Le président Henri Sabarot lors de son discours.

Aborder les sujets de fond et de front

Le 21 avril dernier, se tenait l’assemblée générale des chasseurs de la Gironde, à Rauzan. L’occasion de réunir tous les représentants des sociétés et associations communales de chasse agréées pour un bilan.

Pour Henri Sabarot, le président de la fédération départementale des chasseurs de la Gironde, « une assemblée générale est un peu comme un repas de famille. On n’est pas toujours d’accord, mais on ne repart pas fâchés ». C’est en tout cas l’occasion d’aborder les sujets de fond et de front. Après avoir passé en revue l’actualité fédérale et locale, en décidant de «voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide», invitant les responsables cynégétiques à « un sursaut d’optimisme » – il faut dire que le département est bon élève avec 1300 permis supplémentaires délivrés la saison dernière grâce aux stratégies de reconquête et de communication – le président de la FDC33 a rapidement embrayé sur la réforme de la chasse.

Annoncée au printemps dernier par la fédération nationale des chasseurs à l’issue de son congrès national à Lyon, la réforme a pour mesure phare de faire passer le permis national de 400 à 200 euros pour faciliter la mobilité des chasseurs, prévoit de maintenir dans sa forme actuelle le permis départemental et entend supprimer le principe des communes limitrophes. Henri Sabarot n’a pas voté en sa faveur contrairement à 91,92% des participants. Il regrette d’ailleurs « un peu de mener seul cette « temporisation » face à l’enthousiasme parfois  débordant de certains ». « Cette réforme ne me paraît pas adaptée à nos territoires », justifie Henri Sabarot, très attaché à une chasse populaire. Or plus de permis nationaux car obtenus à un tarif plus abordable peut être synonyme de moins de permis départementaux qui sont la base des ressources des fédérations. « En Gironde nous avons 41 000 chasseurs et seulement 1100 prennent le permis national, contrairement à certains départements urbains. J’aurais préféré qu’on fasse aussi un effort sur le permis départemental qui est à 125 euros chez nous. Le nomadisme entraîne d’autres frais. On nous parle d’augmentation du pouvoir d’achat du chasseur mais tout le monde ne peut pas, outre les 200 euros, payer les déplacements, le prix d’une carte de chasse, parfois d’une action, sans compter les frais de bouche et d’hébergement. Cela me fait dire que cela ressemble plus à une réforme pour les riches ou pour les périmètres très urbanisés ».

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