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Tuberculose bovine : les écolos défendent les blaireaux…

Dans le cadre de la lutte contre la tuberculose bovine, éleveurs et pouvoirs publics veulent à juste titre renforcer les captures de blaireaux. Face à eux, l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) condamne une mesure « contre productive ».

Mercredi prochain, le 11 février, le tribunal administratif de Poitiers devra trancher. L’Aspas, soutenu par Charente Nature, a en effet attaqué l’arrêté préfectoral de 2013 encadrant le prélèvement de blaireaux pour lutter contre la tuberculose bovine.

La direction départementale de la Cohésion sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP), indique pourtant : « (…) Vu le taux d’infection des blaireaux – en 2016, sur 495 blaireaux autopsiés, une vingtaine étaient porteurs de la tuberculose -, on ne peut pas prendre le risque qu’un blaireau, contaminé par un cheptel qu’on abat, vienne recontaminer le nouveau cheptel de l’éleveur ou celui de son voisin ». Les éleveurs de leurs côtés craignent véritablement pour leurs troupeaux. « Ce sera les blaireaux ou les éleveurs », indiquent-ils dans la presse locale. Et d’ajouter : « Nos métiers sont déjà difficiles. Si on n’éradique pas cette maladie et qu’on perd notre statut “indemne tuberculose” pour la commercialisation de nos viandes à l’étranger, on sera nombreux à abandonner. ».

 

Cinq nouveaux cas de tuberculose bovine ont été détectés en Charente en 2016. Trois d’entre eux ont provoqué l’abattage complet du cheptel, soit environ 450 bovins. Les autres ont pu bénéficier d’un abattage partiel qui est toujours en cours. Ces cinq nouveaux cas viennent s’ajouter aux cinq recensés en 2015 et aux douze de 2014. C’est plus qu’entre 2006 et 2011 quand on ne découvrait qu’un à deux cas par an. 164 communes du Sud-Charente sont aujourd’hui sous surveillance renforcée. (Source : Charente-Libre)

 

Pour rappel, depuis le 7 décembre 2016, un arrêté ministériel permet d’intensifier la lutte contre la tuberculose, quitte, si besoin, à éradiquer totalement les blaireaux dans les zones à risque.