Hivernage des palombes : une année exceptionnelle

Une nouvelle année record pour l’hivernage des palombes dans le Sud-Ouest. Rien qu’en décembre les fédérations de chasseurs du grand Sud-Ouest ont recensé plus de 2 millions d’oiseaux. Habituellement, le décompte tourne autour de 1,2 million pour la période hivernale.

 

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Association : pour une transmission naturelle

Associations agréées au titre de la protection de l’environnement, les fédérations des chasseurs, font de leur ancrage dans les territoires ruraux le socle de leurs actions en faveur de l’éducation à la nature et au développement durable. Pour la Nouvelle-Aquitaine les animateurs nature sont regroupés au sein le l’ENNOA -Education Nature en Nouvelle-Aquitaine-avec un objectif commun : faire découvrir et aimer la nature à un large public.

Née dans les années 1960 et menée alors par des bénévoles passionnés, l’éducation à la nature s’est étoffée dans les années 1990 avec la notion de « développement durable ». Oubliés des premières heures, les chasseurs sont devenus aujourd’hui des acteurs à part entière de l’éducation à l’environnement. « En s’appuyant sur des études scientifiques et leur vécu de terrain, les chasseurs mènent des missions en lien avec le développement durable », avance Emmanuel Coussy, l’un des animateurs de l’ENNOA. « C’est pour cela que nous avons une convention avec l’Education Nationale et que nous sommes sollicités pour des interventions dans le milieu scolaire auprès des élèves de CE1, CM2 ou 6e. Nous pouvons aussi être amenés à intervenir devant des publics adultes », précise le technicien de la FDC de la Vienne.

Sans prosélytisme
A l’heure où nos petites têtes blondes connaissent mieux les espèces exotiques (kangourou, crocodile…) que la fouine ou le chevreuil, la forêt amazonienne que le petit bois à la sortie du village, les animateurs nature des FDC n’ont qu’une envie : faire découvrir la nature qui les entoure aux participants jeunes et moins jeunes. « La nature des supports pédagogiques que nous utilisons a pour seul but de faire connaître et comprendre la nature, l’environnement et la diversité des biotopes qui nous entourent et cela sans aucun prosélytisme, comme le stipule un article de notre charte nationale, poursuit Emmanuel Coussy. Une « neutralité » qui fait le succès des interventions qui affichent un nombre croissant de demandes d’année en année.

Professionnalisme et créativité
Des interventions menées par des animateurs nature titulaires du Brevet Professionnel Jeunesse Education Sportive délivré au niveau national et complété par l’option Education à l’Environnement vers un développement Durable. S’ils se nourrissent des remontées des informations nationales et des données du site EKOLIEN, cher à Guy Guedon 1er président de la FRC Nouvelle-Aquitaine, le groupe de pilotage de l’ENNOA a aussi affiché et mis en oeuvre ses idées créatrices. «Avec Frédéric Audurier (FDC79), Mathieu presset (FDC 19), Valérie Cohou (FRCNA) et les présidents Guy Guedon (FDC79 / FRCNA) et François Sauvage (FDC19) nous avons créé 2 supports d’éducation. Un support tactile pour le travail des sens et un autre sur la migration du ramier ou de la palombe qui est, pour nous, l’espèce représentant la région Nouvelle-Aquitaine. C’est un jeu de l’oie… de la palombe et du ramier », complète dans un sourire Emmanuel Coussy. Associés à des sorties de terrain, tous les supports utiliséspermettent de lier théorie et terrain et de développer ainsi une écocitoyenneté… durable à laquelle le monde de la chasse aura contribué.

Tuberculose bovine : ne pas baisser la garde

Maladie animale transmissible à l’homme (zoonose), la tuberculose bovine est causée par une bactérie, Mycobactenum bovis (M bovis), qui peut infecter de nombreuses espèces de ruminants, domestiques et sauvages (bovins et cervidés). Souvent transmissible par voie respiratoire, elle touche aussi les populations de sangliers, blaireaux ou renards.

Depuis 2001, la France est déclarée officiellement indemne de tuberculose bovine. Cette maladie n’est pourtant pas totalement éradiquée. En 2017, 95 foyers de tuberculose bovine ont été recensés, dont 80% pour la seule région Nouvelle-Aquitaine. Une situation qui a amené la FRC Nouvelle-Aquitaine à faire le point et étudier les mesures à mettre en place pour renforcer son plan de surveillance de la maladie.

(…) Lire l’article complet dans la revue Chasseur en Nouvelle Aquitaine n°6

 

Comité paritaire sylvicole : s’entendre au coin du bois

La région Nouvelle-Aquitaine est devenue la première forêt de France et l’une des premières d’Europe. Une forêt que la progression des populations d’ongulés (cerf, chevreuils et sangliers) peut mettre à mal sur le plan économique et celui de la biodiversité. Pour éviter la fausse note, les forestiers (250 000 propriétaires de plus d’1ha) et les chasseurs (210 000) doivent jouer de concert au sein du Comité paritaire régional sylvo-cynégétique dont l’arrêté de création est daté du 11 avril 2017.

La chanson est bien connue depuis longtemps. Pour les propriétaires forestiers les surpopulations d’ongulés sont la conséquence du non respect des plans de régulation de ces espèces par les chasseurs. Des porteurs de fusil qui de leur coté avancent respecter au mieux les plans de chasse qui leur sont dévolus. Un jeu du « Je t’aime moi non plus »qui n’est bénéfique ni aux uns ni aux autres. Le comité paritaire impliquant l’ensemble des acteurs (sylviculteurs, gestionnaires d’espaces naturels et chasseurs) doit être un atout pour accélérer un retour à l’équilibre qui n’est pas le même selon que l’on soit chasseur ou forestier. En cas de blocage, le Préfet et le Président du Conseil Régional peuvent faire appel à une expertise extérieure.

État des lieux et propositions
Rattaché à la commission régionale de la forêt et du bois de la Nouvelle-Aquitaine (CRFB), le comité paritaire est co-présidé par le Préfet de Région et le Président du Conseil Régional. Les présidents de l’Union Régionale des Communes, du Centre Régional de la Propriété Forestière, du Syndicat des Sylviculteurs du Sud-ouest, du Syndicat Fransylva (forestiers privés en Limousin), des Forestiers Privés du Poitou-Charentes, de l’Union de la Coopération Forestière Française y siègent au coté du Directeur de l’Agence Landes-Nord-Aquitaine de l’Office National des Forêts. Le président de la Fédération Régionale des Chasseurs et ceux des Fédérations Départementales de Gironde, Dordogne, Corrèze, de Charente-Maritime, de la Haute-Vienne et des Landes complètent le tour de table. Les travaux menés se font à partir de 2 groupes de travail dirigés par la DRAAF Nouvelle-Aquitaine. Premier objectif : identifier les zones les plus affectées par la présence de l’espèce cerf et proposer des actions concrètes pour les résorber.

Une cartographie à…retailler
Côté chasseurs le groupe de travail qui comprend 6 personnes (2 élus-4 personnels) a permis de proposer, pour 5 départements, une cartographie des zones les plus affectées. Cette cartographie s’appuie sur les échanges dans chaque département au sein des CDCFS, en accord avec leur DDT respective. À terme leur définition pourrait s’appuyer en grande partie sur la cartographie établie par le GIP ATGERI sur l’ensemble de la région sur la base des télésignalements de dégâts (abroutissement, écorçages…) réaliser par les forestiers eux-mêmes. Alors que les sylviculteurs ont établi une cartographie à 3 niveaux (forts enjeux, enjeux, zone de vigilance), le GIP devra, sur la demande des chasseurs, fournir une cartographie des jeunes peuplements (<5 ans ou 10 ans) ainsi que des plantations à venir afin de renforcer les plans de chasse dans les secteurs concernés.

Agriculture et biodiversité : des défis à relever

Amphithéâtre archi plein au lycée agricole de Melle pour le colloque agriculture et biodiversité en Nouvelle-Aquitaine organisé par la Chambre régionale d’agriculture et la Fédération Régionale des Chasseurs.

Le sujet suscite beaucoup d’intérêt. « Car nous sommes dans une thématique d’urgence », affirmait en conclusion de la journée le chercheur du CNRS Vincent Bretagnolle. « La biodiversité a connu en 25 ans un véritable effondrement en milieu agricole ». Un constat indiscutable. Mais les organisateurs du colloque se sont attachés à mettre justement en valeur les actions engagées pour faire évoluer la situation. On a présenté en particulier celles menées dans le cadre du programme Agrifaune. Plus d’un million d’euros ont été investis dans la région pour ces actions destinées à la prise en compte de la faune sauvage au sein d’une agriculture économiquement viable. « Nous continuerons à soutenir Agrifaune car la Région Nouvelle-Aquitaine veut protéger sans sanctuariser, développer la filière bio », affirmait Henri Sabarot au nom du conseil régional.

Le colloque a permis aussi de découvrir les autres travaux menés dans le cadre des fermes « Dephy », « 30 000 », mais aussi ces actions « de terrain », l’entretien des chemins ruraux, la mise en place de bandes enherbées, de couverts floristiques, d’inter-rangs dans les vignes. On agit en faveur des auxiliaires de cultures, des pollinisateurs. « Nous sommes vraiment engagés dans la démarche », soulignait Luc Servant, premier vice-président de la Chambre régionale d’agriculture, « mais il faudrait que ce soit reconnu. En fait, l’agriculteur doit faire face aux contraintes administratives et il fait quand même l’objet des critiques de la société ». Il se doit aussi, évidemment, de dégager un résultat sur son exploitation. Les défis ne manquent pas ! Pour les relever, la présence de très nombreux apprenants du lycée agricole de Melle (converti en bio) était un vrai motif d’espoir. Mais il faudra du temps, beaucoup de temps !

Accidents : les chiffres de la saison 2016 2017

Le nombre d’accidents de chasse déclaré en France lors de la dernière saison était de 143, dont 18 mortels. C’est deux fois moins qu’il y a 20 ans.

A l’échelle de la région Nouvelle Aquitaine, 31 accidents ont été recensés par l’ONCFS. 94 % des victimes sont des chasseurs, et le grand gibier est en cause dans 66 % des cas, contre 29 % pour le petit gibier. 5 % des accidents n’ont pas permis de déterminer le gibier chassé. Le baromètre de l’ONCFS permet désormais de compter non seulement les accidents mais aussi les incidents, c’est-à-dire « les évènements survenus au cours d’une action de chasse et qui en troublent le déroulement ». Il s’agit par exemple de dégâts matériels sur des véhicules, des habitations, ou de blessure sur animaux domestiques.

Durant la saison 2016 2017, 55 fiches ont ainsi été répertoriées en Nouvelle Aquitaine. Au total, il y a eu 4 morts, 17 blessés graves et 10 blessés légers. Sur les douze dernières saisons, 22 morts à la chasse ont été déplorés en Nouvelle Aquitaine (voir ci-dessous). L’ONCFS constate que dans 84% des cas signalés, des règles élémentaires de sécurité n’ont pas été respectées, 16% des accidents étant imputables à une malchance particulière (ricochets, chute, problème balistique ou attaque de sangliers). Il n’existe ni d’âge (46 % des accidents causés par des chasseurs de plus de 60 ans) ni de critère social pour identifier les auteurs des accidents. Un ancien gendarme formateur au permis de chasser ayant par exemple été l’auteur d’un tir direct à plombs n° 1 en direction d’une route où était placée sa victime à moins de 80 mètres !

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Fédération Régionale des Chasseurs : née un 6 juillet

Forte de 200 000 chasseurs, la FRC de la Nouvelle-Aquitaine, née le 6 juillet 2016, à Marsac-sur-l’Isle, veut mettre en synergie les forces politiques, scientifiques et techniques de chacune de ses composantes. Son président, Guy Guédon, dresse un premier bilan après un an d’exercice.

Expérimentations de terrain
Forte de 12 départements, de près de 200 000 chasseurs, de 180 collaborateurs, de 500 000 hectares de réserve de chasse et faune sauvage et de 10 000 hectares de zones humides gérées, la nouvelle FRC est un joli bébé dont le parc occupe 8,5 millions d’hectares, soit 15 % du territoire métropolitain. Un bébé qui ne demande qu’à grandir et faire ses preuves. « Notre carnet de route est tout tracé. « Gestion des espaces et des espèces, changement climatique, veille sanitaire, biodiversité sont autant de chemins à suivre pour retrouver la route principale : l’éducation à la nature.» Avec des territoires, des espèces et des biotopes différents, les 12 départements de la FRC de la Nouvelle-Aquitaine sont autant de banques de données et de terrains d’expérimentation. «L’union fait la force », se plaît à rappeler Guy Guédon.

Des moyens humains et financiers
Pour mener à bien ses missions et ses actions, la FRC s’appuie en premier lieu sur les élus et professionnels des fédérations départementales. « La baisse du nombre de chasseurs nous amène à mutualiser et optimiser les moyens humains », explique Guy Guédon. Directeurs des FDC et élus référents planchent sur les thématiques au sein de groupes de travail autonomes. « Des réunions d’où sortent des propositions concrètes qui peuvent alors faire l’objet de demandes de subventions auprès des Conseils départementaux, de la Région ou de l’Union Européenne. Pour cette dernière nous n’en sommes qu’à la phase de découverte, il y a encore du travail a effectuer ». Pour sa part, la FRC compte dans ses rangs salariés un pôle scientifique et études (1 poste ½), un pôle études et développement (½ poste) et un pôle communication. Coté finances, la FRC reçoit des fédérations départementales 1,20 € par chasseur. L’ensemble des départements avec 230 000 € d’aides accordées pour des actions en local et le Conseil Régional à hauteur de 208 000 € pour l’exercice 2017/2018 complètent la colonne recettes.

Pas une coquille vide
« Depuis un an, la FRC Nouvelle-Aquitaine a trouvé ses marques, même s’il y a toujours des choses à améliorer. Cela viendra avec le temps », confie Guy Guédon. « Politiques, administrations, institutionnels, agriculteurs, forestiers, scolaires, grand public, nous partons à la reconquête de positions auprès de tous. Au fil de nos contacts, nous voyons que l’enracinement est bon. Encore un peu de patience et viendra le temps de la floraison puis celui de la cueillette », conclut le 1er président des chasseurs de la Nouvelle-Aquitaine.

Tableau de chasse 2016-2017 : une enquête régionale mise en place

La Fédération Régionale des Chasseurs de Nouvelle-Aquitaine, avec le concours des douze fédérations départementales des chasseurs, a lancé en fin de saison une enquête statistique régionale sur les tableaux de chasse à tir pour la saison 2016/2017.

Un peu plus de 31 000 chasseurs tirés au sort ont été sollicités. Si vous êtes destinataire de cette enquête, vous pourrez la compléter et la retourner par mail à la Fédération Régionale de Nouvelle-Aquitaine avant le 14 juillet (sur : observatoire_frc.aquitaine@yahoo.fr). Cette enquête permettra d’estimer les prélèvements des principales espèces chassées. A l’heure où le Birdlife et l’UICN ont mis en place des critères pour le statut de conservation des espèces, la défense de la liste des espèces chassables passe par ce type d’enquête, dont la vocation est d’être reconduite annuellement.

Belle réussite pour le permis de chasser

L’examen du permis de chasser comporte une seule épreuve avec pratique et théorie. Plusieurs sessions sont organisées dans chaque département. Les FDC dispensent la formation obligatoire, préalable à toute inscription à l’examen.

Les inspecteurs du permis de chasser de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) font passer l’examen sur un site unique mis à disposition par les FDC. Les personnes atteintes d’un handicap peuvent passer l’examen du permis de chasser sous certaines conditions.

Avec un taux de réussite moyen de 71,38 % les 4 fédérations de l’ex-FRC Poitou-Charentes n’ont pas à rougir de leurs résultats. Avec 74,92 % de reçus pour 319 candidats présentés la palme revient à la FDC 79. Suit, la FDC 86 qui affiche une réussite de 73,82 % pour 340 candidats présents. Enfin, avec 460 candidats présents lors des examens pour un taux de réussite de 71,96 % la FDC 17 précède sa voisine FDC 16 qui présente une réussite de 64,85 % pour… 879 candidats (opération Permis à 0€ !) ayant participé aux examens.

Tuberculose bovine : les écolos défendent les blaireaux…

Dans le cadre de la lutte contre la tuberculose bovine, éleveurs et pouvoirs publics veulent à juste titre renforcer les captures de blaireaux. Face à eux, l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) condamne une mesure « contre productive ».

Mercredi prochain, le 11 février, le tribunal administratif de Poitiers devra trancher. L’Aspas, soutenu par Charente Nature, a en effet attaqué l’arrêté préfectoral de 2013 encadrant le prélèvement de blaireaux pour lutter contre la tuberculose bovine.

La direction départementale de la Cohésion sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP), indique pourtant : « (…) Vu le taux d’infection des blaireaux – en 2016, sur 495 blaireaux autopsiés, une vingtaine étaient porteurs de la tuberculose -, on ne peut pas prendre le risque qu’un blaireau, contaminé par un cheptel qu’on abat, vienne recontaminer le nouveau cheptel de l’éleveur ou celui de son voisin ». Les éleveurs de leurs côtés craignent véritablement pour leurs troupeaux. « Ce sera les blaireaux ou les éleveurs », indiquent-ils dans la presse locale. Et d’ajouter : « Nos métiers sont déjà difficiles. Si on n’éradique pas cette maladie et qu’on perd notre statut “indemne tuberculose” pour la commercialisation de nos viandes à l’étranger, on sera nombreux à abandonner. ».

 

Cinq nouveaux cas de tuberculose bovine ont été détectés en Charente en 2016. Trois d’entre eux ont provoqué l’abattage complet du cheptel, soit environ 450 bovins. Les autres ont pu bénéficier d’un abattage partiel qui est toujours en cours. Ces cinq nouveaux cas viennent s’ajouter aux cinq recensés en 2015 et aux douze de 2014. C’est plus qu’entre 2006 et 2011 quand on ne découvrait qu’un à deux cas par an. 164 communes du Sud-Charente sont aujourd’hui sous surveillance renforcée. (Source : Charente-Libre)

 

Pour rappel, depuis le 7 décembre 2016, un arrêté ministériel permet d’intensifier la lutte contre la tuberculose, quitte, si besoin, à éradiquer totalement les blaireaux dans les zones à risque.