Chiens de rouge, une activité en plein essor

La recherche au sang est une activité assez récente qui se développe de plus en plus. Elle est liée à l’augmentation des populations de grand gibier. En Corrèze, la délégation départementale de l’UNUCR est présente depuis 12 ans et participe à de nombreuses manifestations canines et fêtes de la chasse. L’occasion pour elle de présenter cette spécificité qui réserve toujours de formidables journées de chasse.

L’Union Nationale pour l’Utilisation de Chiens de Rouge (UNUCR) a pour objectif de promouvoir la recherche du grand gibier blessé à l’aide de chiens spécialisés appelés « chiens de sang » ou « chiens de rouge ». Dans un département comme la Corrèze où la chasse du grand gibier est surtout pratiquée en battues à l’aide de chiens courants, l’utilisation de chiens de rouge ne va pas de soi. Pour autant, la recherche au sang y trouve un terreau favorable à son développement. « Les chasseurs sont fondamentalement des amateurs de chiens, le tableau de grand gibier est relativement important et il n’y a aucun problème de droit de suite, s’agissant d’un animal blessé. Si on ajoute à cela un environnement naturel préservé et souvent de grande beauté, pratiquer la recherche en Corrèze est un pur bonheur », souligne Sophie Faurie, directrice de la FDC 19. D’ailleurs, la Fédération départementale des Chasseurs de la Corrèze a toujours répondu présent pour développer des actions favorables à cette activité : bracelet de remplacement pour les cervidés retrouvés en recherche, subventions pour les sociétés faisant appel à un conducteur agréé, diffusion de la liste de ces conducteurs, etc.

Quel gibier en Corrèze ?
Le chevreuil représente le gibier de base de la chasse corrézienne. Il est dommage que sa relative abondance conduise les chasseurs à le négliger. Il représente en effet très peu d’appels en proportion du tableau de chasse réalisé. Le sanglier, surtout s’il est gros, représente un important contingent d’appels mais la passion qui anime les amateurs de ce gibier les conduit à suivre les blessés plus que de raison et les recherches sont souvent longues et difficiles. En proportion de son tableau de chasse (moins de mille animaux), le cerf quant à lui constitue une part importante des animaux retrouvés.

LISTE DES CONDUCTEURS DE CHIENS DE ROUGE
Agréés par l’UNUCR pour 2017/2018 :
– BOUSQUET Pierre : 06 66 92 46 36 / 05 55 98 46 57
– SUZE Didier : 06 74 453942
– THEIL Jacques : 0683012029
Conducteurs de départements limitrophes mais proches de la Corrèze :
– DUBURGT Christian (87) : 06 73 17 58 12 / 05 55 54 99 24
– HAAG Jean Pierre (15) : 06 85 17 81 12 / 04 71 69 73 57
– LIMOUSIN Raymond (23) :06 25 06 22 02 / 04 73 21 72 50
Agréé par l’ARGGB Centre (Association pour la Recherche du Grand Gibier Blessé) :
– JENTY Francis (19) : 09 62 38 67 65 / 06 21 80 53 24

Contrat petit gibier : Blanzay parie sur le vénéré

L’ACCA de Blanzay profite d’un contrat petit gibier avec la fédération pour diversifier ses actions.

Blanzay, c’est un territoire de 2 850 ha dont 600 de bois répartis par petites entités sur la commune. Ici aussi, on chasse d’abord le grand gibier. « On a un bracelet de cerf, une trentaine de chevreuils et on fait quelques sangliers tous les ans » explique le président, Mickaël Léonard. « Le territoire est en tout cas favorable au grand gibier car on détient le record du plus gros chevreuil, 36 kg, et, surtout, de la plus grosse laie, 157 Kg. Elle a malheureusement fait de gros dégâts dans nos meutes avant d’être abattue ».

La vie de l’ACCA s’organise donc essentiellement autour de la vingtaine de battues mises en place chaque saison. « Après la fermeture, on fait aussi quatre chasses à courre, une au sanglier et trois sur renards ». La déception à Blanzay vient donc du petit gibier et de la population de lièvres en particulier. « On ne peut distribuer un bracelet que par groupe de quatre ou cinq copains qui prélèvent et… dégustent ensemble. On favorise au moins la convivialité… » souligne le président, qui ne se satisfait toutefois pas de cette situation. « On a remis une grande réserve au centre de la commune et ça commence à porter ses fruits ».

L’ACCA dispose aussi d’une volière anglaise mise en place en 2001. « On a travaillé avec des faisans « Américains », mais ça n’a pas marché. On a relancé l’activité depuis quelques saisons avec des faisans vénérés pour faire des coqs trophées ». L’action principale pour le petit gibier était toutefois axée essentiellement sur la régulation des prédateurs. « L es tirs d’été sur chevreuil ont débuté chez nous et on en a profité pour s’attaquer aussi aux renards. C’est un succès. L es gars ont pris plaisir à cette chasse. E t on a été efficace. En tout, l’année dernière, on a prélevé 42 renards et dès cette saison on en voit moins ».

Mobilisés
L’opération « soutien au développement du petit gibier » lancée par la fédération tombait finalement à pic pour l’ACCA de Blanzay. « C’était un encouragement financier non négligeable à en faire un peu plus et les gars se sont mobilisés ». La débroussailleuse a complété le travail des moutons dans la volière. Des branches ont été coupées pour empêcher les fouines de les utiliser pour s’introduire dans l’enclos. Des cotonéasters et pyracanthas viendront compléter les plantations existantes. Des agrainoirs ont enfin été placés aux abords de la volière. «Là, on respecte le cahier des charges du contrat, mais on va faire plus. On va installer d’autres agrainoirs sur toute la commune ». Ajoutez une lutte toujours aussi intensive contre les prédateurs et c’est bien toute la petite faune sauvage qui va profiter de ce travail en faveur des vénérés. Des oiseaux nés dans un élevage Vendéen qui ont été relâchés à dix semaines le 12 août et qui ont pris très vite possession des lieux. Les faisanes ne seront pas tirées et les plus beaux coqs orneront les vitrines des chasseurs de trophée. Des plus adroits en tout cas !

Ecoyeux : tir d’été du brocard dans les vignes

Cinquante-cinq chevreuils à tirer, et seulement quarante quatre chasseurs dans l’ACCA ! Comment réaliser le plan de chasse ? En accueillant des chasseurs extérieurs pratiquant le tir d’été à l’approche. Une révolution au pays de la chasse en battue.

Même en ajoutant des chasseurs voisins de Brizambourg, l’ACCA d’Écoyeux arrive péniblement à quatre-vingt-quatre fusils. Et encore, parmi eux, certains ne sont pas du tout intéressés par le grand gibier, ou vont chasser ailleurs. Devant la hausse des dégâts dans les vignes (jusqu’à quatorze-mille euros pour un seul dossier) et l’augmentation des populations, l’ACCA a eu jusqu’à quatre-vingts animaux à prélever. Le président Gérard Prunier a donc été un des premiers adhérents à « Chasse Vacances », l’opération estivale d’accueil de chasseurs venant d’autres régions.

Comment ça marche ?
C’est très simple. Depuis 2009 la Fédération de Charente-Maritime reçoit les demandes des chasseurs extérieurs. Puis elle les répartit entre les ACCA partenaires, plus d’une trentaine (37 ACCA cette année). Une convention est alors signée fixant le prix du service assuré au chasseur (30 €) celui de la carte et du bracelet (150 €). Le chasseur extérieur règle à la Fédération qui reverse le montant du bracelet et de la carte revenant à l’ACCA. Pas de bénéfice, pas de « revente commerciale ». Tout est transparent, au juste prix. La Fédération trouve les chasseurs. Pas les mêmes chaque année, et pas plus de deux bracelets par personne pour qu’un maximum de chasseurs puissent en bénéficier. Le tir d’été se pratique du 1er juin au 31 août. Uniquement sur le brocard et le renard. Cette saison l’ACCA d’Écoyeux met dix bracelets à la disposition de la Fédération.

L’approche
Jean-Paul Jouve vient du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Depuis 2013 il a appris à connaître les ACCA d’Écoyeux et du Douhet. Ce 4 juillet, comme la veille, il s’est levé à cinq heures du matin et a quitté doucement sa chambre d’hôte voisine pour se rendre sur l’exploitation de Gérard Prunier. Discrètement il a parcouru tout le territoire pour bien reconnaître les limites, les routes, les différentes parcelles de vignes, de champs et de bois, surtout là où il y a des dégâts. Il observe les déplacements d’animaux, leurs passages, sans se faire remarquer, notant tout dans sa mémoire. Dès que le soleil est un peu haut, il rentre discuter de ce qu’il a vu avec le maître des lieux et son fils. Il se mettra à l’affut et tirera le soir, quand les animaux recommenceront à bouger après la chaleur du jour.

Une relation de confiance
Pour Gérard Prunier, le chasseur extérieur doit aimer la chasse, s’investir sur le territoire, avoir une bonne mentalité. En deux mots, il aime bien pouvoir choisir qui vient chez lui. Cela n’évite pas les questions des adhérents de l’ACCA : « V ous tuez tous les brocards, les femelles ne seront pas pleines ! O n ne sait pas ce qu’ILS fonts tout seuls ! »  Que les adeptes de la battue se rassurent. Sur les 6505 chevreuils prélevés dans le cadre du plan de chasse 2016-2017, seule une centaine a été tirée par des chasseurs à l’approche venus de départements lointains.

Lièvre : le connaître pour le gérer

Le lièvre est une espèce emblématique et prioritaire aux yeux des chasseurs charentais. Son niveau d’abondance dépend de la capacité des chasseurs à gérer ses effectifs.

En Charente, la gestion des populations de lièvres est basée sur deux suivis :
– un suivi des populations par indice nocturne à l’échelle du département, en place depuis 2008.
– l’analyse d’Indices Cynégétiques d’Abondance (ICA) issues de la récolte de carnets de prélèvement, effectuée depuis 2002 sur l’Ouest Charente.

Ces deux suivis permettent de recueillir des éléments sur l’état de conservation des populations et de proposer une gestion adaptée à la situation.

La tendance d’évolution des populations de lièvre sur les différentes entités paysagères, sur une période de neuf ans, montre une augmentation sur la partie ouest du département (zone céréalière, viticole et sud charente). A contrario sur la partie herbagère de Charente limousine, sur la zone d’Horte et Tardoire et sur le Montmorélien, l’indice nocturne diminue sur cette même période, avec des niveaux de population parfois faibles.

L’intérêt du suivi départemental réside dans le fait qu’il constitue un indicateur de la tendance d’évolution des effectifs dans le temps, à l’échelle de chaque entité paysagère. En revanche ces suivis réalisés après chasse ne permettent pas d’évaluer le niveau de la reproduction à suivre, qui constitue le principal facteur déterminant le niveau de la population à l’ouverture de la chasse.

En d’autres termes, c’est bien le succès de la reproduction et le taux de survie des jeunes qui doivent renseigner sur le niveau de prélèvements à effectuer en année « N ».

Depuis 2002 dans l’ouest du département, un carnet de prélèvement lièvre est distribué aux chasseurs. L’indice du « nombre de lièvres levés par chasseur » durant le premier mois de chasse du lièvre reflète efficacement le niveau de la population sur le territoire.

L’intérêt de la méthode repose sur un retour important et rapide de ces données à l’issue d’un mois de chasse ; cela permet d’avoir une idée assez rapide de la situation du lièvre et du niveau de sa reproduction en début de saison. Cette méthode nécessite une réactivité à tous les niveaux :
– de la part des chasseurs retournant leur carnet lièvre au début du mois de novembre
– de la part des présidents qui effectuent la synthèse des éléments collectés
– de la part de la fédération des chasseurs qui réalise l’analyse et restitue les résultats sous huitaine.

MARES DE TONNE, REMPLISSAGE LIMITÉ

Le préfet vient de signer un nouvel arrêté limitant les prélèvements d’eau douce pour le remplissage des mares de tonne de chasse.

Depuis le 18 août à 8h, les remplissages et remises à niveau sont interdits pour les bassins de Curé et Sèvre Niortaise, Mignon, Marais de Rochefort Nord, Marais de Rochefort Sud, Fleuve Charente, Boutonne et affluents, Seudre. Le remplissage est limité à une surface inférieure à 1 ha par mare pour l’Antenne et Rouzille, Marais bord de Gironde Nord, Marais bord de Gironde Sud, Seugne. Le remplissage reste possible sans limitation pour les bassins Lary et Palais, Dronne aval.

Lire l’arrêté préfectoral : Arrêté préfectoral 18 août

 

Les chasseurs ramassent leurs cartouches

A l’image de ce qui ce fait déjà dans d’autres départements comme la Gironde ou le Gers et ailleurs en France, les chasseurs landais ont lancé la saison dernière l’opération « ramassage des cartouches » au sein des ACCA.

Le message est bien passé. Ces dernières ont été très réceptives et la collecte générale de juin devait permettre de collecter plusieurs centaines de kilos de douilles et de cartouches en plastique uniquement. Jusqu’à maintenant, les chasseurs récupéraient les étuis vides après avoir tiré pour les jeter ensuite dans les poubelles individuelles des maisons. Un véritable gâchis pour le développement durable. L’expérience sera renouvelée la saison prochaine, dès l’ouverture. Il est important que chaque responsable d’ACCA motive ses troupes afin que les cartouches soient rassemblées dans un lieu précis. Les chasseurs prouvent ainsi qu’ils sont les premiers écologistes !

Permis : tarif identique

Pour la saison à venir, l’adhésion au permis de chasser départemental reste inchangée, à savoir 95 euros.

Avec près de 22 000 chasseurs, la FDC40 demeure une association très représentative du paysage landais malgré une perte de 200 adhérents par rapport à  la saison précédente. Pour 2017-2018, les territoires ACCA et privés devront s’acquitter d’une contribution territoriale appelée au prorata des dégâts indemnisés par unités de gestion. Le prix des bracelets augmente quant à lui de 10%. Celui du chevreuil passe à 22 euros. Il en coûtera 110 euros pour un cerf.

Payer son permis en 3 fois sans frais !

L’érosion du nombre de permis est une réalité depuis quelques années maintenant. Pour endiguer la baisse, la Fédération propose un paiement facilité.

L’idée est simple, encore fallait-il y penser. Le président de la Fédération, Jean- Roland Barrère l’a fait. En 2016, la Fédération des Landes a innové et proposé aux chasseurs le paiement du permis en trois fois sans frais. Mise en place au guichet, cette mesure sera étendue cette saison à tous ceux qui valident leur précieux sésame sur le site Internet. En 2016, une centaine de chasseurs ont profité de cette aubaine. Ils devraient être des milliers cette année. Car si la chasse reste une activité populaire dans notre département, elle n’en demeure pas moins coûteuse si l’on se fie à une récente enquête effectuée auprès des pratiquants. Ne pas tenir compte du ressenti sur le terrain serait une erreur ont estimé les responsables cynégétiques landais. « Avec ce système, la Fédération n’a d’autre ambition que d’apporter un service supplémentaire à ses adhérents, confie Jean-Roland Barrère. Cela devrait permettre de maintenir ce loisir pour des chasseurs qui multiplient souvent leurs activités mais ont aussi, parfois, des revenus modestes. Avec ce système, ils peuvent ainsi étaler sur trois mois la dépense de la validation du permis ».

Il aura fallu deux ans pour finaliser ce projet qui tenait à coeur du président. « Il faut vivre avec son temps, le paiement fractionné est présent partout de nos jours, il fallait donc s’adapter, concède le directeur Régis Hargues. Il ne faut pas en avoir peur, au contraire. Il suffit de posséder une carte bancaire pour en bénéficier. A la Fédération, nous devons en permanence chercher à faciliter la vie de nos chasseurs».

Etat des lieux du gibier avant l’ouverture

Valider son permis en Gironde, c’est avoir accès à divers modes de chasse et gibier. Le sanglier reste la bête noire, mais la population de cerfs et chevreuil est maîtrisée avec des plans de chasse respectifs de 14 000 et 2 000.

Loin de représenter la corvée de la battue, ce gibier connaît un regain d’intérêt de la part des chasseurs à l’approche ou à l’arc. Pour les oiseaux, le faisan reste le gibier d’ouverture. Beaucoup de lâchers mais aussi des efforts consentis sur les pré-lâchers, les volières, une harmonisation dans les règlements locaux. La perdrix est revenue dans l’Entre-deux-Mers. Le lièvre s’épanouit dans les vignes, de plus en plus enherbées et fait l’objet d’attentions. Les chasseurs girondins sont dans l’ère de la gestion. Et dans ce paradis pour le gibier migrateur, il n’y a jamais eu autant de palombes et la dernière saison du gibier d’eau a été excellente. Il faut dire que la priorité des chasseurs a changé. Le tableau importe désormais moins que le plaisir pris à chasser.

Réglementation : formation obligatoire

Chasser à l’arc est tout sauf un jeu. La pratique est accessible à tous à condition de suivre une journée d’initiation pour obtenir un certificat de capacité.

La chasse à l’arc n’a été légalisée qu’en 1995. L’arc était tombé en désuétude par rapport aux armes à feu. C’est certes devenu un objet ludique et sportif mais c’est oublier que ce fut d’abord une arme de chasse, puis une arme de guerre jetée aux oubliettes avec l’arrivée des armes à feu. Il a donc fallu faire pression sur les autorités de tutelle pour que la chasse à l’arc soit reconnue comme pratique. Et légitimée. Car beaucoup prenaient cette façon de faire ancestrale pour du braconnage. D’autres réduisaient ses praticiens à de grands enfants un peu excentriques qui jouent aux indiens avec arc et carquois. « Or c’est tout sauf un jeu », rappelle la FDC33.

Et aligner les coupes de tireur émérite en club ne fait pas nécessairement un bon chasseur à l’arc. La pratique est accessible à tous à condition d’être détenteur du permis de chasser et de suivre une journée d’initiation pour obtenir un certificat de capacité. Cette formation est gratuite et dispensée par la FDC avec le concours des représentants de l’Union des chasseurs à l’arc de Gironde. Elle a pour but d’appréhender la pratique sous toutes ses facettes (matériel, législation, espèces animales, recherches au sang, sécurité, tir à l’arc).

Renseignements au 05 57 88 57 00.