Migrateurs : les échos de la la Cabane de Moins

Depuis plusieurs années, la FDC17 a choisi de valoriser davantage la Cabane de Moins à travers diverses études scientifiques et ainsi de faire de ce site un véritable pôle de recherches.

Lancement du programme « sarcelle »
Début 2018, le programme sarcelle d’hiver dont l’objectif est approfondir les connaissances sur l’espèce durant son hivernage en Charente-Maritime, a progressé puisque les séances de capture ont permis d’équiper 8 individus de marques nasales et 7 de balises émettrices.

Les premiers retours
Une femelle sarcelle équipée d’une marque nasale (LTV) le 18 février 2018 a été reprise à la chasse à Brimeux (62), a priori, sur son trajet migratoire post-nuptial.

Du côté des « balises émettrices »…
Plusieurs types de dispositifs embarqués ont été testés avec plus ou moins de succès quant au retour de données exploitables. L’une des sarcelles « mâle », surnommée Picaillou équipée d’un module solaire CELL-ID nous a procurés un ensemble de données intéressantes entre le 18 février et le 30 juin 2018 (carte ci-dessous). En journée sur la réserve de la Cabane, ce petit mâle a exploité les marais d’Yves de nuit jusqu’au 11 mars, date de son départ en migration de retour. Ainsi, le 12 mars à 1h00, l’oiseau est capté en Belgique puis à 13h, au centre des Pays-Bas. Elle atteindra sa destination finale le 13 mars, à Rostock en Allemagne du Nord. Ce mâle a jeté son dévolu sur un étang boisé en bord de rivière. Elle rayonnera autour de ce point pendant toute la période de reproduction. Sa balise cessera d’émettre fin juin, sans doute à cause d’une défaillance technique. Affaire à suivre…

Jérôme Mery

carte sarcelles cabanes de moins 12-18

Parcours de « Picaillou » équipé d’un module solaire CELL-ID.

Aménagement : un travail de longue haleine

La raréfaction du petit gibier n’est pas une fatalité dans les plaines céréalières remembrées depuis des décennies. Deux petites ACCA de Charente-Maritime consacrent beaucoup de temps et d’énergie à favoriser la reproduction et la présence durable de perdrix et surtout de faisans communs de Mandchourie sur leur territoire.

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Cabane de Moins : laboratoire à ciel ouvert

Dans les marais de Rochefort, en Charente-Maritime, la Cabane de Moins, fête ses trente ans d’existence en tant que réserve de chasse et de faune de la Fédération des chasseurs. Depuis quelques années, suivant la volonté du Conseil d’administration elle entend devenir le lieu de développement d’un pôle scientifique voué à l’étude des zones humides et de leurs populations.

En 1988, peu nombreux étaient les chasseurs conscients de l’importance de la préservation des zones humides en Charente-Maritime. Elles étaient là, connues depuis toujours et semblaient éternelles, tout le long de la côte atlantique, sur les berges de la Gironde, à l’intérieur des terres, dans d’innombrables marais et mares. Cette année-là, la Fondation nationale pour les habitats et la faune sauvage ainsi que la Fédération départementale des chasseurs ont eu l’opportunité d’acquérir un vaste espace de cent soixante hectares sur la commune de Breuil-Magné, au nord de Rochefort-sur-Mer. Le territoire était déjà remarquable, par sa flore, sa faune, un milieu vierge de traitements agricoles. Une nature sauvage qu’il convenait de conserver, d’aménager et de faire découvrir prudemment et intelligemment aux adultes et aux enfants venus d’autres horizons.

(…) Lire la suite de cet article dans Chasseur en Nouvelle Aquitaine n°5 : http://www.chasseurna.com/site/abonnement/

Faisan de Mandchourie : l’espoir des ACCA

Introduit en Charente-Maritime en 2009, le faisan de Mandchourie trouve, petit-à-petit, sa place sur ses territoires d’accueil. Cet oiseau très farouche fait l’objet d’un suivi attentif de la Fédération des chasseurs, et de toutes les attentions des ACCA où il a été implanté. Sur les territoires conventionnés, sa chasse est suspendue le temps de la reconquête.

Un projet audacieux
C’est un oiseau hors du commun. Très volant, difficile à approcher, le faisan de Mandchourie est un gibier de choix. On pourrait même dire un gibier de roi si ce titre n’était pas déjà attribué à la perdrix royale. Déjà il n’est pas facile de se procurer des poussins, et l’élevage en faisanderie fait l’objet d’un protocole strict contrôlé par le service technique de la Fédération. Les oiseaux sont lâchés à l’âge de dix à douze semaines dans des territoires déterminés comme propices à leur fixation et au développement de leur population.

Des ACCA motivées
À ce jour, treize ACCA et une chasse privée se sont dites intéressées par cette introduction. Elles ont signé avec la Fédération des chasseurs une convention de gestion approuvée par le préfet. Parmi elles, l’ACC A de Saint-Savinien, la quatrième en surface du département : 4 600 hectares dont 630 en réserve, 170 chasseurs pour une population de gibier très variée sur un biotope qui l’est aussi. La mise en place en place des premiers oiseaux s’est effectuée à l’été 2009, avec l’aide et les conseils de Marc Perrot, technicien cynégétique en charge du programme « Faisan de Mandchourie » à la Fédération.

Qu’en est-il aujourd’hui ?
Certaines ACCA ont pris leurs distances avec le projet. Mais, heureusement d’autres persistent. À Saint-Savinien, depuis 2009, des faisans mandchous sont introduits chaque été. L’agrainage et la régulation des prédateurs, spécialement le renard, permettant de stabiliser le nombre d’oiseaux voire de l’augmenter légèrement. Les comptages des coqs chanteurs le prouvent. Cette année la reproduction a été bonne, et le temps favorable aux couvées. Selon Loïc Soleil, président de l’ACCA depuis 11 ans, ses troupes continuent à être motivées par cette opération. Bien que les membres actifs soient un peu moins nombreux, le projet a été reconduit en 2015, en AG, pour cinq ans. Le but étant d’arriver, au terme du contrat, à prélever un ou deux faisans par chasseur, avec bracelet. Sachant que la moitié des adhérents ne tirent pas le petit gibier.

Cette opération prouve que les chasseurs engagés dans cette opération ne doivent pas se décourager. Faisans obscurs ou perdrix permettent de mettre des oiseaux au tableau. Et il n’est pas interdit de faire travailler son chien sur un mandchou, sans tirer bien sûr. C’est une question de respect des engagements pris.

Les carnets bécasse ont parlé

Le taux de retour des carnets bécasse sur la saison 2016 2017 a atteint presque 59 % (contre 60,4% la saison précédente, où le taux moyen national des retours était de 45,9%).

L’analyse des 10751 carnets reçus à la fédération fait apparaître que seuls 2774 carnets (25,8 %) mentionnent au moins une bécasse prélevée. 26 chasseurs ont réussi à dépasser 25 bécasses lors de la saison. Le prélèvement moyen par chasseur s’est établi à 4,53 oiseaux, contre 3,89 lors de la saison 2015 2016. 35% du tableau de chasse a été réalisé en janvier.

Succès pour la soirée brame

L’association des jeunes chasseurs de Charente-Maritime peut être satisfaite de la soirée brame qui s’est déroulée le 30 septembre à Lorignac.

En 2016, près de 120 personnes avaient participé à cette animation. Une année plus tard, le record a été battu avec près de 200 convives qui ont apprécié cette soirée dédiée aux cerfs. David Marc, technicien à la fédération départementale de chasse, a su captiver un auditoire constitué de chasseurs chevronnés mais aussi de non-chasseurs curieux et amoureux de la nature. Cette soirée brame a également été l’occasion de rendre un hommage appuyé aux GIC (groupements d’intérêt cynégétique) de la Lande et de la Maine. « Grâce à leur investissement et aux plans de gestion instaurés, nous sommes passés de 30 cerfs sur ce massif en 1990 à plus de 300 en 2017, » ont indiqué David Marc et le président de la fédération départementale, Christophe Bouyer. Le sens de la responsabilité des chasseurs locaux, qui ne chassent les cervidés que deux fois par semaine, est notamment à l’origine de l’accroissement de la population de cerfs dans ce massif du sud du département.
Après un délicieux repas et un passionnant exposé didactique de David Marc, le public a pu, la nuit tombée, aller entendre le brame des cerfs dans la forêt toute proche. Une soirée des plus réussies pour l’équipe du président Bastien Blanchard.

Ecoyeux : tir d’été du brocard dans les vignes

Cinquante-cinq chevreuils à tirer, et seulement quarante quatre chasseurs dans l’ACCA ! Comment réaliser le plan de chasse ? En accueillant des chasseurs extérieurs pratiquant le tir d’été à l’approche. Une révolution au pays de la chasse en battue.

Même en ajoutant des chasseurs voisins de Brizambourg, l’ACCA d’Écoyeux arrive péniblement à quatre-vingt-quatre fusils. Et encore, parmi eux, certains ne sont pas du tout intéressés par le grand gibier, ou vont chasser ailleurs. Devant la hausse des dégâts dans les vignes (jusqu’à quatorze-mille euros pour un seul dossier) et l’augmentation des populations, l’ACCA a eu jusqu’à quatre-vingts animaux à prélever. Le président Gérard Prunier a donc été un des premiers adhérents à « Chasse Vacances », l’opération estivale d’accueil de chasseurs venant d’autres régions.

Comment ça marche ?
C’est très simple. Depuis 2009 la Fédération de Charente-Maritime reçoit les demandes des chasseurs extérieurs. Puis elle les répartit entre les ACCA partenaires, plus d’une trentaine (37 ACCA cette année). Une convention est alors signée fixant le prix du service assuré au chasseur (30 €) celui de la carte et du bracelet (150 €). Le chasseur extérieur règle à la Fédération qui reverse le montant du bracelet et de la carte revenant à l’ACCA. Pas de bénéfice, pas de « revente commerciale ». Tout est transparent, au juste prix. La Fédération trouve les chasseurs. Pas les mêmes chaque année, et pas plus de deux bracelets par personne pour qu’un maximum de chasseurs puissent en bénéficier. Le tir d’été se pratique du 1er juin au 31 août. Uniquement sur le brocard et le renard. Cette saison l’ACCA d’Écoyeux met dix bracelets à la disposition de la Fédération.

L’approche
Jean-Paul Jouve vient du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Depuis 2013 il a appris à connaître les ACCA d’Écoyeux et du Douhet. Ce 4 juillet, comme la veille, il s’est levé à cinq heures du matin et a quitté doucement sa chambre d’hôte voisine pour se rendre sur l’exploitation de Gérard Prunier. Discrètement il a parcouru tout le territoire pour bien reconnaître les limites, les routes, les différentes parcelles de vignes, de champs et de bois, surtout là où il y a des dégâts. Il observe les déplacements d’animaux, leurs passages, sans se faire remarquer, notant tout dans sa mémoire. Dès que le soleil est un peu haut, il rentre discuter de ce qu’il a vu avec le maître des lieux et son fils. Il se mettra à l’affut et tirera le soir, quand les animaux recommenceront à bouger après la chaleur du jour.

Une relation de confiance
Pour Gérard Prunier, le chasseur extérieur doit aimer la chasse, s’investir sur le territoire, avoir une bonne mentalité. En deux mots, il aime bien pouvoir choisir qui vient chez lui. Cela n’évite pas les questions des adhérents de l’ACCA : « V ous tuez tous les brocards, les femelles ne seront pas pleines ! O n ne sait pas ce qu’ILS fonts tout seuls ! »  Que les adeptes de la battue se rassurent. Sur les 6505 chevreuils prélevés dans le cadre du plan de chasse 2016-2017, seule une centaine a été tirée par des chasseurs à l’approche venus de départements lointains.

MARES DE TONNE, REMPLISSAGE LIMITÉ

Le préfet vient de signer un nouvel arrêté limitant les prélèvements d’eau douce pour le remplissage des mares de tonne de chasse.

Depuis le 18 août à 8h, les remplissages et remises à niveau sont interdits pour les bassins de Curé et Sèvre Niortaise, Mignon, Marais de Rochefort Nord, Marais de Rochefort Sud, Fleuve Charente, Boutonne et affluents, Seudre. Le remplissage est limité à une surface inférieure à 1 ha par mare pour l’Antenne et Rouzille, Marais bord de Gironde Nord, Marais bord de Gironde Sud, Seugne. Le remplissage reste possible sans limitation pour les bassins Lary et Palais, Dronne aval.

Lire l’arrêté préfectoral : Arrêté préfectoral 18 août

 

Le record pour Quentin !

A ce jour, il détient, sans aucune contestation possible, le record de poids d’un animal tiré sur le territoire du GIC. Record aussi, sans peine, pour un jeune permis. 178 kilos pour un sanglier tiré lors de la première battue des lauréats, le 26 novembre 2016.

Quentin Freyer de Saint-Césaire, chasseur comme son père très fier de son fiston, n’en revient toujours pas. Son premier tir, avec son fusil calibre 12 ! Calmement il a bien vu le monstre arriver sur lui à travers la roselière, traverser le fossé à trente mètres, et passer la ligne. Toujours calmement Quentin a tiré bien derrière lui, à vingt mètres : une balle en plein coeur et l’animal est tombé sur place. Il a aussitôt envoyé un texto à papa très content qui lui a demandé s’il n’exagérait pas un peu. Mais non, c’était bien vrai. Il va faire naturaliser la tête de l’animal. Quel souvenir !

Formation au permis : des agriculteurs motivés

Ils partagent la même passion pour Dame nature et la terre. Mais la cohabitation entre agriculteurs et chasseurs n’est pas toujours évidente…

Premiers concernés par les dégâts occasionnés par les gibiers, des exploitants agricoles ont souhaité préparer l’examen du permis de chasser au cours de journées dédiées proposées par la fédération. Ces sessions connaissent un important succès et bénéficient d’un relais important de la part de la chambre d’agriculture et de la FDSEA. Le manque de « fusils agricoles » laisse la place à des chasseurs aux pratiques peu en phase avec l’activité économique… Gwenaël Pourcel est l’un des agents de la fédération qui assure ces formations d’une journée. « Ce public est particulièrement attentif aux consignes et le taux de réussite est aujourd’hui bien meilleur que lors de la session agricole précédente (NDLR : 74% contre 40%) car ces candidats agriculteurs sont motivés, se réjouit le technicien, ils ne sont pas là pour du récréatif mais bien dans un but professionnel.»