sont les chiens qui ont fait la différence. La petite Münsterlander de Muriel n’a pas déméritée, mais la braque allemand de Marinette avait beaucoup plus d’allant. Courte victoire de la chasseresse de Mazeuil !

Une longue recherche

Seul en lice chez les chasseurs avec chien d’arrêt trialisant Alain Deverrière a marqué les points nécessaires pour aller en finale régionale.
Et très net succès aussi du junior Quentin Bregeat, vice-champion de France l’an dernier. Son setter Elmer a prouvé à Saint-Sauvant qu’il était toujours aussi efficace comme son maître très adroit au tir. Une belle confirmation.

Répartis en quatre groupes, les chasseurs au chien d’arrêt avaient la vedette dans ces rencontres. Et on a pu y admirer des chiens vraiment excellents et … noter que leurs maîtres ne sont pas toujours très inspirés !

Dans ces séries Jean-Jacques Rondeau et sa pointer Guiness avaient fait un quasi sans faute. Mais en finale ce fut le blanc complet. Pas de réussite non plus pour Christophe Pagnoux. Easy, sa braque de Weimar, s’emparait du premier oiseau rencontré puis son maître ne pouvait tirer le second. Tout devait se jouer entre Christian Plessi et son pointer Igor et David Vivier et sa setter anglais Elda.

Igor arrêtait un oiseau mais le poussait un peu trop et son rapport fut incomplet. « En face » David Vivier blessait une faisane qui profitait d’un couvert très dense pour tenter d’échapper à Elda. La recherche fut longue et David Vivier pensait même que sa chienne se trompait de voie. Il n’en était rien. L’oiseau était retrouvé et c’était une très courte victoire dans ce barrage à suspense pour David qui chasse depuis 22 ans sur Lencloître et Serigny.

La finale régionale vient de se disputer à Saint-Genest d’Ambiere. Nous y reviendrons ainsi que sur la finale nationale dans le mythique parc de Rambouillet.


Les résultats

  • Chasseurs avec chien d’arrêt : 1. David Vivier avec Elda, setter anglais F ; 2. Christian Plessi avec Igor, pointer M ; 3. Christophe Pagnoux avec Easy, braque de Weimar F ; 4. Jean-Jacques Rondeau avec Guiness, pointer F.
  • Chasseurs avec spaniel : 1. Franck Chargelègue avec Ivoire, springer spaniel F, 67,5 points.
  • Chasseresses : 1. Marinette Métais avec Hiska, braque allemand F, 66 points.
  • Juniors : 1. Quentin Bregeat avec Elmer setter anglais M, 75 points.
  • Trialisant avec chien d’arrêt : 1.Alain Deverrière avec Iona (épagneul breton F, 52 points.

Résultats complets consultables sur le site :
www.chasse-en-vienne.com


Bernard BILLY

Charente-Maritime : le remplissage des mares de tonne remis en cause !

Le tribunal administratif de Poitiers a décidé le 25 juin  d’annuler l’arrêté préfectoral qui avait autorisé en 2012 le remplissage des mares de tonne. Cette décision fait suite au recours engagé par l’association Nature Environnement 17 (NE17) qui réclamait cette interdiction au motif qu’elle porte préjudice à la ressource en eau. La procédure de remplissage était à l’époque gérée par la DDTM et la fédération des chasseurs dans le cadre d’une procédure mandataire totalement transparente et validée par l’Observatoire de l’Eau.

Cette procédure concerne cette année encore 530 propriétaires de tonnes qui alimentent leur mare en eau douce. Les prélèvements autorisés représentaient ,en 2012, 2,4 millions de mètres cubes, soit à peine 2% des prélèvements annuels de l’ensemble du département.

Pour aller dans le sens de NE 17, le tribunal a retenu que ces autorisations ont  un impact significatif dans des zones qui souffrent d’insuffisance en eau, et que cela correspond à un besoin lié à une activité de loisirs ( la chasse du gibier d’eau) qui va à l’encontre de la satisfaction de la santé ou de l’alimentation en eau potable des populations.

On ignore encore si la préfecture fera appel de ce jugement, alors que du côté de la fédération des chasseurs on s’apprête à présenter l’étude d’incidence sur le remplissage des mares de tonne menée  en début d’année et qui devait conditionner la suite des autorisations pour l’année 2015. Affaire à suivre ! »

Un selfie avec une bécasse

Sortie pédagogique réussie pour de jeunes chasseurs qui ont découvert le baguage des bécasses.  

L’association des jeunes chasseurs de la Vienne multiplie les actions de découverte de la chasse et de la faune sauvage. Hervé Joyeux et ses copains avaient cette fois jeté leur dévolu sur la bécasse et décidé de suivre Emmanuel Coussy dans une sortie baguage.
« Nous avons divisé les sept participants en deux groupes et nous avons fait deux sorties un peu avant Noël » explique le technicien de la fédération. « Il s’agissait d’abord d’effectuer des sorties pédagogiques, de bien expliquer nos pratiques, mais on a eu aussi la chance d’observer une dizaine d’oiseaux et d’en marquer cinq ».
Les jeunes ont observé la préparation du matériel, phare, épuisette, l’approche de l’oiseau et comment, en l’éblouissant, le bagueur parvenait à le capturer. « J’ai montré comment on manipule la bécasse, comment on pose la bague après avoir déterminé son âge et on a beaucoup parlé migration, chasse de l’espèce. Les jeunes ont été ravis et cette opération eut beaucoup de succès sur les réseaux sociaux » souligne Emmanuel Coussy.
Les jeunes ont effectivement souligné la nécessité pour la chasse d’avoir les meilleures connaissances scientifiques possibles des espèces. Et ils n’ont évidemment pas manqué de sacrifier à la grande mode actuelle, faire un « selfie » avec la bécasse. « C’est Noël avant l’heure » confiera un participant !

Emmanuel Coussy, lui, est catégorique : « Je suis sûr en tout cas que ces chasseurs là vont avoir beaucoup de respect pour ce magnifique oiseau et je suis assuré qu’ils ne manqueront jamais de rapporter une bague s’ils en trouvent une ! »

Plaidoyer pour une ouverture anticipée

Trente fédérations demandent le tir à l’approche ou à l’affût du renard dès le 1er juin.

L’idée est partie de la Vienne et Jean-Louis Bretaudeau a déjà reçu de nombreux soutiens. Trente fédérations viennent en effet de demander une ouverture anticipée de la chasse du renard. Il pourrait être chassé à l’approche ou à l’affût à partir du 1er juin, en battues à partir du 15 août.
La réglementation existe presque déjà en réalité. On peut en effet tirer le renard quand on chasse le chevreuil ou le sanglier à l’approche. Les textes le prévoient, mais c’est extrêmement compliqué pour les chasseurs. Ils doivent en effet, justifier les sorties de chasse d’été du chevreuil et du sanglier et se soumettre par conséquent aux conditions d’exercice de la chasse de ces dernières (armes, munitions et autorisation spécifiques, bracelets,…).
Malgré toutes ces complications, ils n’hésitent pas à se lancer dans les démarches et ils sont mêmes de plus en plus nombreux à le faire.
« Sur les 400 détenteurs qui nous demandent un brocard d’été, 80 % le font pour tirer le renard » explique le directeur de la fédération, Maxence Ronchi. « On note également 500 demandes d’approche du sanglier alors que 8 seulement ont été tués. C’est bien la démonstration que les gens veulent d’abord réguler l’espèce renard. C’est pour eux que nous réclamons une simplification administrative ».
De même, Alex Chanteloup souligne l’hypocrisie de la réglementation actuelle, « Depuis 2005, la réglementation prévoit la possibilité de tirer les renards dans le cadre du tir d’été brocard et/ou du sanglier, or d’après nos données, les chasseurs ne sortent pas pour prélever ces derniers mais bien spécifiquement pour le renard. De plus, les chasseurs doivent tout de même prouvé la chasse du brocard ou du sanglier, bien que ce dernier ait été réalisé ».
Alex Chanteloup a mené une enquête pour le compte de la région cynégétique Massif-Central Centre-Ouest (11 départements). Il en ressort que les populations sont partout en hausses et au plus mal stables ! Le renard est pourtant classé nuisible pratiquement partout. Toutes les fédérations enquêtées font la promotion de cette activité mais reconnaissent la complexité administrative de la démarche.
En plus d’un allègement de la gestion administrative, les fédérations estiment que ces tirs d’été spécifiques du renard offriraient au plus grand nombre une possibilité de prélèvement dans un objectif commun de contrôle de la population vulpine.
Pouvoir chasser le renard officiellement en période d’ouverture, sans avoir à justifier de la chasse du chevreuil et/ou du sanglier, serait une avancée significative pour les adeptes de cette formidable pratique.
Toutes les fédérations du Massif-Central –Centre-Ouest ont réclamé cette mesure et elles ont été rejointes par tous les départements de la région cynégétique « Nord-Est », le Maine-et-Loire, les Pyrénées Atlantiques et la Côte d’Or.
« On attend que la FNC propose cette modification à la prochaine réunion de CNCFS » souligne Maxence Ronchi.

Affaire à suivre donc.

En attendant
On ne sait si la nouvelle réglementation pourra voir le jour prochainement. En attendant il est impératif (les comptages nocturnes le démontrent bien) de continuer voire d’accentuer la régulation des renards.
« Nous conseillons aux ACCA et chasses privées de faire des groupements de piégeurs pour faciliter leur tâche et les rendre plus efficaces » explique Alex Chanteloup. « Nous rappelons aussi que les gardes particuliers peuvent réguler le renard toute l’année sur le territoire où ils sont assermentés. Et on espère que les tirs d’été du renard, malgré les difficultés administratives, seront toujours plus nombreux. C’est indispensable ».

Formations
La fédération met en place des sessions de formation au piégeage.
Elles auront lieu au cours des semaines 16 (avril) et 44 (octobre).
Se faire inscrire dès maintenant auprès du secrétariat de la fédération, tél. 05 49 61 06 08.

Un gic pour la grise

Quatre communes se sont rassemblées pour tenter de retrouver ces spectaculaires envols des compagnies de grises. Une expérience à suivre.

La perdrix grise était hier un oiseau très commun dans nos plaines du Poitou. Les cultures ont changé. Elle y est devenue très rare. Une première expérience de renforcement des populations avait bien été tentée dans le Neuvillois, mais les résultats ont été plutôt décevants. « Le territoire concerné était sans doute trop vaste » remarque le président de la fédération, Jean-Louis Bretaudeau. Et la motivation des acteurs de terrain bien trop inégale aussi !

Une nouvelle expérience va être tentée, mais on espère éviter les erreurs d’hier. Le territoire sera restreint, moins de 6 000 ha. Il concerne les communes de Tercé, Fleuré, Pouillé et Saint-Julien l’Ars où a été créé en septembre le « Groupement d’intérêt cynégétique perdrix des quatre communes », le premier GIC perdrix de la Vienne. « Là, on est sur la base du volontariat des acteurs de terrain, ACCA et chasses privées, et cette mise en place a été précédée d’un diagnostic environnemental réalisé par Caroline Cailly, notre chargée de mission » souligne Maxence Ronchi. « Les aménagements à mettre en place sont déjà définis. On sait où on va ».

Le site sera intégré dans l’opération régionale Agrifaune et on y prévoit donc la mise en place de bandes enherbées, des cultures intermédiaires, des broyages tardifs. Les quatre mairies sont aussi parties prenantes dans cette opération.

Les chasseurs vont mutualiser leurs moyens pour mettre en place des gardes particuliers et pour piéger. « Tous les gars sont vraiment très motivés » souligne le président.

Elevées sous des poules naines

Dans ce type d’action, la qualité des oiseaux réintroduits est souvent essentielle. « Nous allons bénéficier, là, des œufs récoltés par la fédération du Pas-de-Calais lors des fauches des cultures de printemps » explique Maxence Ronchi.

« C’est le lycée agricole de Venours qui va prendre en charge l’élevage. C’est le seul établissement à pouvoir respecter le cahier des charges. L’élevage doit en effet se faire avec des poules naines pour que les oiseaux restent en compagnie, comme à l’état naturel. C’est primordial pour la grise ».

Tous les ans pendant trois ans, 2 000 oiseaux seront relâchés. Il y aura bien sûr des comptages pour déterminer les résultats. Pendant cette période, la chasse de la grise sera fermée, mais on pourra tirer la rouge et les responsables ont décidé d’être conciliants en cas d’erreur de détermination. « Mais il ne faudra quand même, que ce ne soit qu’un accident, qu’il ne se répète pas ! » prévient Jean-Louis Bretaudeau.

La Fédération espère en tout cas que ce GIC sera une vitrine de ce qu’il est possible de faire en faveur de l’espèce. « Mais, si ça ne marche pas après trois ans, on n’ira pas au-delà » précise le président. « J’espère donc vraiment que nous allons réussir parce que la grise est un superbe oiseau de chasse ».

Une équipe soudée

Un bureau a été constitué pour ce GIC.
Le président sera Carl Canneton (ACCA de Tercé).
Il sera secondé par Samuel Brugier (ACCA de Pouillé) et Gilles Dussidour (ACCA de Saint Julien l’Ars), vice-présidents, Jean-François Neveu (ACCA de Fleuré), secrétaire et Gérard Bonnet (chasse privée de Champ-Rond), trésorier.
Une équipe soudée et très décidée à réussir.