Chasse au gibier d’eau : les années passent et se ressemblent

Sur les réseaux sociaux, Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, a évoqué plusieurs sujets d’actualité – relayés par notre confrère Le Chasseur français – dont la question de la chasse des oies en février

« Comme chaque année depuis près de 15 ans, vous êtes nombreux à me demander si nous allons pouvoir enfin chasser légitimement les oies quelques jours en février. Malgré les discussions sérieuses et attentives avec notre ministre de tutelle, nous sommes toujours bloqués par la directive oiseau, et bien sûr par l’arrêt de 1994, émis par la cour de justice européenne. Tout cela devient vraiment pénible. Nous ferons comme d’habitude, à savoir regarder les oies passer en février.  Tout en sachant qu’elles se feront gazées. Ou encore bâtonnées par dizaines de milliers dans les jours où les semaines qui suivent dans d’autres pays européens.

Nous savons tous que la dérogation utilisée par ces pays se base sur les dégâts aux cultures provoqués par ces mêmes oies. Pour la France, nous avons peu de dégâts de migratrices. Mais on commence à avoir un peu de dégâts de sédentaires dans quelques départements. Je ne vous cacherai pas qu’une proposition m’a été transmise il y a quelques jours. Me donnant la possibilité pour quelques départements, de « détruire » ces fameuses oies sédentaires quelques jours fin février- début mars, pour qu’il n’y ait aucune confusion avec les migratrices.

Il est clair que cette dérogation ne peut concerner qu’une minorité de chasseurs. De plus elle interviendrait plusieurs semaines après la fermeture générale du gibier d’eau. Quoiqu’il en soit la question de connaitre les prélèvements se pose. Aujourd’hui nous ne disposons pas de toutes les données. Déclarer ses prélèvements sur ChassAdapt doit être un réflexe ! « 

Concernant la grippe aviaire, le président de la FNC a indiqué : « Même si la saison a été plutôt giboyeuse cette année, la grippe aviaire a empêché de nombreux chasseurs de pratiquer la chasse, et pour certains dès la mi-saison. Nous attendons bien sûr l’arrivée du vaccin avec impatience. Mais comme nous l’avons constaté, en dehors des élevages d’oies et de canards, le vaccin n’est pas encore disponible pour les autres volailles. Notre objectif est de pouvoir commencer le plus rapidement possible la vaccination de nos appelants, c’est un dossier majeur pour 2024″.

Autre sujet abordé, l’association DMA : « Une association qui se nomme « Défense des milieux aquatiques » (DMA) est habituée à s’attaquer aux arrêtés de pêche de cette région. Elle a décidé de se lancer juridiquement contre la chasse. Cette fois-ci ce n’est pas par le biais de la directive oiseau. Mais par la directive européenne habitat (Natura 2000), que cette association tente de réduire la liste des espèces chassables sur les zones concernées. En s’appuyant sur les listes de l’UICN, cette association a soumis au juge du tribunal administratif une liste d’espèce qui ne devraient pas être chassées, vu leur état local de conservation. Elle a également demandé des études d’incidence pour les activités humaines et disons le beaucoup d’autres choses… Seul le département de Gironde a perdu en première instance sur la zone du bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin. Les autres dossiers départementaux ont été gagnés. Un appel a bien sûr été déposé par l’Etat. Mais l’appel n’est pas suspensif de la décision en première instance. Un arrêté d’interdiction de chasse de certaines espèces va donc être appliqué pour le bassin d’Arcachon. Il est évident que l’attaque en Nouvelle-Aquitaine devrait s’appliquer à d’autres territoires classés Natura 2000 en France dans un avenir proche. Aux structures fédérales, qu’elles soient départementales, régionales ou nationale de s’y préparer rapidement, et c’est déjà le cas ! »

SL

Alouettes : les recours retoqués par le tribunal de Pau

Le tribunal administratif de Pau a rendu sa décision le 3 novembre concernant les expérimentations sur la chasse traditionnelle des alouettes. Saisi en référé par les associations One Voice et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), il n’a pas suspendu les arrêtés préfectoraux des départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques.

Le tribunal administratif a estimé que « le fait que cette étude porte les effets particuliers d’un mode de chasse, par la capture des alouettes au moyen de pantes et de matoles, n’est pas contraire aux objectifs de la directive Oiseaux [européenne, NDLR] dès lors que ni la jurisprudence de la Cour de justice, ni celle du Conseil d’État ne posent d’interdiction générale et abstraite des
chasses traditionnelles. » Le tribunal souligne que la Cour de justice et le Conseil d’État « imposent aux autorités compétentes, au moment où elles octroient les autorisations, de disposer des meilleures connaissances scientifiques permettant de démontrer que les conditions requises pour déroger au régime de protection institué par la directive Oiseaux sont satisfaites ».

Selon le juge, il « n’existe aucune donnée récente précisément établie, au regard des caractéristiques techniques de l’utilisation des pantes et des matoles, sur le taux de prises accessoires et l’évaluation des dommages infligés aux oiseaux non ciblés ».

Rappelons que dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, l’expérimentation porte sur 2 500 alouettes. Elle est menée sur le terrain par les Fédérations départementales des chasseurs, sous le contrôle des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Des arrêtés similaires ont été cassés en Gironde et Lot-et-Garonne le 27 octobre dernier, ainsi qu’à Châlons-en-Champagne (Marne).

SL

 

La Cour des comptes constate le sérieux de la FNC et des FDC

Le rapport d’initiative citoyenne de la Cour des comptes sur les soutiens publics aux Fédérations de chasseurs vient d’être publié. La Cour ne constate pas d’anomalie de gestion des comptes des Fédérations notamment concernant l’utilisation des fonds publics et la réalisation des missions de service public qui leur sont confiées.

Le rapport d’initiative citoyenne de la Cour des comptes sur « les soutiens publics aux Fédérations de chasseurs » vient d’être publié. Diligenté par la Cour des comptes à la suite de la demande de l’association « un jour un chasseur » sur la plateforme citoyenne, il balaie les rumeurs sur la mauvaise utilisation de l’argent public par la FNC et les Fédérations des chasseurs.

La Cour des comptes émet 8 recommandations que la FNC va s’employer à analyser et à mettre en perspective dans les prochaines semaines. Rappelons aussi que la FNC, les 94 FDC et 13 FRC sont agréées depuis plus de 10 ans au titre de la protection de l’environnement. « La Cour des comptes, a, comme à son habitude, réalisé un audit avec le professionnalisme qu’on lui connait, et n’a rien trouvé ! C’est suffisamment rare de sa part pour s’en féliciter. Pas de fraude ni même d’anomalie de gestions des comptes notamment sur l’utilisation des fonds publics aux Fédérations de chasseur pour la réalisation des missions de service public qui nous ont été confiées. L’Etat qui nous a fait confiance en 2019 avec la loi chasse a eu raison de le faire. Pas de grand soir pour le réseau fédéral de la chasse française alors que l’association « un jour, un chasseur » qui ne cache pas son aversion pour la chasse et la FNC, à l’origine de la demande de cet audit, en attendait sans doute des révélations fracassantes. C’est loupé ! Alors que la Cour des comptes ouvre sa plateforme citoyenne à partir du 6 septembre, je vais réfléchir à la solliciter pour obtenir, en quelque sorte, une réponse du berger à la bergère ! Il serait utile au débat démocratique que certaines associations dites de défense des animaux, en réalité clairement anti-chasse, justifient également de l’utilisation des subsides de l’Etat sous la forme de soutiens publics et de défiscalisation des dons pour les entreprises et les particuliers. Ce souci de transparence, qui est légitime concernant l’utilisation de l’argent public, ne peut se limiter au seul monde de la chasse. Nous ne sommes pas, et -la Cour des comptes en donne la preuve- dans le camp du mal quand nos opposants seraient, de facto, dans celui du bien ! », a souligné Willy Schraen, président de la FNC.

SL

 

Olivier Thibault nommé directeur de l’OFB

Olivier Thibault a été nommé par décret du Président de la République en date du 5 juin 2023, directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB). Il succède à Pierre Dubreuil, à la tête de l’Office pendant ses trois premières années, après un intérim assuré par Denis Charissoux depuis janvier 2023.

Qui à la tête de l’Office français de la biodiversité ?

Le ou la prochaine directeur(rice) général de l’OFB devrait être connu dans les semaines à venir

Par arrêté du ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires en date du 15 janvier 2023, Denis CHARISSOUX, directeur général délégué aux ressources de l’Office français de la biodiversité, a été chargé, à compter du 19 janvier 2023, d’assurer l’intérim des fonctions de directeur général de l’Office français de la biodiversité, en remplacement de Pierre DUBREUIL, appelé à d’autres fonctions, et jusqu’à la nomination du nouveau titulaire du poste.

Deux candidats sont pressentis : Olivier Thibault, ancien DG de l’ONCFS, actuellement en poste au ministère de la Transition Energétique ; et Celia de Lavergne, ancienne députée LREM. L’actuel directeur général délégué, Loïc Obled, serait écarté.

SL

Dégâts de gibier : un accord historique bientôt signé

Un accord majeur entre chasseurs et agriculteurs concernant les dégâts de gibier a été signé le 13 février dernier à l’occasion d’une « Journée de partage Chasse-Agriculture ».

A l’initiative de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), des jeunes agriculteurs (JA) et des chambres d’agriculture France, environ 200 agriculteurs et chasseurs se sont réunis le 13 février à Paris, au siège des Chambres d’agriculture de France. L’objectif : examiner les contours du prochain accord tripartite que ces partenaires doivent signer avec l’État le mercredi 1er mars à l’occasion du Salon de l’agriculture. Un accord  qui porte sur le financement des dégâts de gibier dans les cultures notamment ceux provoqués par les sangliers mais aussi sur la mise en place de mesures destinées à rétablir de la biodiversité dans les parcelles.

Plusieurs sujets ont été abordés, parmi lesquels : la mise en œuvre de l’accord national de réduction de 20 à 30% des surfaces de dégâts causés par les sangliers avec la réforme de l’indemnisation ; la prise en charge publique des hausses de barèmes 2022 ; la présentation d’un outil de signalement de dommages en vue de soutenir notamment les classements d’espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) ; les enjeux agricoles et cynégétiques liés à la préservation et au développement de la biodiversité ; l’implantation et l’entretien de haies favorables au petit gibier : identifier et lever les freins.

Pas de jour sans chasse !

Dans le plan pour la sécurité de la chasse présenté le 9 janvier, à Dry (Loiret), par la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérangère Couillard, la mesure ne figure pas dans la liste des quatorze propositions avancées par le gouvernement.

Le gouvernement a tranché : il n’y aura pas de journée sans chasse dans la semaine. La secrétaire d’Etat a annoncé quatorze mesures « visant à rendre la pratique de la chasse plus sûre ». Parmi lesquelles : le gouvernement prépare une application pour smartphones dans le but de renforcer la sécurité des promeneurs. Les promeneurs seront aussi informés des chasses en cours via la standardisation des panneaux de signalisation des chasses. « En septembre 2025 au plus tard, les nouveaux panneaux harmonisés seront déployés partout sur le territoire », promet le ministère. « Dans chaque mairie, ajoute-t-il, seront affichés les jours chassés ou non chassés sur les territoires par l’Association communale de chasse agréée dès septembre 2023. »

Autre mesure : renforcer les formations décennales des chasseurs en instaurant « un temps de manipulation pratique » alors qu’auparavant seul un rappel théorique était prévu. Les pouvoirs publics veulent aussi instaurer une formation obligatoire de tous les organisateurs de battue. « D’ici fin 2025, tous les organisateurs de battues (environ 200 000 personnes) auront bénéficié d’une formation par les fédérations, élaborée avec l’Office français de la biodiversité rappelant, notamment, les règles de sécurité et les enjeux de communication avec les riverains. »

Le gouvernement promet aussi la création début 2023 d’une contravention pour sanctionner le fait de chasser sous l’emprise excessive de l’alcool, avant la mise en place d’un délit par voie législative. Au-delà de 0,5 gramme par litre de sang (soit deux verres de vin), il sera interdit de chasser, sous peine de sanctions.

Enfin, le plan prévoit aussi un durcissement des sanctions pour les chasseurs à l’origine d’un accident. « En fonction de la gravité de l’infraction, le gouvernement souhaite renforcer les peines complémentaires de type : retrait du permis et fixation d’une durée d’interdiction de le repasser », développe le ministère de la Transition écologique. Le gouvernement veut aussi « améliorer le suivi de détention des armes et le contrôle de l’inscription au fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention des armes ».

Le Conseil d’État sous influence des anti-chasse

La FNC condamne la décision du juge des référés du Conseil d’État suspendant les chasses traditionnelles à l’Alouette des Champs.

Le Conseil d’État, une nouvelle fois, répond favorablement aux demandes de la LPO et de One Voice qui les contestaient. Extrêmement critiquable, cette ordonnance met une fois de plus en lumière l’incapacité du Conseil d’État à se défaire des mensonges d’une « écologie de salon » et à s’attaquer aux vraies causes du déclin de la biodiversité.

Lire le communiqué de la FNC : https://www.chasseurdefrance.com/actualites/le-conseil-detat-sous-influence-des-anti-chasse/
ddd

Willy Schraen réélu pour un deuxième mandat à la tête de la FNC

Selon les statuts de la FNC, le mode électoral est celui d’un scrutin de liste qui ne peut être modifiée. Celle-ci définit la composition du Bureau de la FNC. Une seule liste, celle conduite par le président de la FNC sortant, Willy Schraen, a été soumise au vote des présidentes et présidents des Fédérations des chasseurs départementales présents à cette Assemblée générale. Cette liste a obtenu 94,38 % des suffrages exprimés.

Solidarité envers Franck, technicien de la FDC17

Atteint d’une sclérose en plaque, Franck – technicien assermenté de la FDC17 – découvre qu’une nouvelle forme de médication pourrait le sauver : il s’agit d’une greffe de cellules souches qui présente d’excellents résultats pour stopper la progression de la maladie.

En France, cette procédure est couramment utilisée pour les malades du cancer, très peu pour la sclérose en plaque. Elle a pourtant plusieurs dizaines d’années de recul dans d’autres pays, comme au Mexique. Il décide donc d’envoyer son dossier à la Clinicat Ruiz de Mexico qui, quelques semaines plus tard, a été accepté. Franck va donc pouvoir suivre ce protocole expérimental, qui est sans doute sa dernière chance ! Sauf que pour bénéficier de cette greffe, 50 000 euros sont nécessaires. Alors vous aussi, aidez-le et faites un don !
Faites un don ici https://pourfranck.org/