Les lapins reviennent sous le feu des caméras

La Fédération des chasseurs teste une méthode de réintroduction de lapins de garenne sur le site de l’IFFCAM.

Le site de la Grimaudière à Coutières, sur la commune des Châteliers, abrite aujourd’hui une ferme et les terrains de l’IFFCAM. « Il y a trente ans on était envahi par les lapins là. Il y en avait même trop, mais ils ont totalement disparu », constate Didier Gaillard, élu du Conseil départemental, maire de Ménigoute et administrateur de la FDC. Ancien exploitant de la ferme et administrateur de la FDC, Gilles Guilbard ajoute : « Les chiots, ici, naissaient dans la paille, au milieu des lapins. A trois mois, ils couraient déjà derrière eux. Pas besoin de dressage ! La chasse ici, c’était le lapin ». Myxomatose, VHD, Coccidiose ont eu raison du cheptel. Le terrain est pourtant très propice avec les coteaux le long de la rivière la Vonne, des prairies, de nombreux ronciers. Les aménagements réalisés par le conseil départemental des Deux-Sèvres, maintien de prairies naturelles, de talus, plantation de haies, étaient aussi très favorables au retour du petit garenne. « On a décidé de tenter de réintroduire cette espèce emblématique de la chasse en gâtine », explique Gilles Guilbard. « On n’avait même pas de risques à prendre puisqu’il n’y a pas de cultures sur le site », ajoute son ami Didier Gaillard. Des accords ont été vite trouvés avec le Conseil départemental, les maires, les chasseurs. Un comité de pilotage était créé en février 2019.

Des garennes artificielles
Mais il restait beaucoup de travail à faire ! Des souches ont été récupérées dans la région. De la terre issue d’un curage arrivait aussi sur la ferme. Sept garennes artificielles ont ainsi pu être aménagées, quatre sur les terrains de l’IFFCAM et trois sur ceux de Gilles Guilbard. Elles font un carré de 4 mètres de côté et de 2 mètres de haut et sont espacées d’une centaine de mètres.

Des lapins étaient repris par les techniciens de la FDC près de l’autoroute A87 et, une fois vaccinés, ils ont été introduits dans les garennes en février dernier. « Il n’y en avait que 28. Il faut en remettre plus ce prochain hiver. On n’en a retrouvé qu’un seul mort. Après analyses au laboratoire de Champdeniers, il ne s’agissait heureusement pas d’une maladie mais de la prédation d’un chat ».

Les autres lapins se montrent peu et ont préféré s’installer pour l’instant plutôt dans les coteaux et dans les ronciers très épais du site que dans les garennes. La canicule les a poussés vers la rivière. L’expérimentation continue en tout cas avec des comptages, une pression accrue sur les prédateurs, renards et blaireaux en particulier.

Et on attend maintenant qu’un étudiant de l’IFFCAM réalise un film sur la vie trépidante de nos garennes !

 

Bernard Billy

Plantation d’inter-cultures : on sème à la folie

Depuis deux ans, la commune d’Ecurat, placée en niveau 4 du Plan de gestion faisan, participe au programme de plantation d’inter-cultures. Cette initiative de la Fédération départementale des chasseurs de Charente-Maritime (FDC17), née en 2014, finance à hauteur de 14 500 € par an les semences de Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates (CIPAN) pour agriculteurs, soit 20 hectares par commune.

Ce projet, qui concerne exclusivement les réserves de chasse et de faune sauvage, accompagne la préservation des biotopes sur ces territoires. Tout comme le programme de sauvegarde des faisans Mandchourie lancé en 2018, le projet s’inscrit dans une volonté de protection accrue du petit gibier, plus sensible aux modifications de son environnement.

Patrice Gauducheau, président de l’ACCA d’Ecurat depuis vingt-deux ans, et son voisin agriculteur-céréalier Damien Fétis, sont acteurs de ce programme de préservation de la faune sauvage. Date minimale au 15 décembre L’agriculteur sème cette année derrière ses céréales à pailles, 7,5 hectares de couvert végétal entre ses cultures d’été et de printemps. La plantation d’inter-cultures est composée de moutarde d’Abyssinie, de phacélie, de trèfle d’Alexandrie et de sarrasin. Le coût de la semence avec la main-d’œuvre est estimé à 50 € TTC l’hectare. La FDC17 impose la date minimale du 15 décembre pour la destruction du couvert, l’idéal étant de le laisser intact jusqu’à la fin janvier pour la chasse au petit gibier. «On doit implanter le couvert avant la moisson et on doit le laisser le plus longtemps possible. Le couvert évite d’avoir un sol nu, laboure et permet à terme de nourrir le sol avec un retour d’azote, c’est intéressant», explique le céréalier. «Avec ces quelques hectares gratuits, on s’y retrouve économiquement».

Damien Fetis ajoute néanmoins ne pas posséder les outils adéquats pour la destruction du couvert. «Il nous faudrait un semoir direct à disque qui implante la graine directement sans toucher au sol». Un effet protecteur et nourricier Les résultats sont là pour la faune sauvage, puisqu’en deux ans la population de faisans et de lièvres a augmenté sensiblement dans le secteur. «On a remarqué aussi quelques nichées de perdrix», note Patrice Gauducheau. «Le petit gibier est tributaire des prédateurs qui détruisent des compagnies entières. Le couvert a alors un effet protecteur et nourricier». «Ce sont de bonnes initiatives pour la chasse, il serait bien de retrouver des souches naturelles de petit gibier et j’aimerais voir développer ce programme en dehors des réserves de chasse», continue le président. Damien Fetis se dit prêt à poursuivre l’opération dans les années à venir : «Je pourrais faire 50 hectares d’inter-cultures, ce n’est pas un problème».

Le mot de Franck Thomas : « On a implanté 485 hectares d’inter-cultures sur 31 communes dans le département. C’est un plus dans notre campagne pour la protection du petit gibier et de la faune sauvage en général, à un moment où il n’y a pas d’abris pour eux. Nos champs couverts sont dans l’intérêt de tous »
Par Elwenn Marchand dans Chasseur en Nouvelle-Aquitaine n°19

Les chasseurs aident à replanter des haies

Un programme triennal est mené en partenariat avec les agriculteurs d’Agro Réseau 64. Onze communes bénéficient d’ores-et-déjà de plantations.

« La biodiversité est une histoire complexe d’interactions de dynamiques entre la nature et l’homme « , soulignait Pierre Dubreuil, directeur général de l’Office Français de la biodiversité, lors de sa prise de fonctions en 2020. « Force est de constater que l’homme a bouleversé ces équilibres. Il est une cause de ces dérèglements mais aussi une solution parce qu’il doit, par son action, rétablir des équilibres ». La Fédération des chasseurs (FDC 64) applique à la lettre ces observations et travaille sans relâche à la préservation de la faune et de la flore.

En partenariat avec les agriculteurs d’Agro Réseau 64, les chasseurs s’investissent dans la plantation de haies dans le cadre de l’écocontribution voulue par la loi chasse du 24 juillet 2019. « Ce texte a donné lieu à la création d’un fonds alimenté par 5 euros prélevés sur chaque permis et abondé par l’État à concurrence de 10 euros par chasseur. Cela permet de financer les projets, explique Christian Péboscq, directeur adjoint de la FDC 64. En 2020, nous avons fait le choix de présenter des projets sur la  plantation de haies car nous considérons que ce sont des aménagements pérennes ».

Pour trouver des parcelles susceptibles d’accueillir des linéaires de haies, la FDC 64 a donc sollicité l’association Agro Réseau 64, émanation de la Chambre d’agriculture. Onze projets de plantations1 représentant 6,5 km de haies ont rapidement vu le jour et ont été validés sans difficulté par l’OFB. Mais il a fallu patienter jusqu’au printemps 2021 pour mener une action concrète sur le terrain. « L’hiver a été très pluvieux et nous n’avons pas pu planter avant le mois de mars », note Christian Péboscq.

Les lycéens en renfort
Les travaux sont réalisés avec l’entreprise d’insertion Pépinières Environnement de Serres-Castet et avec les lycées agricoles du département. Les élèves de Bac pro et BTS, dont les élèves du lycée agricole d’Orthez ont participé à une plantation à Baigts-de Béarn et une classe de BTS du lycée de Saint-Palais a été sollicitée à Araux sur la propriété de Jean-Marc Couturejuzon, président d’Agro Réseau 64 jusqu’en janvier dernier. « Depuis une trentaine d’années, les chasseurs créent et entretiennent des jachères faune sauvage, des jachères fleuries et plantent des haies pour favoriser le cycle biologique de la petite faune de plaine que sont les insectes, les oiseaux et les petits mammifères », observe encore Christian Péboscq.

Les plantations de haies composées d’essences à haut-jets (châtaignier, chêne, tilleul), d’arbres moyens jets (érable champêtre, fruitiers, boileau) et à bas jets (noisetier, troène, fusain) forment des rideaux brise-vent. « Cela permet de réduire l’érosion des sols et constitue un abri pour le bétail en période estivale. Chaque agriculteur a sa motivation. La Fédération des chasseurs prend en charge les plants, la protection et la plantation. L’agriculteur a la charge de la préparation du lit de plantation du sol ainsi que le paillage et l’arrosage des plants pour assurer leur croissance. »

1 – Les communes concernées sont : Araux, Aydie, Baigts-de-Béarn, Bastanès, Bergouey-Viellenave, Crousseilles, Gurs, Lascalveries, Montaner, Ogenne-Camptort, Tadousse-Ussau.

(Jean-Michel DESPLOS – Chasseur en Nouvelle-Aquitaine n°17)

Les nouvelles technologies au service de la chasse

Si le chasseur est avant tout un homme de terrain, il n’hésite pas pour autant à utiliser les nouvelles technologies. Que ce soit le chasseur occasionnel, le responsable de territoire, le professionnel fédéral… partout les nouvelles technologies ont envahi notre quotidien.

Sans entrer dans un débat de fond sur les biens fondés de certains nouveaux dispositifs qui peuvent rebuter les plus puristes d’entre nous, voyons plutôt ensemble ce que ces technologies peuvent apporter dans la vie de tous les jours au chasseur.

Les innovations en matériel avec les colliers de repérage pour les chiens courants, les talkiewalkies pour la sécurité à la chasse… les applications telles que ChassAdapt pour déclarer les prélèvements, Applichasse pour enregistrer ses
parties de chasse… les développements sont nombreux et quasiment infinis.

Après l’amélioration des connaissances sur la biologie des espèces de faune sauvage (Balises, drones, caméras thermiques…), l’utilisation de la modélisation cartographique pour diagnostiquer la qualité d’un territoire, la chasse continue de se moderniser et d’investir de nouvelles sphères.

Déploiement du Datamatrix en Charente
En suivant les initiatives menées par nos collègues de la Haute-Vienne et des Pyrénées- Atlantiques, pour la première fois en Charente, vous pouvez, désormais, si vous le souhaitez, saisir directement vos données de prélèvements de grand gibier via l’application connectée gratuite Applichasse.

Le Datamatrix positionné sur les dispositifs de marquage cerf, chevreuil, daim et sanglier, permettra de saisir tout simplement avec votre smartphone, le prélèvement d’un grand gibier. La saisie se fera grâce au QR Code inscrit sur le bracelet Chevillot y compris sur les Manufix sanglier : ce code imprimé directement sur le bracelet reprendra les caractéristiques uniques du dispositif de marquage : département, espèce et catégorie (CEM, CEJ …), numéro du bracelet et année d’attribution… Les paramètres physiologiques (poids, sexe…) pourront être alors ajoutés.

Enfin, le prélèvement est automatiquement géolocalisé et une ou plusieurs photos de l’animal peuvent être jointes. L’ensemble de ces informations sont transmises vers le serveur régional puis vers l’outil de gestion de notre Fédération, le logiciel Retriever. Plus besoin de retourner sur votre espace adhérent Retriever, la synchronisation se fera directement si vous avez du réseau ou en vous reconnectant à l’application dès que vous avez du réseau. Les données seront ainsi sur votre espace adhérent privé dès le lendemain.

L’essor des nouvelles technologies et du digital nous oblige à innover et à s’adapter dans un environnement en perpétuel évolution. Le monde de la chasse ne peut pas y échapper et plutôt que de le subir, votre Fédération continue aux côtés de ses partenaires à réfléchir aux outils nomades de demain que ce soit dans les domaines scientifiques, de la communication, du
recrutement… Bref l’essence même de notre activité et surtout de notre passion. L’interactivité et l’intuitivité seront au cœur de nos réflexions afin de vous proposer des produits ludiques, simples et conviviaux.

(Cyril Moreau – Chasseur en Nouvelle-Aquitaine n°17)

Bourse aux appelants à Tonnay-Boutonne

Bourse aux appelants le 24 juillet à Tonnay-Boutonne

Sous réserve des restrictions sanitaires imposées, la Bourse aux appelants organisée par Tonn’Ay Appelants aura lieu le samedi 24 juillet à Tonnay-Boutonne (17380).

Entrée 2 €. Gratuit pour les moins de 16 ans.

Contacts : Michel Rollier au 06 81 86 01 04 – Henrick Moizant au 06 41 28 78 32. www.tonnayappelants.fr

POURSUITE DES ÉCHANGES AVEC LE LYCÉE AGRICOLE

La Fédération des chasseurs de la Corrèze poursuit son partenariat avec le lycée agricole Henri Queuille de Neuvic.

Entamé il y a presque 30 ans, ce partenariat s’est accéléré depuis l’acquisition par la Fédération de la Maison de la Chasse et de la Nature (MCN) en 2004. La plupart des travaux d’entretien et d’aménagement du site ont été réalisés par les élèves du lycée dans le cadre des diverses formations proposées par l’établissement : plantation de haies mellifères, entretien paysager de l’étang, parc de pâturage de la zone humide, sentier d’interprétation de la faune et de la flore…

En contrepartie, les techniciens de la Fédération dispensent des journées de formation aux élèves (hygiène de la venaison, permis de chasser, piégeage, chasse à l’arc, …) et encadrent plusieurs classes lors des comptages de faune sauvage (brame du cerf, baguage de bécasse…).

Différents modes de chasse
La Fédération des chasseurs et le lycée espèrent pouvoir à nouveau programmer le stage EIE (Enseignement à l’Initiative de l’Etablissement) qui a dû être annulé en 2020 à cause de la situation sanitaire. Ce stage permet aux élèves de découvrir sur 4 jours les différents modes de chasse pratiqués sur le département, en accompagnant les associations cynégétiques spécialisées sur le terrain (déterrage, quête au chien d’arrêt, entraînement des chiens courants au lièvre, recherche au sang sur voie artificielle, visite d’une palombière, chasse à l’arc, chasse à l’approche…).

La Fédération des chasseurs souhaite développer le même type de partenariat avec le lycée agricole Edgard Pisani de Naves et l’école forestière de Meymac.

TROP DE SANGLIERS DANS LA VILLE

Le sanglier devient un fléau en ville où il s’installe pourtant de plus en plus, imposant de nombreuses battues administratives.

Les municipalités veulent soigner la biodiversité dans leurs cités. C’est bien. Mais, de plus en plus, le sanglier fait partie de cette biodiversité et, là, ça coince ! Les destructions de pelouses, de terrains de sport, les dangers routiers, imposent une réplique. « Et, là, on constate que si on accepte les destructions de sangliers, on rejette les chasseurs qui les réalisent », constate le directeur de la FDC.

Le monde de la chasse n’en est pas moins présent. « Notre seule réponse actuellement est la battue administrative extrêmement difficile à mettre en place dans les zones urbaines. Et puis on est pratiquement persuadés maintenant que des sangliers sont nés là, en ville, et depuis plusieurs générations. Ils ont la quiétude et à manger, y compris dans les poubelles. Pas facile de les déloger de « chez eux » maintenant ». Avec la DDT (Direction Départementale des Territoires), la Fédération va étudier la possibilité de mieux entretenir les zones en friches. « Pour, au moins, les perturber ».

33 au tableau
Lieutenant de louveterie depuis une trentaine d’années, Alain Bouhet est catégorique : « Il ne devrait pas y avoir un seul sanglier en ville. Il faut tout faire pour les chasser, pour qu’ils retournent dans la campagne où les chasseurs pourront s’en occuper ». Pas simple évidemment, en particulier à Poitiers avec ces vallées qu’affectionnent les sangliers. Alors, le téléphone d’Alain Bouhet sonne souvent. « J’interviens quand il y a des plaignants. Il faut parfois l’appui de la police, de la direction des routes. Je représente le préfet dans ces battues administratives, alors pas le droit à l’erreur ».

Muni de son arrêté de sécurité publique, il s’entoure « d’une équipe que je connais bien, des habitués. Les consignes sont très strictes évidemment. On ne tire qu’à la chevrotine. En deux mois et demi, j’ai prélevé une centaine de sangliers dans la zone péri-urbaine de Poitiers. Un jour, il y en avait 33 au tapis. C’est impressionnant ». Mais ce n’est pas toujours simple. « Je me souviens de ce gros sanglier qu’on chassait. Il a foncé carrément en ville. Il a pris les trottoirs et on a du l’accompagner jusqu’à la sortie de la ville pour éviter tout accident ! ».

Mais des accidents, il y en a malheureusement beaucoup. Et les dégâts aux propriétés sont parfois importants. « Je conseille aux gens de mettre une clôture électrique, comme en campagne. Ils la branchent la nuit et sont tranquilles », remarque Alain Bouhet.

Il y a aussi des sangliers qui quittent la ville pour aller se nourrir en campagne la nuit. Et y faire des dégâts. Payés par les seuls chasseurs !

Les corvidés en ligne de mire

Depuis une dizaine d’années, le nombre de corvidés prélevés au tir a doublé. Au printemps, les chasseurs sont à l’affût.

Joindre l’utile à l’agréable. Le plaisir de griller quelques cartouches tout en faisant le bonheur des agriculteurs. Les chasseurs landais sont de plus en plus nombreux chaque printemps à tirer des corvidés dans la campagne. Baptiste Ducourneau est de ceux-là. Garde chasse particulier de l’ACCA de Poyanne, passionné de traque au chevreuil avec sa meute de fauves de Bretagne, il est devenu amateur de chasse aux corvidés depuis quelques années.

Avec un groupe d’amis, et dès que le temps le lui permet, il répond à la demande des agriculteurs de la commune. « Il faut impérativement être au poste avant le lever du jour pour s’assurer que les oiseaux ne quittent pas leur dortoir. Au printemps, les jours allongent et la nature s’éveille de bonne heure. On pose les appelants et les tourniquets avant le lever du soleil ».

La destruction – c’est le terme officiel – de la corneille est autorisée du 1er avril au 31 juillet après accord de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) qui met un formulaire à la disposition des chasseurs. « L’utilisation d’appelants en plastique, d’un tourniquet et d’un grand-duc artificiel sont autorisés », précise Jérôme Castets, technicien à la Fédération (FDC40). « Au préalable, il est important de bien repérer les lieux de stationnement des corneilles ».

Un affût en forme de round-baller
Ce mode de chasse pratique et ludique est apprécié des agriculteurs qui déplorent des dégâts sur leurs semis, notamment de maïs. Il est devenu tout aussi efficace que le piégeage. Pour être le plus performant possible, il faut impérativement voir sans être vu. Car les corvidés repèrent très vite le moindre mouvement au sol. Tenue de camouflage obligatoire avec gants et visage caché, mais aussi fusil « camo » pour assurer une discrétion absolue. À Poyanne, Baptiste Ducourneau et ses copains disposent d’un atout supplémentaire, mis au point par leur copain Fabrice : un affût confectionné à la forme d’une balle de paille. Cet abris installé parmi d’autres au milieu d’un champ ressemble à s’y méprendre à une véritable balle de foin ronde de type round baller. Sa structure confectionnée avec une armature grillagée permet d’y fixer de la paille. L’affût est équipé d’une fenêtre de tir et est suffisamment spacieux pour que le tireur soit à l’aise à l’intérieur. « Ça marche bien », reconnaît Baptiste Ducourneau qui dispose une vingtaine de formes et deux tourniquets pour attirer les vols et les convaincre à s’approcher du sol. « C’est passionnant. Les corbeaux comprennent vite, au bout de deux jours, ils sont méfiants ».

150 autorisations de destruction
Il y a deux ans, le tableau à la fin de la saison affichait 80 corbeaux à Poyanne. Aujourd’hui, la moyenne a un peu baissé. Mais l’efficacité de Baptiste Ducourneau et de son équipe commence à être connue dans le secteur. « Nous avons de plus en plus de demandes pour intervenir sur d’autres communes en Chalosse ».

En 2020, dans le département, la Fédération a recensé 150 autorisations de destruction à tir délivrées par la DDTM. Cela concerne environ 1 500 chasseurs et la moitié des ACCA. Entre les saisons 2011 et 2020, le nombre de corvidés tirés a plus que doublé. Il est passé de 1 221 à 3 275. Nouveauté cette année : le calibre 22 est autorisé uniquement pour le tir de la corneille posée au sol. Les corvidés sont en ligne de mire.

Pour des bords de champs accueillants

Dans le cadre du programme Agrifaune, les techniciens de la Chambre d’agriculture et de la fédération travaillent à améliorer la biodiversité dans les bordures de champs.

La nouvelle PAC sera plus « verte ». Pour recevoir des aides financières européennes, les agriculteurs seront tenus de respecter des normes environnementales plus strictes. Certains(1) s’y préparent avec le programme Agrifaune, dont l’objectif est de contribuer au développement de pratiques agricoles conciliant économie, agronomie, environnement et faune sauvage.

Sous l’égide – et avec le financement – de la Chambre d’agriculture, de la Fédération des chasseurs et de l’Office Français de la Biodiversité, une action est engagée dans la plaine Niortaise avec un réseau témoin de dix exploitations agricoles qui pratiquent des systèmes diversifiés. On y travaille sur la valorisation des bordures de champs et de chemins, les cultures pièges à nitrates et l’impact du machinisme sur la faune sauvage.

Diagnostic
Les techniciens ont diagnostiqué l’état des bordures de champs. Pour celles largement dominées par des espèces adventices, ils préconisent un semis d’un mélange de fleurs sauvages composé d’une vingtaine d’espèces issues du label Végétal local. Pour les bordures présentant déjà une diversité floristique intéressante, broyage ou fauchage à plus de 10 cm seront suffisants. Des coupes qui interviendront bien sûr en fin de saison, entre octobre et avril. Pour Gaétan Chaigne (Chambre d’agriculture) et Baptiste Dugué (FDC) ces corridors permettent à la fois de limiter l’érosion, le ruissellement, favorisent la présence d’auxiliaires des cultures et sont des lieux de refuge, de nidification et de ressources alimentaires pour la faune sauvage.

Un premier point d’étape chez Mathieu Guilbot à Echiré a permis d’établir que dans ce programme sur la plaine Niortaise, 4,9 km de bandes enherbées et mellifères ont été ensemencées, 46 ha d’inter-cultures courtes installées et 650 m de haies bocagères plantées. Une réunion qui a été aussi l’occasion pour Laurent Bonnet de présenter une barre d’effarouchement qui s’installe sans difficulté à l’avant d’un tracteur avant la fauche. « Avec ces barres utilisées à 10 ou 12 km/h, on a deux fois moins de dégâts. Sinon, c’est une hécatombe. Micro mammifère comme chevreuil sont concernés. Ceux qui l’ont utilisé une fois continuent à le faire. Mais il faudrait beaucoup plus de gens qui s’engagent ». Les programmes continuent.

(1) La Chambre d’agriculture avait lancé 200 invitations. Quatre exploitants seulement ont assisté à cette rencontre !

Brevet grands gibiers 2021

La session du brevet grands gibiers 2021 organisée pour la 12e année consécutive, par l’Association des Chasseurs de Grands Gibiers de la Charente-Maritime, se déroulera dans les locaux de la mairie de Pons à partir du 7 mars 2021.

Pourquoi passer les épreuves du brevet grand gibier ?
La chasse réclame aujourd’hui de plus en plus de compétences cynégétiques et les responsabilités de ses pratiquants en augmentation. Pour aider les chasseurs à améliorer leurs connaissances, l’Association nationale des chasseurs de grands gibiers a créé le Brevet Grands Gibiers.

Ce brevet est une formation que chacun peut suivre librement. Aucune obligation mais elle constitue de fait une réelle et sérieuse référence dans le monde de la chasse. Son détenteur aura fait la preuve de connaissances étendues et aussi d’une expérience pratique dans le maniement des armes de chasse, lui permettant de recevoir un diplôme et un insigne au logo du Brevet Grand Gibier Or ou Argent.

Le brevet grand gibier comporte deux épreuves :
• Une épreuve pratique (au choix) :
– Soit le tir à la carabine sur cible fixe et mobile
– Soit le tir à l’arc sur cible fixe
– Soit la reconnaissance de fanfares de vènerie
• Une épreuve théorique de contrôle de connaissances, avec un questionnaire à choix multiples.

Pour obtenir le brevet, le candidat doit satisfaire aux 2 épreuves.

La formation est ouverte à toutes et à tous y compris aux non chasseurs. L’ADCGG17 vous permet de participer librement à un module de votre choix. Seuls les candidats au brevet seront inscrits pour participer à la totalité des modules.

Alors, n’ayez plus d’hésitation, venez donc nous rejoindre dans une ambiance conviviale et osez emboîter le pas des quelque 21 400 personnes ayant réussi ce brevet épreuve nationale. L’Association ANCGG est reconnue d’utilité publique depuis le 1er août 2012.

Pour pouvoir passer le brevet, vous devrez vous acquitter de 25 euros pour l’adhésion à l’ANCGG et 20 euros pour passer l’examen. Les documents de travail vous seront ensuite proposés (livres, documentations…) et grâce à votre code d’accès vous pourrez vous entraîner grâce au quizz, accessible sur le site de l’association nationale : www.ancgg.org

  • Pour tous renseignements et inscriptions, vous pouvez contacter :
    Dominique CORMERAIS :
    06 43 73 79 48 / 05 46 49 52 23
    Alain CORNUAUD : 06 71 58 20 93
    Ou bien visiter notre site : www.ancgg.org/ad17