Les intercultures sont indispensables à la faune.

Alliance pour la biodiversité

En finançant la mise en place de cultures intermédiaires, la Fédération départementale des chasseurs de la Creuse aide la petite faune sauvage à se développer.

L’implantation de cultures intermédiaires présente des intérêts environnementaux (protection des eaux contre les fuites de nitrates et des sols contre l’érosion) et agronomiques (restitution d’azote et d’autres éléments minéraux à la culture suivante, apport de matière organique, stimulation de l’activité biologique des sols, diversification de la rotation, rupture des cycles de maladies et de ravageurs,
etc.) indéniables. En automne-hiver, à une période de l’année où les couverts se font rares (céréales récoltées, cultures d’hiver peu développées), les intercultures présentent un fort intérêt pour la faune sauvage. Refuges pour la petite faune de plaine (perdrix, faisans, lièvres, alouettes) et sources alimentaires (végétaux, graines, nectar, pollen et insectes), elles sont aussi favorables aux insectes auxiliaires des cultures tels que les carabes ou les insectes pollinisateurs.

Après un travail conjoint entre les techniciens de la Chambre d’agriculture de la Creuse et ceux de la Fédération des chasseurs, le mélange proposé cette année est composé de 10 kg de vesce commune, 10 kg d’avoine diploïde, 2.5 kg de phacélie et 2.5 kg de moutarde blanche par hectare. Ce mélange, qui a déjà été testé, fonctionne très bien et apporte des bénéfices tant agronomiques que faunistiques.

Les crucifères comme la moutarde procurent au couvert un développement rapide. Ils permettent aussi de piéger les nitrates et ont un rôle important dans la structuration du sol. L’introduction d’avoine et de vesce génère une véritable source d’alimentation pour la petite faune de plaine. En plus, la vesce a un intérêt particulier puisqu’elle est capable de piéger l’azote de l’air (fixation symbiotique) pour le rendre assimilable par les plantes. Enfin, la phacélie est appréciée pour son caractère mellifère qui la rend très attractive pour tous les insectes butineurs.

Concrètement, la Fédération des chasseurs de la Creuse fournira aux agriculteurs la semence pour mettre en place des intercultures. En contrepartie, les agriculteurs s’engagent à ne pas détruire le couvert avant le 15 février. Ce dispositif est cofinancé par la Région Nouvelle Aquitaine ainsi que par la Fédération des chasseurs et ACCA ou Chasse privée concernée.

  • Pour tout renseignement, contacter la Fédération départementale des chasseurs de la Creuse, au 05 55 52 17 31 ou fdc23@wanadoo.fr