Un sanglier de 160,5 kg !

Nous avions noté la saison dernière une recrudescence de très gros sangliers. La tendance se confirme cette année. Le record a même été battu cet hiver avec un très gros mâle abattu près du village des Chateliers à Amailloux.

Nicolas Brossard, exploitant agricole à Villebouin, avait enregistré d’importants dégâts dans les cultures de son GAEC. Le samedi 3 décembre il apercevait l’un des auteurs de ces dommages, un très gros sanglier. Il entrait dans une saulaie. L’alerte était donnée et l’après-midi une dizaine de chasseurs se regroupaient avec Hervé Blanchet et ses chiens et le bois était encerclé. Très vite sept sangliers étaient débusqués. Une femelle de 50 kg et un mâle de 74 kg étaient prélevés.

Mais, dans la saulaie, les chiens étaient toujours « au ferme ». Le gros refusait de sortir. Craignant pour ses animaux, Hervé Blanchet est allé affronter le monstre qui était de plus en plus menaçant. Il l’a tué d’une balle en pleine tête. Les chiens étaient saufs. Sur la balance, ce très gros mâle affichait 160,5 kg de muscles. Pas étonnant qu’il y avait des dégâts dans les cultures alentour !

Préserver les chaumes des couverts naturels

La fédération va inciter les céréaliers à conserver les chaumes en place pour que la faune sauvage bénéficie de couverts naturels.

La récolte est tout juste faite, la paille est à peine mise en botte, que la déchaumeuse entre déjà en action au grand dam des chasseurs. Elle laisse en effet un terrain nu où les poussins se retrouvent sans repaire ni nourriture. Bien sûr, les CIPAN qui sont mis en place apportent le couvert, mais encore faut-il que la levée se fasse. Et les repousses naturelles de céréales dans les chaumes sont bien plus profitables à l’ensemble de la faune sauvage. « La terre aussi en profite car on évite ainsi son érosion », souligne Jean-François Chollet, chercheur en agrobiologie au CNRS et président de la commission petit gibier de la fédération des chasseurs. « Et puis l’exploitant agricole peut économiser sur les travaux et l’achat des graines. Nous avons mené des premiers tests sur des territoires pilotes à La Crèche, Faye, Xaintray, Béceleuf, qui se sont avérés concluants ».(…)

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La chasse, aussi une histoire de femmes…

Les chasseurs d’Antezant-la-Chapelle sont heureux. Fiers. Ils comptent parmi leurs adhérents deux jeunes femmes. Marie-Laure Kartotaroeno et Laura Préjean sont de véritables passionnées.

C’est par l’entremise de son compagnon Guillaume que Laura a découvert la chasse. Amoureuse de nature et de grands espaces, cette jeune femme possède des chevaux et accumule les activités. Outre une vie professionnelle riche (elle travaille pour un important semencier), Laura a également été sapeur pompier volontaire du côté de Matha. Avec sa collègue Marie-Laure, surnommée « Yunita », elle adore déambuler dans la nature saintongeaise et traquer petit et gros gibier. Les deux femmes, qui ont à peine 50 ans à elles deux, ne sont pas forcément féministes mais elles affirment « nous démontrons que rien n’est impossible et que la chasse n’est pas réservée qu’aux hommes. » Responsable des caisses dans une enseigne de la grande distribution, « Yunita » avoue que ses collègues sont surprises lorsqu’elle leur dévoile sa passion pour l’art cynégétique. « Elle m’ont répondu qu’il fallait être costaud pour chasser, que j’étais trop petite pour passer le permis….ce n’est pas forcément exact, la preuve ; regardez nous… », déclare malicieuse cette femme dont les parents sont des Indonésiens vivant en Nouvelle- Calédonie ! Son compagnon chasse à la tonne. « Ce n’est pas mon truc de veiller toute la nuit », rétorque cette dynamique et enthousiaste chasseresse. Parfaitement accueillies par les membres de l’ACCA d’Antezant, Laura insiste : « Nous avons en effet été très bien reçues par une équipe très sympa. »

Le président de l’ACCA d’Antezant-la-Chapelle, Didier Levêque, ne fait que louer la présence de ces deux femmes parmi les chasseurs locaux. « Laura et Marie-Laure sont très appréciées c’est vrai », reconnaît le président, « Elles sont très à l’écoute pour tout ce qui touche à la sécurité… et puis elles nous amènent de la bonne humeur ainsi que d’excellents gâteaux ! »

Pour l’ACCA d’Antezant, qui recense cinquante quatre membres pour un territoire de chasse de 1850 hectares, ces deux jeunes femmes constituent un joli coup de pub. Adeptes des nouvelles technologies, Marie-Laure « Yunita » possède un talent supplémentaire. Elle publie des photos de chasse sur son compte Instagram et ses clichés sont superbes et à découvrir absolument.

Semaine de la chasse au lycée hôtelier

Et si l’on mangeait du ragondin ? Pourquoi pas ! Le menu du dîner de gala de la 8ème édition proposait, en entrée, de la terrine et des rillettes de myocastor, puis, en plat de résistance, des noisettes de cimier de sanglier.
Depuis 2009, au Lycée hôtelier les équipes ont changé, c’est la vie d’un établissement, mais le rituel demeure. Et Frédéric Perré, directeur de travaux en est fier : les élèves peuvent travailler chaque année du gibier et le servir chaque jour de la semaine au restaurant d’application. Les animaux sont arrivés quelques jours avant. Cinq sangliers de la forêt de Benon et douze ragondins piégés dans les marais de Saint-Jeand’Angles. Des animaux sauvages. Le premier travail a été de les dépouiller, les dépecer, découper, puis les passer en chambre froide. Ensuite il était temps de penser aux recettes. Comment les préparer pour les valoriser au mieux.

Pour la Fédération des chasseurs, le challenge est aussi de donner à tous les élèves l’envie de proposer du gibier aux clients dans leur future vie professionnelle. (…)

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Field Trial : des bécasses en forêt d’Horte

Le traditionnel Field Trial sur bécasse non tirée s’est déroulé le dimanche 18 décembre 2016.

Cette manifestation est organisée sous le patronage de la société Canine de la Charente et à l’initiative des Amateurs de Field Trial de la Charente et du club national des Bécassiers section Charente. Cette année encore ce fut un franc succès avec 55 chiens engagés. Des concurrents venus de toute la France pour participer à la 6ème édition de cette épreuve nationale. Les bécasses étaient bien au rendez-vous certes pas en très grand nombre mais grâce à leur brio et la maîtrise de leur conducteur, quatre chiens continentaux et deux chiens britanniques ont réussi à obtenir un classement.

Bravo à nos Charentais avec 4 chiens classés. Les organisateurs remercient l’Office National des Forêts, la Fédération des Chasseurs de la Charente ainsi que tous les partenaires qui ont contribués à la réussite de cette journée. Rendez vous est pris pour la 7ème édition en décembre 2017.

Sangliers : les dégâts de la discorde

Si les populations de chevreuils semblent se stabiliser, le département de la Charente n’échappe pas à la tendance générale nationale et même européenne d’une forte augmentation des populations de sangliers. A tel point que les agriculteurs charentais, victimes de dégâts, demandent leur classement en espèce nuisible…

La question de la chasse au sanglier en Charente s’inscrit actuellement dans un contexte tendu entre les chasseurs et le syndicat agricole « Coordination Rurale ». Le 27 janvier dernier, une délégation de ce syndicat majoritaire au conseil d’administration de la Chambre d’Agriculture, est allée manifester devant le siège de la Fédération Départementale des Chasseurs de Charente afin de demander notamment le classement du sanglier en espèce nuisible, au moins dans certains secteurs sensibles comme la Haute-Charente, la commune de Massignac ou encore la forêt de Bois-Blanc. Bonne ou mauvaise idée ? « Cela ne changerait rien par rapport à l’évolution des prélèvements qui augmentent aussi et de la même manière dans les départements où le sanglier est classé nuisible », explique Bruno Meunier, Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de Charente. (…)

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Les lâchers de faisans autorisés sous conditions

Grippe aviaire
De nouvelles mesures pour les lâchers de gibiers sont entrées en vigueur. Explications.

La DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) a réuni le 8 décembre dernier les représentants des éleveurs de gibier de la fédération des chasseurs pour évaluer les problèmes liés à l’application des décisions ministérielles prises en matière de lâchers de gibier, de transport et d’utilisation des appelants. Cette réunion a permis de clarifier certains points.

Le transport et le lâcher de faisans depuis ou à destination d’un site de détention sont possibles sous dérogation de la DDPP et après une visite sanitaire dont le but est:

  • d’évaluer l’application des mesures de biosécurité sur la base du référentiel de visite
  • d’attester le bon état clinique des animaux dans les différentes volières, en cas de suspicion la DDPP doit être alertée sans délai et les prélèvements effectués.

Il n’y a donc aucune dérogation pour les lâchers de palmipèdes (canards, oies).

Pour les lâchers, le transport doit être effectué dans des conditions sécurisées, sans rupture de charge (pas de tournée), depuis le lieu d’élevage directement  jusqu’au lieu de livraison. Les caisses de transports doivent être en matériel désinfectable (plastique) et rigoureusement nettoyées et désinfectées selon protocole du vétérinaire ou, et de préférence, à usage unique. Le camion doit être nettoyé et désinfecté avant et après transport.

Chaque éleveur doit être en mesure de justifier de son autorisation de la DDPP pour vendre son gibier.

Pour les lâchers, le responsable du territoire de chasse qui procède au  lâcher doit prendre toutes les précautions pour éviter les risques de contamination par les oiseaux sauvages à risque:

  • Favoriser les facteurs permettant un taux de prélèvement élevé pour une réduction très rapide de la quantité d’oiseaux lâchés restant dans le milieu naturel (mobilisation des chasseurs, limitation du nombre d’oiseaux lâchers, etc.)
  • Pratiquer les lâchers avec le maximum d’éloignement (au moins 1 km) des zones de chasse du gibier d’eau visées à l’article L. 424-6 du code de l’environnement où les oiseaux d’eau sauvages à risque sont susceptibles de se concentrer.

La Fédération des chasseurs de la Charente-Maritime a mis à disposition de ses adhérents  un formulaire d’enregistrement des dates et lieux de lâchers de gibier (à conserver par l’ACCA) en cas de contrôle.

Du ragondin au lycée hôtelier

Il fallait oser ! Pour la 8édition de la Semaine de la chasse organisée au lycée hôtelier de La Rochelle du 28 novembre au 2 décembre, la fédération des chasseurs avait approvisionné l’établissement en ragondins en plus des habituels sangliers. Avec les précautions d’usage pour la manipulation lors du dépeçage (port de gants et examen initial du gibier), les élèves et leurs professeurs ont  ensuite confectionné des terrines qui ont remporté un franc succès, tant auprès des personnalités que des clients du restaurant d’application. Indicateur qui ne trompe pas : les clients ont été 60% à préférer la terrine de ragondin à celle de saumon proposée en entrée. Et nul besoin de travestir le sujet en parlant de myocastor ou de lièvre du marais.

Terrine de ragondin : les ingrédients
Les élèves du lycée ont dévoilé les ingrédients utilisés pour la préparation en mode classique de deux recettes de terrine de ragondins. Avis aux amateurs…

Terrine 1 :

1 kg de chair de ragondin hachée
2 kg de poitrine de porc fraîche hachée
0,750 kg de foie de porc haché
0,100 kg oignons ciselés
2 œufs
0,03 L Cognac*
0,08 L Vin blanc sec*
0,012 kg Herbes de Provence séchée
3 gousses d’ail
Persil haché
0,060 Pignons de pin
0,050 Raisins secs
0,050 Morilles séchées réhydratées avec Vin blanc* et Cognac*
Sel
Poivre 4 épices
Barde pour chemiser, feuille laurier dessus

Terrine 2 :

1 kg de chair de ragondin hachée
1,5 kg de poitrine de porc fraîche hachée
0,100 kg échalotes ciselées
2 œufs
0,10 L Vin blanc Moelleux
2 gousses d’ail
0,060 kg Pistache
0,060 kg Noisette
Sel
Poivre 5 épices

Crépine pour chemiser, branche de sarriette fraîche dessus

Préparation :

  • Mélanger tous les ingrédients de la farce et laisser maturer une nuit au frais dans une calotte.
  • Couvrir le fond de la terrine de papier cuisson, puis chemiser la terrine des bardes de lard gras. Garnir de farce en bombant, disposer la feuille de laurier ou la branche de sarriette et couvrir d’une feuille de papier cuisson.
  • Poser la terrine sur une plaque au bain marie au four à 130 °. Cuire entre 1h30 et 1h 45.

Oyré : la secrétaire sait tout faire !

A Oyré, la secrétaire de l’ACCA a suivi toutes les formations de la fédération. Avec passion.

Armelle Sanchez est Parisienne. C’est en s’installant dans le Châtelleraudais qu’elle a découvert la chasse. « Des amis m’ont emmené et j’ai été immédiatement séduite. Ce sont surtout les chiens courants qui m’ont attiré. Alors, j’ai décidé de franchir le pas ».

Elle suivait la formation de la fédération à l’examen du permis de chasser et obtenait le précieux sésame en octobre 2014. « Dix jours plus tard, je tuais mon premier sanglier. C’était le bonheur. J’ai décidé de m’investir à fond dans la chasse ». Effectivement, elle n’a pas lésiné sur les moyens d’assouvir sa nouvelle passion ! Elle a tout d’abord fait la formation du tir à l’arc avant de s’initier à l’art du piégeage. « J’ai mon agrément ». Et puis elle a continué par l’examen de la venaison, la formation à la sécurité des battues et enfin celle de garde particulier. « C’est très bien fait, très complet. Je suis d’ailleurs devenue garde particulier dans une propriété de la région ».

Et sa passion pour la chasse a aussi été remarquée par le président de l’ACCA d’Oyré, Gérard Loison. Il en a fait sa secrétaire ! « Je suis à la chasse tous les week-ends. Je ne manque pas une battue et comme je suis une ancienne restauratrice je m’occupe souvent aussi des repas de chasse ».

A l’école aussi…
Le maire, Thierry Roy, a aussi décidé d’utiliser ses multiples connaissances pour la faire intervenir dans le cadre des activités péri-scolaires de l’école. « On va travailler avec les enfants de CM1 et CM2 pour leur faire découvrir la nature qui les entoure, la faune sauvage en particulier. On va visiter un élevage, découvrir la vie sur des étangs. Passionnant ». Armelle Sanchez avoue qu’elle est « comblée de crapahuter dans la nature, de m’investir autant avec le président. A 51 ans, je m’éclate ! ». Mais elle a encore soif d’apprendre : « Je vais m’attaquer maintenant à la formation de garde forestier. C’est complémentaire je pense ».

Sangliers : le monstre de La Bussière !

Exceptionnel prélèvement à La Bussière, un superbe sanglier de 176 kg !

Julien Gallais, 28 ans, soudeur à Châtellerault, chasse depuis 2009 sur l’ACCA de La Bussière. C’est un fidèle des battues au= grand gibier et il n’est pas près d’oublier celle qui avait été organisée pour l’ouverture des cervidés le 8 octobre dernier. « J’étais en poste quand j’ai entendu la chasse venir vers moi. C’était l’ouverture des « grandes pattes » et ça cassait tellement de bois, ça faisait tellement de bruit, que j’étais persuadé qu’un cerf allait sortir. En fait, c’était un sanglier, une bête énorme. Il est sorti à une vingtaine de mètres de moi ». Evidemment l’émotion était à son comble mais Julien n’a pas tremblé. « Ma première balle l’a atteint à l’épaule et la seconde sous la colonne. Il a encore fait 15 m puis il s’est écroulé ». L’animal avait déjà subi deux tirs d’un autre chasseur, mais les balles ne lui avaient provoqué que des éraflures. La première avait ricoché sur le dos, et la seconde coupé un peu de poils !

Il avait résisté aussi aux chiens de Michel Chedozeau et Mickaël Martin, en blessant même mortellement un. Il pensait avoir trouvé son salut dans la fuite, mais c’était sans compter sur le « 12 » de Julien. « Mon record, c’était jusque là une laie de 70 kg. Là, c’était incroyable, 176 kg ! Et c’était un très bel animal, bien armé. On va le faire coter d’ailleurs. La peau avait 4 à 5 cm d’épaisseur, pesait si lourd que j’ai été obligé de la couper en deux pour la transporter chez le taxidermiste! »

Inoubliable assurément.
Et on a noté en ce début de saison une recrudescence des prélèvements de gros spécimens, un 165 kg dans le Montmorillonnais, 160 kg à Scorbé Clairvaux, etc. Les belles glandées de ces dernières années y sont évidemment pour beaucoup.