Les nouvelles technologies au service de la chasse

Si le chasseur est avant tout un homme de terrain, il n’hésite pas pour autant à utiliser les nouvelles technologies. Que ce soit le chasseur occasionnel, le responsable de territoire, le professionnel fédéral… partout les nouvelles technologies ont envahi notre quotidien.

Sans entrer dans un débat de fond sur les biens fondés de certains nouveaux dispositifs qui peuvent rebuter les plus puristes d’entre nous, voyons plutôt ensemble ce que ces technologies peuvent apporter dans la vie de tous les jours au chasseur.

Les innovations en matériel avec les colliers de repérage pour les chiens courants, les talkiewalkies pour la sécurité à la chasse… les applications telles que ChassAdapt pour déclarer les prélèvements, Applichasse pour enregistrer ses
parties de chasse… les développements sont nombreux et quasiment infinis.

Après l’amélioration des connaissances sur la biologie des espèces de faune sauvage (Balises, drones, caméras thermiques…), l’utilisation de la modélisation cartographique pour diagnostiquer la qualité d’un territoire, la chasse continue de se moderniser et d’investir de nouvelles sphères.

Déploiement du Datamatrix en Charente
En suivant les initiatives menées par nos collègues de la Haute-Vienne et des Pyrénées- Atlantiques, pour la première fois en Charente, vous pouvez, désormais, si vous le souhaitez, saisir directement vos données de prélèvements de grand gibier via l’application connectée gratuite Applichasse.

Le Datamatrix positionné sur les dispositifs de marquage cerf, chevreuil, daim et sanglier, permettra de saisir tout simplement avec votre smartphone, le prélèvement d’un grand gibier. La saisie se fera grâce au QR Code inscrit sur le bracelet Chevillot y compris sur les Manufix sanglier : ce code imprimé directement sur le bracelet reprendra les caractéristiques uniques du dispositif de marquage : département, espèce et catégorie (CEM, CEJ …), numéro du bracelet et année d’attribution… Les paramètres physiologiques (poids, sexe…) pourront être alors ajoutés.

Enfin, le prélèvement est automatiquement géolocalisé et une ou plusieurs photos de l’animal peuvent être jointes. L’ensemble de ces informations sont transmises vers le serveur régional puis vers l’outil de gestion de notre Fédération, le logiciel Retriever. Plus besoin de retourner sur votre espace adhérent Retriever, la synchronisation se fera directement si vous avez du réseau ou en vous reconnectant à l’application dès que vous avez du réseau. Les données seront ainsi sur votre espace adhérent privé dès le lendemain.

L’essor des nouvelles technologies et du digital nous oblige à innover et à s’adapter dans un environnement en perpétuel évolution. Le monde de la chasse ne peut pas y échapper et plutôt que de le subir, votre Fédération continue aux côtés de ses partenaires à réfléchir aux outils nomades de demain que ce soit dans les domaines scientifiques, de la communication, du
recrutement… Bref l’essence même de notre activité et surtout de notre passion. L’interactivité et l’intuitivité seront au cœur de nos réflexions afin de vous proposer des produits ludiques, simples et conviviaux.

(Cyril Moreau – Chasseur en Nouvelle-Aquitaine n°17)

Sécurité : distribution des panneaux aux adhérents

La FDC16 n’a pas attendu la signature de l’arrêté ministériel du 5 octobre 2020 relatif à la sécurité en matière d’activité cynégétique pour proposer à ses adhérents des panneaux homologués pour annoncer les battues de grand gibier.

Comme il est stipulé à l’article 2 du présent arrêté : « Tout organisateur d’une action collective de chasse à tir au grand gibier appose des panneaux de signalisation temporaire sur l’accotement ou à proximité immédiate des voies publiques pour signaler les entrées principales de la zone de chasse. L’apposition des panneaux est réalisée, avant tout commencement effectif de l’action de chasse considérée, le jour même.

Le retrait des panneaux intervient le même jour, une fois l’action de chasse terminée. » Une convention a été signée le 20 septembre 2017 avec le Département de la Charente afin d’autoriser la mise en œuvre de signalisation temporaire pour les chasseurs en battues (panneaux AK14 et panonceaux KM9 « chasse en cours », seuls dispositifs autorisés sur les voies ouvertes à la circulation du public). Dans la foulée, un projet associatif a permis de financer à hauteur de 50 % ces panneaux proposés aux responsables de territoires charentais.

Une distribution pour la saison en cours aurait dû être organisée le 30 octobre dernier mais le confinement en a décidé autrement. Dès que les conditions sanitaires le permettront, les adhérents pourront venir récupérer leur matériel à la FDC16.

Nouveau logo et nouvelle charte graphique

Fort du constat que le logotype actuel « Chasseur Côté Charente » et ses trois « C » représentant un culot de cartouche ne permettait pas une identification claire de la structure fédérale et conscient de l’enjeu que revêt la communication dans une société où l’apparence est devenue primordiale et incontournable, la FDC16 a décidé de se moderniser en changeant son logotype et en déployant une nouvelle charte graphique pour accroitre sa lisibilité notamment vis-à-vis du grand public et des médias.

La version qui a été retenue s’appuie sur plusieurs pictogrammes et sur une gamme de couleurs renvoyant au bois et à la fourrure des animaux (marron), à la végétation (vert), aux cours d’eau (bleu) et au cognac (orange). Des courbes évoquant le paysage et le fleuve Charente ont été ajoutées pour accentuer le mouvement et créer du dynamisme. Enfin, un slogan accrocheur « au coeur de la biodiversité » ponctue ce nouveau logotype pour affirmer notre positionnement dans ce domaine.

Carnet lièvres : un premier bilan encourageant

La généralisation du carnet de prélèvement lièvre à l’ensemble du département, conformément au Schéma Départemental de Gestion Cynégétique en vigueur, s’est mise en place pour la saison 2019-2020. La saisie et l’analyse de ces carnets réalisées par le service technique de la FDC16, permet déjà de dégager des tendances intéressantes.

Les techniques culturales simplifiées, un atout pour le petit gibier…

A l’instar des modes et pratiques de chasse, il n’ existe pas qu’une seule et unique agriculture. Qu’elle soit conventionnelle, biologique ou qu’elle repose sur des techniques culturales simplifiées (TCS), l’agriculture moderne offre aux chasseurs des possibilités de partenariat multiples et variées.

Dans le secteur d’Oradour d’Aigre, les chasseurs de petit gibier ont su saisir leur chance. Au travers du projet associatif petit gibier souscrit auprès de la FDC16, ils travaillent à l’amélioration de la qualité du petit gibier sur leur territoire. Ils ont un allié de choix, Jean-Marc Prudhomme, agriculteur et précurseur dans son domaine. Depuis une vingtaine d’années, il s’est engagé dans les semis directs et depuis dix ans dans les semis sous couverts.

Lire la suite dans Chasseur en Nouvelle-Aquitaine n°12

Les chasseurs à l’écoute du cerf

Comme chaque année, la FDC16 a organisé plusieurs soirées thématiques à l’attention du grand public, jeune et moins jeune, pour lui faire découvrir l’hôte des forêts charentaises : le cerf élaphe.

Cette période du rut permettant d’observer mais surtout d’écouter le brame du cerf dans les forêts de Chasseneuil, de Cellefrouin et des alentours est une formidable opportunité pour le monde de la chasse d’allier valorisation des données techniques, transmission de savoirs et découverte de l’environnement à partir d’ateliers ludiques autour de l’éducation à la nature.

A ce titre, la FDC16 tient à remercier la commune de Chasseneuil qui a mis gracieusement à disposition sa salle des fêtes pendant toutes ces soirées ainsi que la société de chasse de Chasseneuil qui a encadré tous les soirs des petits groupes d’observateurs venus à la rencontre du roi des forêts. Ces trois soirées ont été un véritable succès avec 82 participants dont 33 chasseurs et 49 non-chasseurs (contre 64 participants l’année dernière). 42 hommes, 39 femmes et 6 enfants ont pu entrer en immersion avec la faune qui nous entoure, celle parfois qui est mal connue de nos concitoyens.

Cyril MOREAU

Renouvellement des directeurs de battues

Le SDGC validé en juin 2018, prévoit une formation obligatoire de remise à niveau des directeurs de battues agréés depuis 2000. Le contenu et la formule ont été repensés et les premières sessions ont débuté en juillet 2019. L’occasion de faire un premier point à chaud avec quelques participants ayant suivi cette nouvelle formation proposée par la FDC16.

La sécurité en Charente est toujours un chapitre essentiel du SDGC soumis à l’approbation de l’autorité préfectorale. Depuis 2000, les directeurs de battue doivent suivre une formation pour bénéficier d’un agrément, leur permettant de prendre en charge la responsabilité des battues au grand gibier. Un peu moins de cent formations ont été organisées dans cette vingtaine d’années et ce sont presque 3 500 chasseurs qui les ont suivies. Certes, tous ne sont pas ou plus directeurs de battues aujourd’hui, mais au cours de toutes ces années la chasse du grand gibier a évolué, la réglementation et la jurisprudence également.

Une remise à niveau nécessaire pour prendre en compte les évolutions
Ces formations se déroulent sur une demi-journée et les groupes alternent formation en salle et sur le terrain. Céline Magniant est directrice de battues sur les territoires de Souvigné et Brettes. « Une piqûre de rappel c’est toujours utile en matière de sécurité. Je suis la seule femme et la plus jeune à encadrer essentiellement les battues au chevreuil depuis 2008. Cette remise à niveau est nécessaire pour se tenir informée des évolutions réglementaires au fil des ans, et pour appliquer les bonnes consignes. Il en va de la sécurité de tous ». Même constat pour Olivier Duqueyrois directeur de battues sur la SC de Saint Quentin et Pascal Beaulieu président de la SC de Chabanais. « Les pratiques et les règles ont évolué ces vingt dernières années, il y avait peu de chasseurs utilisant des carabines quand on a commencé à encadrer les battues. La chasse du grand gibier a tellement évolué que c’est indispensable de refaire ce type de formation aujourd’hui », précisent-ils.

Un travail de longue haleine
Cette remise à niveau aide aussi les directeurs de battues sur le terrain, dans l’organisation des chasses collectives. « Aujourd’hui la majorité des chasseurs a pris conscience de l’obligation d’être rigoureux et strict dans l’application des consignes », indique P. Beaulieu. O. Duqueyrois rajoute : « On a moins de difficultés qu’au début et on a fait preuve de beaucoup de pédagogie au cours de toutes ces années, ça commence à bien rentrer dans les esprits ».

Une formation axée sur la mise en situation
La FDC16 a souhaité mettre un accent particulier sur des aspects précis comme la matérialisation des angles de tir en fonction de la configuration de la traque. Un parcours est proposé aux participants avec mise en situation sur différents postes de tir. L’analyse de C. Magniant est immédiate : « Ce point pose encore des problèmes sur nos territoires et le fait de s’aider avec des supports visuels pour définir les postes et les matérialiser est important pour aider nos chasseurs. Le parcours proposé et la partie sur la manipulation des armes sont essentiels car cela peut permettre de corriger les mauvaises habitudes prises au cours des années ».

Un programme de formation sur la durée du SDGC
Dans l’été, huit sessions de formation ont permis de renouveler l’agrément de directeur de battues de 136 candidats. Pour 2020, ce sont 270 candidats qui sont déjà inscrits, l’objectif de la FDC étant d’en former 360 annuellement, jusqu’à la fin du SDGC en 2024. Une initiative qu’O. Duqueyrois et P. Beaulieu approuvent : « Même si en matière de sécurité on n’en fait jamais assez en ajoutant à ces formations, les départs de battues et les formations décentralisées délivrés par les agents de développement sur nos territoires, nos chasseurs pratiqueront demain, leur passion en toute sécurité ».

Sangliers : un bilan qui conforte les dispositions du SDGC

La saison 2018-19 restera certainement une année charnière dans la gestion des populations de sangliers. Les éléments du SDGC (Schéma Départemental de Gestion Cynégétique) se mettent en place progressivement pour permettre d’atteindre l’équilibre population-dégâts.

 

Lire la suite dans CNA n°9

Lièvres : un nouveau carnet de prélèvement

A compter de la saison 2019/2020 un nouveau modèle de carnet sera délivré aux chasseurs de lièvres, conformément au SDGC en vigueur dans le département de la Charente…

 

Lire la suite dans CNA n°9

Evolution du chevreuil en milieu viticole

Des bénévoles qui s’investissent pour une gestion exemplaire de l’espèce.

Dans le cadre de la mise en place des Indices Kilométriques Voiture (IKV) sur l’unité cynégétique de Champagne et Saintonge, la société de chasse de Champmillon s’est portée volontaire pour participer aux deux sessions de formation encadrées par le service technique de la FDC et le service départemental de l’ONCFS, au cours du mois de novembre. Ces formations avaient pour objectif d’évaluer les capacités des observateurs à se repérer sur une carte et respecter un tracé, détecter les animaux et les identifier tout en respectant le code de la route. À l’issue de cette formation, les observateurs reçoivent une carte d’agrément leur permettant d’être autonomes pour réaliser les circuits au mois de mars. Nous avons interrogé monsieur Phillipe Gazaud, président de la société de chasse de Champmillon.

Vous avez participé à deux demi-journées de formation pour devenir observateur bénévole. Quel est votre ressenti ?
Ces nouveaux circuits, qui ne tiennent pas compte des limites de nos territoires de chasse, permettent de passer sur des zones plus favorables pour le chevreuil. Notre circuit est plus représentatif de la population de chevreuils et des milieux dans lesquels nous pouvons rencontrer l’espèce.

Vous réalisiez auparavant quatre sorties pédestres au mois de mars. Quels sont, selon vous, les avantages et les inconvénients de cette nouvelle méthode ?
Depuis deux ans, je ne trouvais plus de volontaires. Je réalisais, donc les 4 sorties, seul. Et sur certains secteurs, par lassitude, les présidents complétaient les données sans faire l’Indice Kilométrique Pédestre (IKP). L’IKV a remotivé les troupes et nous sommes très satisfaits de pouvoir faire le suivi en voiture.

Afin de conserver un réseau de bénévoles dynamiques et qui s’impliquent dans le suivi des populations de chevreuil, que doit faire la FDC ?
Le bénévolat sollicite toujours les mêmes personnes et les jeunes, pas trop disponibles, ont besoin d’être motivés. Il serait nécessaire de faire une réunion annuelle permettant de présenter les résultats, pour peut-être donner l’envie à de nouveaux observateurs.

Pensez-vous que les chasseurs seront plus motivés à participer au suivi par IKV que par IKP ?
Oui, beaucoup plus motivés. Le fait d’être à plusieurs dans le véhicule permet de passer un bon moment ensemble et de rencontrer des observateurs de territoires voisins.