Nuisibles : les arrêtés ministériels sont parus

Le ministère de l’Ecologie vient de publier la liste des espèces nuisibles pour la période 2015-2018 pour chaque département. Hormis les cas du pigeon ramier, du lapin et du sanglier, qui restent de la compétence des préfets, les autres espèces sont en effet depuis 2012 classées par décision ministérielle.
Si la ragondin et le rat musqué restent nuisibles en France compte tenu de leur caractère « invasif », les arrêtés publiés le 4 juillet concernent les oiseux , le renard et les mustélidés. En Poitou-Charentes, les quatre départements connaissent un relatif alignement de leur situation puisque la Charente et la Charente Maritime récupèrent la fouine ( qui avait été déclassée en 2012). Le renard est classé nuisible dans toute la région ainsi que l’étourneau sansonnet, la corneille noire et le corbeau freux . La surprise de ces arrêtés vient de la Vienne, où la pie bavarde est curieusement déclassée alors que l’espèce reste nuisible dans les trois autres départements.

Ragondin

Charente-Maritime : le remplissage des mares de tonne remis en cause !

Le tribunal administratif de Poitiers a décidé le 25 juin  d’annuler l’arrêté préfectoral qui avait autorisé en 2012 le remplissage des mares de tonne. Cette décision fait suite au recours engagé par l’association Nature Environnement 17 (NE17) qui réclamait cette interdiction au motif qu’elle porte préjudice à la ressource en eau. La procédure de remplissage était à l’époque gérée par la DDTM et la fédération des chasseurs dans le cadre d’une procédure mandataire totalement transparente et validée par l’Observatoire de l’Eau.

Cette procédure concerne cette année encore 530 propriétaires de tonnes qui alimentent leur mare en eau douce. Les prélèvements autorisés représentaient ,en 2012, 2,4 millions de mètres cubes, soit à peine 2% des prélèvements annuels de l’ensemble du département.

Pour aller dans le sens de NE 17, le tribunal a retenu que ces autorisations ont  un impact significatif dans des zones qui souffrent d’insuffisance en eau, et que cela correspond à un besoin lié à une activité de loisirs ( la chasse du gibier d’eau) qui va à l’encontre de la satisfaction de la santé ou de l’alimentation en eau potable des populations.

On ignore encore si la préfecture fera appel de ce jugement, alors que du côté de la fédération des chasseurs on s’apprête à présenter l’étude d’incidence sur le remplissage des mares de tonne menée  en début d’année et qui devait conditionner la suite des autorisations pour l’année 2015. Affaire à suivre ! »

Fête de la Chasse du Douhet

La dix huitième édition de la fête de la chasse du DOUHET aura lieu dans son cadre habituel le dimanche 19 juillet .

Des animations pour tous les âges et des activités mettant en valeur tous les modes de chasse, les chiens, le cheval, mais aussi la pêche seront au menu de ce grand rassemblement unique en Poitou-Charentes, organisé par le GIC des Foins Bois. A ne pas manquer ! »

 

Sécurité des abords de la N10 : la FDC17 tire la sonnette d’alarme

La Fédération des Chasseurs de la Charente-Maritime a eu l’occasion d’attirer régulièrement l’attention du Département depuis trois ans au sujet des risques de collisions routières du fait de l’absence de grillage de sécurité sur le tracé de la N10 entre Montlieu la Garde (Sud) et Chevanceaux. « Le Département nous avait simplement répondu que cette démarche avait été transmise en décembre 2012 à la Direction Interrégionale des Routes Atlantiques pour suite à donner en sa qualité de gestionnaire de ce réseau routier. Or, nous déplorons avec nos adhérents localement concernés que non seulement la pose de grillage n’a pas été réalisée mais qu’il n’y pas de débroussaillage suffisamment régulier pour assurer aux automobilistes un minimum de sécurité », note Patrice Varenne, el président de la FDC17.
La FDC 17 mesure, quel que soit le niveau des populations de sangliers, que ces abords de la N10 constituent de fait une zone refuge et que les opérations de battues administratives un temps envisagées par la DDTM avec le lieutenant de louveterie ne permettent pas de mettre un terme à cette difficulté.  Elle alerte ainsi une nouvelle fois les services de la Préfecture pour qu’enfin le nécessaire soit fait rapidement.

L’ancien directeur de la LPO s’intéresse à la chasse

Retraité depuis le 1er juillet dernier, Michel METAIS a été nommé par décision de la ministre de l’Ecologie membre de la commission nationale du permis de chasser. La nouvelle a été publiée au JO du 25 mars et vient d’être révélée par notre confrère « Chasser en Loire Atlantique ». De quoi s’interroger sur la manière dont sont décidées ces nominations, et sur le silence de la Fédération Nationale des Chasseurs. Celle-ci est en effet sensée porter devant cette commission nationale le vœu, voté par son congrès de mars ,qui vise à simplifier la procédure et à demander que la révision des programmes de l’examen du permis soit validée par le ministre sur la base de propositions des fédérations des chasseurs. Cette nomination laisse supposer qu’il faudra aussi composer avec l’avis de l’ancien directeur d’une association hostile à la chasse !
Comme pour faire bonne mesure avec cette nomination, le même Michel METAIS s’apprête à reprendre du service pour le compte de la LPO en Charente Maritime : il va remplacer en tant que représentant de la LPO Ségolène TRAVICHON à la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS). La LPO n’y siégeait plusieurs réunions, et ce rappel d’un retraité laisse entendre qu’elle ne compte pas beaucoup de volontaires pour aller au charbon sur des dossiers départementaux. »

Poids socio économique de la chasse : donnez votre avis jusqu’au 30 avril !

Les chasseurs qui le souhaitent peuvent encore répondre à l’enquête nationale sur le poids socio-économique de la chasse, jusqu’au 30 avril 2015.
Pour cela rendez-vous sur le site du Bureau d’Informations et de Prévisions Economiques (BIPE) www.bipe.fr et cliquez à droite, rubrique “L’impact socio-économique de la chasse française”.
Ou cliquez directement ici : http://www.bipe.fr/impact_chasse
N’hésitez pas à donner votre avis !

Pressions et manipulations pour interdire la chasse le dimanche…

La Fédération Nationale des Chasseurs (FNC), par la voix de son président Bernard Baudin, a récemment réagi suite à l’initiative que mène actuellement l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) auprès notamment du réseau de la Fédération Française d’Equitation, dans le but d’interdire la chasse le dimanche.

L’ASPAS est une association anti chasse qui a parmi ses objectifs prioritaires l’interdiction de la chasse le dimanche au motif que celle-ci serait dangereuse pour les autres utilisateurs de la nature. La réalité, fort heureusement, est tout autre puisque la chasse est l’activité de plein air la moins accidentogène ! Selon les statistiques de l’ONCFS, on déplore entre 120 et 130 accidents corporels chaque année, dont 15 à 20 mortels. Les victimes étant au reste les chasseurs eux-mêmes dans 90% des cas. De plus, le nombre d’accidents ne cesse de baisser et a été réduit de 50% en 20 ans grâce à l’implication totale de nos fédérations sur la problématique de la sécurité.

« Une opération de désinformation est depuis quelques semaines entreprise auprès de votre réseau par l’ASPAS via le « Collectif pour le dimanche sans chasse », en incitant vos représentants dans les régions à faire signer une pétition à leurs adhérents pour obtenir cette interdiction de la chasse le dimanche. Il s’agit bien entendu d’un courrier type du genre copier/coller, qu’ont reçu les représentations de la FFE, des Fédérations de Randonnée Pédestre, de Cyclotourisme, et probablement d’autres encore… », met en garde la FNC. « Par-delà le fait que les arguments avancés par l’ASPAS sont totalement fantaisistes et n’ont pour objet que d’isoler la chasse dans la société, vous conviendrez avec moi qu’il faut éviter les « communautarismes », et bien au contraire partager la nature entre les différents usagers en bonne intelligence et sans exclusion. »

Rappelons que de nombreuses Fédérations Départementales de Chasseurs ont signé des conventions d’usage avec les propres représentants de la FFE en région, et que les relations entre cavaliers et chasseurs, sur le terrain, sont excellentes.

Des carnets à la demande…

Les nouvelles mesures applicables au carnet bécasses sont loin de faire l’unanimité et se heurtent déjà à la réalité du terrain…

On prélève chaque année en France environ 1 million de bécasses. Mis en place par le Ministère en 2011, le PMA (prélèvement maximal autorisé) autorise le prélèvement de 30 bécasses par chasseur et par saison cynégétique. La France est le seul pays ayant mis en place ce type de système de régulation complet (quota et carnet de contrôle) sur cette espèce d’oiseau migrateur.

Trop faible taux de retour
Pour la saison 2012/2013, selon le ministère, le taux de retour départemental des carnets de prélèvement de bécasses des bois à l’échelle nationale est « faible et très hétérogène » et « en recul par rapport à la première saison d’application » (41,4 % en 2012/2013 contre 44,8 % en 2011/2012). Ce même rapport stipule qu’ « avec un si faible taux de retour, il n’est pas réaliste de présenter au plan national une estimation des prélèvements totaux, des statistiques par chasseur et une répartition de l’échelonnement des prélèvements au cours de la saison de chasse ».
Ce sont les fédérations départementales et inter-départementales des chasseurs qui doivent assurer la distribution des carnets aux chasseurs. La délivrance du carnet se fait lors de la première demande de validation par le chasseur pour une nouvelle saison cynégétique ou pour celle en cours. Elle est conditionnée à cette première validation et au retour du carnet de la dernière saison de chasse. Sans ce carnet, le chasseur ne peut pas chasser la bécasse des bois lors de la saison correspondante.
L’analyse des données récoltées au cours des saisons 2011/2012 et 2012/2013 montre que les deux tiers environ des carnets retournés ne mentionnent aucun prélèvement.
Ce résultat peut laisser penser que tous les chasseurs ne portent pas le même intérêt à ce gibier et qu’il y a de fortes chances pour que ceux qui ne retournent pas leurs carnets n’aient pas d’intérêt particulier pour la bécasse.
Cette hypothèse a été confirmée en Aquitaine par une étude réalisée par la fédération régionale des chasseurs sur la base d’une enquête téléphonique.

Becasse2

Economie d’impression…
Face à ce constat, il est désormais demandé de distribuer des carnets de prélèvements aux seuls chasseurs qui en feraient la demande. Le Ministère voit dans ce mode de fonctionnement plusieurs avantages : notamment améliorer sensiblement le taux de retour en n’impliquant que les chasseurs a priori intéressés par ce gibier et réduire la quantité de carnets imprimés et par là les coûts afférents.
Dans les départements où cette mesure n’est pas déjà en place, les fédérations doivent désormais veiller à ce que la distribution du carnet de prélèvement « bécasse » soit conditionnée à la demande par le chasseur lors de la première demande de validation annuelle du permis de chasser. Cette mesure s’accompagne de l’exigence d’un traitement exhaustif des carnets de prélèvements par les fédérations départementales des chasseurs. De fait, la délivrance du carnet de prélèvement « bécasse » est conditionnée au retour du carnet de la précédente saison de chasse. Ainsi un chasseur n’ayant pas remis le carnet correspondant à la saison N ne recevra pas de carnet pour la saison N + 1, lui interdisant de fait la chasse de la bécasse.
Des nouvelles mesures bien accueillies par certaines fédérations mais bien moins par d’autres qui avancent les difficultés de traitement, de collectes et de gestion administrative…