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Lièvre : le connaître pour le gérer

Le lièvre est une espèce emblématique et prioritaire aux yeux des chasseurs charentais. Son niveau d’abondance dépend de la capacité des chasseurs à gérer ses effectifs.

En Charente, la gestion des populations de lièvres est basée sur deux suivis :
– un suivi des populations par indice nocturne à l’échelle du département, en place depuis 2008.
– l’analyse d’Indices Cynégétiques d’Abondance (ICA) issues de la récolte de carnets de prélèvement, effectuée depuis 2002 sur l’Ouest Charente.

Ces deux suivis permettent de recueillir des éléments sur l’état de conservation des populations et de proposer une gestion adaptée à la situation.

La tendance d’évolution des populations de lièvre sur les différentes entités paysagères, sur une période de neuf ans, montre une augmentation sur la partie ouest du département (zone céréalière, viticole et sud charente). A contrario sur la partie herbagère de Charente limousine, sur la zone d’Horte et Tardoire et sur le Montmorélien, l’indice nocturne diminue sur cette même période, avec des niveaux de population parfois faibles.

L’intérêt du suivi départemental réside dans le fait qu’il constitue un indicateur de la tendance d’évolution des effectifs dans le temps, à l’échelle de chaque entité paysagère. En revanche ces suivis réalisés après chasse ne permettent pas d’évaluer le niveau de la reproduction à suivre, qui constitue le principal facteur déterminant le niveau de la population à l’ouverture de la chasse.

En d’autres termes, c’est bien le succès de la reproduction et le taux de survie des jeunes qui doivent renseigner sur le niveau de prélèvements à effectuer en année « N ».

Depuis 2002 dans l’ouest du département, un carnet de prélèvement lièvre est distribué aux chasseurs. L’indice du « nombre de lièvres levés par chasseur » durant le premier mois de chasse du lièvre reflète efficacement le niveau de la population sur le territoire.

L’intérêt de la méthode repose sur un retour important et rapide de ces données à l’issue d’un mois de chasse ; cela permet d’avoir une idée assez rapide de la situation du lièvre et du niveau de sa reproduction en début de saison. Cette méthode nécessite une réactivité à tous les niveaux :
– de la part des chasseurs retournant leur carnet lièvre au début du mois de novembre
– de la part des présidents qui effectuent la synthèse des éléments collectés
– de la part de la fédération des chasseurs qui réalise l’analyse et restitue les résultats sous huitaine.